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par le Dr Raymond Vergès

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Nicolas Sarkozy en campagne

Intervention télévisée du président de la République :

vendredi 4 novembre 2011


Empêtré dans les affaires judiciaires, incapable de convaincre sur sa gestion de la crise, le gouvernement était peu audible ces derniers mois. La semaine dernière, l’interview millimétrée du président fut le point d’orgue d’une opération de reconquête visant à lui donner une image de challenger.


De la pédagogie libérale en réponse au malaise populaire

L’interview du chef de l’État a en effet été orchestrée pour mettre en avant un capitaine de navire qui rassurerait par un cours de pédagogie libérale une population effrayée. Mais loin de rassurer, Nicolas Sarkozy a choisi de se positionner comme l’ennemi du mouvement social, selon lui « nuisible pour la France ». Attaque contre les acquis sociaux ou encore défense de la réforme des retraites, le président de la République a voulu faire croire que c’est en étant encore plus dur, encore plus sourd aux revendications sociales, que le pays sortirait de la crise. Il a ainsi préparé le terrain pour réaliser dans les jours qui viennent de nouvelles mesures d’austérités qui pénaliseront davantage les populations fragiles.
Le président Sarkozy a demandé à chacun de faire preuve de courage pour faire de nouveaux sacrifices, il balaie ainsi d’un revers de main l’injustice qu’est la rigueur qui plonge les populations européennes dans une crise sociale et économique sans précédent. Dans la ligne du plan annoncé par François Fillon, Nicolas Sarkozy a mis en premier lieu à contribution les jeunes et les salariés en baissant leur pouvoir d’achat et en limitant l’effort demandé aux plus riches. La taxe sur les mutuelles en particulier va rendre encore plus cher l’accès à la santé des étudiants sans mettre à contribution l’industrie pharmaceutique qui affiche pourtant des bénéfices de plusieurs milliards d’euros.

Un style qui ne convainc pas

Les spécialistes sont unanimes, l’émission de jeudi soir n’aura pas rassuré les Français, elle n’aura servie qu’à redorer l’image d’un président en déclin. Laurent Jauffrin, journaliste au “Nouvel Observateur” déclarait jeudi que "la mise en scène compassée de l’émission présidentielle ne grandit pas la politique et rabaisse la presse". Cette phrase du journaliste politique est une analyse réaliste de la communication élyséenne lors de l’entretien télévisé. En effet, loin de répondre aux réelles préoccupations des populations frappées de plein fouet par la hausse du chômage et la baisse du pouvoir d’achat, l’intervention de Nicolas Sarkozy fut une énième fois marquée par une absence totale de réponse concrète et un trop plein de compassion d’un président qui déclare que "la France dépense trop" tout en oubliant de citer les budgets 2010 et 2011, les siens, qui prévoient des dépenses une fois et demie supérieures aux recettes.


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