
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
25 novembre 2011
Dans un souci de se rapprocher de la réalité vécue d’une de ses femmes réunionnaises, victime de violences conjugales, une femme d’une quarantaine d’années accepte de nous recevoir chez elle, sous couvert d’anonymat bien-sûr.
Elle m’accueille dans son salon, très coloré. L’endroit est agréable et parfumé. C’est une belle maison où l’ordre et le rangement égalent la perfection. Seule ombre au tableau : les poches sous les yeux et l’expression de lassitude et de résignation avec laquelle la propriétaire de maison me reçoit. Elle m’accorde sa confiance, mais explique qu’elle est pressée et me demande de faire au plus vite. Elle ne veut pas d’appareil photo ou que son nom soit cité, ni même la ville dans laquelle elle habite. Elle est stressée par la situation, mais dit vouloir parler, pour témoigner d’abord et ensuite pour la « soulager » un peu. Nous l’appellerons Marie. Mariée depuis une dizaine d’années et maman, Marie explique qu’au début de son mariage tout se passait pourtant bien. Mais depuis quelques années, la situation s’est dégradée…
« Un jour, il a entendu que je le trompais. Les gens ont parlé et à partir de là il est devenu méchant. J’étais une femme coquette avant. Je mettais du parfum et je portais des talons. Aujourd’hui, c’est lui qui décide ce que je vais porter, chaque matin avant d’aller au travail. Et je ne conteste pas parce que je sais très bien comment ça va se finir sinon ».
Marie est battue depuis des années. Elle a décidé de tenir le coup et de se résigner à la situation, parce qu’elle a des enfants. Comme de nombreuses mères et femme, elle concilie vie professionnelle et familiale. Mais, aujourd’hui, elle dit faire des va-et-vient incessants entre la maison et le travail. Elle explique ne plus avoir de vie et ne plus avoir droit aux sorties.
« Je n’ai pas le droit de voir des copines. Je ne sors plus, même pas avec lui. Je reste à la maison et soigne mon intérieur. Quand je vais travailler, j’emmène le téléphone que monsieur m’a acheté. Chaque soir, quand je rentre, il récupère le téléphone et vérifie si j’ai eu des appels ou des messages ».
« Les femmes modernes qui savent se faire respecter et aimer à leur juste valeur sont des guerrières des temps modernes »
Elle explique que ça n’a pas marché avec elle et que c’est son destin.
Alors que je lui parle de l’avenir, des associations qui peuvent lui venir en aide, des plaintes et surtout de l’anormalité de la situation, elle me répond que je suis à mille lieues de sa réalité : « ou lé trop jeune pou compran sa ma fille », avant de poursuivre « j’ai perdu 20 kilos et je ne veux pas en parler. J’ai déjà porté plainte et les policiers ne font rien pour m’aider. A chaque fois que j’ai porté plainte, la situation s’est empirée et il me le fait payer encore plus que d’habitude. Ça ne sert à rien et ça ne me protège pas d’aller les voir. C’est facile à dire de réagir, de sortir de cette situation. Vous ne pouvez pas savoir ce que c’est, vous n’êtes pas dans la situation ».
Marie explique nostalgique qu’elle profitât autrefois de son salaire. Cette indépendance financière qu’elle avait gagnée et dont elle était fière, tout comme elle se satisfait encore des diplômes qu’elle a obtenus en étant jeune.
« Avant je pouvais profiter de mon argent. Je m’offrais des bijoux...J’étais une femme trop sexy. Quand tu es une femme mariée, il y a des codes à respecter. Je ne porte plus de jupes parce que je suis mariée et je l’ai compris. Il me dit que c’est irrespectueux d’attirer le regard des hommes sur moi. Quand tu te maquilles et que tu te coiffes, c’est suggestif. Tu attires l’œil et les hommes n’aiment pas que tu te donnes en spectacle. Il m’a traité de tous les noms, j’ai fini par y croire. On arrive à ne plus vouloir être belle, sinon c’est sale... ».
Décontractée, Marie m’explique que ses relations sexuelles sont forcées. Constamment dénigrée, elle a elle aussi apprit à s’auto-dénigrer avec le temps. Entre résignation et abandon, cette femme courage provoque chez moi l’indignation et aussi la peur « i pe ariv’a ou osi ». Elle raconte, avec un sérieux et un calme déconcertant, comment son mari la force à avoir des relations sexuelles en permanence : « Il me prend n’importe où, n’importe quand ».
Elle met fin à la conversation et me demande poliment de partir...avec mon témoignage de femme battue entre les mains. Sujet tabou, sujet sensible et pourtant il faut en parler et « dire » pour ces femmes silencieuses, maltraitées dans l’ombre, battues et violées une fois que la porte du ménage est fermée.
Marie n’est pas la seule dans cette situation. Pourtant indépendantes financièrement, elles sont nombreuses à être maintenue sous une pression psychologique, pression suffisamment forte et constante pour empêcher le moindre mouvement de révolte. Tenues par la peur d’être retrouvées ou poursuivies, ces femmes font le choix de rester à la maison, de supporter ou encore de repousser le départ. Les autres, dépendantes financièrement, sont davantage prisonnières des violences conjugales. Soumise un peu plus, car non autonome sur le plan financier, la violence conjugale devient vite une prison. Prison que les associations n’arrivent pas à pénétrer totalement. Les non-dits et le silence dans lesquels ces femmes s’enferment doivent tout de même trouver échos.
Que vous soyez témoin ou victime de violences conjugales, appelez le 115.
En bref … Sénat : D’abord supprimée par « distraction », la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF), principale enveloppe budgétaire allouée par l’État aux collectivités locales a été rétablie ce mercredi. La DGF représente au total une enveloppe de 41,4 milliards d’Euros. L’opposition de droite au Sénat a quant à elle voter contre. Environnement : Dans son rapport intitulé « gestion des risques d’évènements extrêmes et de catastrophes en vue d’une meilleure adaptation aux changements climatiques », le GIEC affirme avec une certitude à 99% que les températures journalières extrêmes continueront à augmenter. Par ailleurs, il affirme avec 66% de certitude que les activités humaines y ont déjà contribué, et ce à l’échelle de la planète. LMDE : Depuis le salon de l’éducation, La Mutuelle Des Étudiants (LMDE) à la Réunion investit les réseaux sociaux. Retrouvez les photos du salon, les campagnes militantes et d’autres informations sur « Lmde Reunion » ! Journée de lutte contre les violences faites aux femmes : Comme chaque année, le CEVIF organise une marche pour “la Paix, le Respect et l’Amour dans la Famille”. Les départs sont prévus à 8h30 à différents coins de la ville de Saint-Denis vers le Jardin de l’État : Bas de la rivière — village des pêcheurs, mairie de Bellepierre, Stade de Montgaillard et piscine du Chaudron. Des animations sont par la suite prévues tout au long de la journée au Jardin de l’État. |
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Messages
13 février 2013, 15:22, par tryda
bonjour
je suis une femme battue depuis 20 ans ainsi que mes enfants ,j’ai reussis a port plainte contre mon mari grace a mon fils ain qui lui subissait d’enorme violence . cela ne fait que depuis le mois de decembre 2012 que nous sommes partis ,mon mari est interdit de d’habiter notre ville ainsi que d’y passer.mais je me rend bien compte que de sortir de son emprise est trs dur .si j’avais t tout seule je pense que je serai toujours avec lui .heureusement que mes 3 garons soient l car ils m’aident a vivre
5 octobre 2014, 15:21, par ingrid
je ne sais que dire que sa fait tres mal d’etre maltraité,ils ont meme de respcet envers vous.il me traite de tous les noms et comme je suis femme au foyer.Il me dit que c’est qui doit aller ses rendez vous qu’il ne peut pas aller.je voulais faire garde enfant ,alors il te décourage"c’est trop bas pour toi sa tu vaux mieux alors tu ne trouve aucun.Monsieur travail mais ,il te rabaisse en te disant c’est moi qui enmène le manger c’est pas toi alors ta aucun oppinion,tu n’es rien pour eux.ETant mère de ses enfants ,il te dit en face sans coeur "je n’ai marre de coucher avec toi "ou sinon qui voudrais une comme toi tu ne vaux rien.alors au font on se sens plus femme et on souffrance en silence.je sai que je ne suis pas la seule a etre comme sa .j’espère qu’un jours je pourrais voir autre chose mais seule.