Les gouvernements au service des marchés

18 novembre 2011

Jamais la crise n’aura autant dominé les politiques en Europe et dans le monde. Les plans d’économies se multiplient et continuent de pressuriser les populations les plus fragiles.

Sous la pression des agences de notation, poussés par le duo Sarkozy Merkel, les pays de la zone euro ne se sont vu offrir qu’une et unique issue : appliquer des plans de rigueurs drastiques ou être mis au banc de l’Europe.
Les changements de dirigeant avec Papadémos en Grèce et en Montti Italie en sont l’illustration : les marchés choisissent des dirigeants non plus politiques, mais technocrates qui sont le plus à même d’imposer des plans de rigueurs durs aux populations.

Le credo de la rigueur

Premier responsable du climat de peur et de dramatisation qui règne en Europe, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à utiliser la crise pour menacer sa propre population.
En assumant, par la voix du premier ministre, la mise en place du plan de rigueur « le plus dur depuis 1945 ».

Au-delà de sa portée idéologique, ce plan de rigueur est d’abord et avant tout un nouveau coup dur pour les jeunes et les salariés du pays. Le gel des protections sociales, ce sont des aides au logement qui seront moins importantes l’année prochaine par rapport à l’explosion des loyers, tout comme l’accélération de la réforme des retraites, c’est plus de chômage pour les jeunes alors que l’impôt de solidarité sur la fortune va lui-même être diminué et que le bouclier fiscal reste en vigueur.

Unanime sur l’analyse d’un plan injuste et inefficace, qui risque de plonger le pays dans une dépression durable, le mouvement social connaît pourtant des difficultés certaines. L’approche des échéances électorales ainsi que le manque d’alternative claire et audible entament les capacités de mobilisation de la population.

De plus, dans un contexte de crise de confiance, la volonté de Nicolas Sarkozy d’opérer la « thatcherisation », qu’il n’est pas parvenu à mettre en œuvre l’année dernière, rend la mobilisation des salariés risquée et incertaine. Pour autant, le mouvement social a un rôle déterminant et indispensable : il faut protéger les jeunes et les salariés des conséquences directes du plan de rigueur, mais il faut aussi que le mouvement social démontre que les solutions prises sont injustes et ne sont pas les bonnes.

François FillonNicolas SarkozyNou lé Kapab - numéro 12

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