3919, Violences Femmes Info, numéro de référence pour l’écoute et l’orientation des victimes de violences

Violences conjugales : le 3919 accessible en créole réunionnais

17 mai

Le 3919, la ligne d’écoute pour les femmes victimes de violences a battu un record en 2024 en franchissant la barre des 100 000 appels. Ceux en provenance de La Réunion ont triplé entre 2018 et 2024 pour atteindre les 660 appels.

Ce numéro gratuit, anonyme et présenté comme accessible 24h/24 et 7j/7, est de plus en plus sollicité localement. Depuis le début de ce mois de mai 2025, le 3919 est même également disponible en créole réunionnais.

Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, a annoncé dans une interview accordée au Quotidien de La Réunion.

Frédéric Rousset, le président du CEVIF, a expliqué à Réunionla1ère que "nous avons eu une visioconférence avec la directrice générale de la Fédération nationale Solidarité Femmes qui nous a annoncé qu’un accord avait été passé avec un prestataire pour de l’interprétariat".

"On s’est assuré qu’il ne s’agissait pas d’intelligence artificielle ou autres et donc toute victime qui appelle peut solliciter l’écoutante pour pouvoir échanger avec un interprète en créole réunionnais", a indiqué ce dernier.

Le nombre d’appels en provenance de La Réunion a triplé, passant de 220 en 2018 à 660 en 2024. La Réunion reste l’un des départements les plus concerné par les violences conjugales à l’échelle nationale.

Cependant, le numéro a des couacs. En effet, il est difficile de joindre quelque. Plusieurs tentatives réalisées par des associations ont échoués, notamment celles de l’association Femmes Solid’Air.

Pierrette Mira, la présidente Femmes Solid’Air, a expliqué à la chaîne publique réunionnaise que les difficultés pour joindre le numéro seraient récurrentes : "On nous dit que si c’est très urgent, il faut appeler le 17, mais la victime n’a pas forcément envie d’appeler le 17. Elle a peur qu’on vienne lui prendre ses enfants et que finalement, on mette directement son compagnon en prison. Une victime qui est en panique a vraiment besoin d’un interlocuteur qui la comprenne et qui la rassure".

Raisons pou lesquelles, plusieurs associations, dont l’association Femmes Solid’Air, le CEVIF et d’autres structures luttant contre les violences intrafamiliales, veulent la création d’un 3919 local.


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