la lutte continue contre la réforme des retraites

Référendum sur les retraites, voulu par les syndicats mais rejeté par Emmanuel Macron

15 mai

La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, souhaite que le président Emmanuel Macron reconnaisse que la réforme des retraites n’était pas la bonne. En vain.

Face à cette « une émission assez attendue » sur TFI, le 13 mai, la secrétaire de la CFDT, Marylise Léon, s’est penché sur cette interview du président de la République en espérant que ce dernier fasse son mea culpa.

Elle a souhaité qu’il reconnaisse notamment que la réforme des retraites n’était pas la bonne. « C’est un moment qui va être important (...) j’attends qu’Emmanuel Macron nous dise : “j’accepte de m’être trompé” », a-t-elle poursuivi.

Concernant un référendum sur les retraites, une première depuis 20 ans, Marylise Léon a estimé que les Français avaient « envie de s’exprimer sur différents sujets ».

Interrogé par la secrétaire nationale de la CGT, Sophie Binet, sur TF1, Emmanuel Macron a rejeté l’idée d’un référendum sur l’âge légal de départ à la retraite. « La réponse est non », a répondu le chef de l’État sur TF1 le mardi 13 mai, estimant que « notre système était rentré en déficit ».

« Cette réforme permettra de dégager environ 17 milliards d’euros », s’est défendu le président pour qui « si on abroge cette réforme, chaque année, il y a une dizaine de milliards d’euros à trouver ». « Si c’est la retraite à 60 ans, c’est 28 milliards », a poursuivi Emmanuel Macron. « Cet argent, on ne l’a pas et on ne sait pas le trouver », a tranché le chef de l’État face à la syndicaliste.

Concernant un autre référendum, la question de la justice fiscale « pourrait être un bon sujet », a souligné Marylise Léon. De son côté, le président préfère lui tenir « une conférence sociale » sur « le mode de financement de notre modèle social ».

La CFDT fait partie des organisations syndicales « qui réclament une réforme depuis plusieurs années, depuis 2012 ». Une « thématique intéressante » selon elle, alors que « le sujet de la fiscalité est le sujet tabou du président de la République ».

« De façon dogmatique, il nous explique toujours que rien ne doit pouvoir bouger, qu’il a raison depuis 2017 », a encore expliqué la secrétaire générale de la CFDT, prenant l’exemple de l’« injustice » qu’a causé la réforme des retraites pour le droit des femmes. Ces dernières auraient pourtant « dû être la grande cause du quinquennat ».

Marylise Léon se montre toutefois « méfiante » face à la tenue d’un éventuel référendum, et dit qu’elle regardera de près la question posée. « Le problème d’un référendum, c’est que la question est fondamentale donc je me méfie de la façon dont elle sera tournée », a expliqué la syndicaliste.

Alors la formule « pour ou contre plus de justice fiscale ? » pourrait une solution selon elle, permettant de mettre au clair le point de vue des Français sur le sujet. « On voit qu’il y a un recul du consentement à l’impôt, mais je pense que les citoyens sont prêts à continuer à payer des impôts à condition que ce soit juste et que tout le monde y contribue à la hauteur de ses moyens ».


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