Maman

Lorsque j’étais tout petit, Quand l’heure de téter venait, Je ne poussais qu’un seul cri Et à lui tu accourais, Maman... Ingrat bébé que j’étais ! Je troublais ton court sommeil Par les pleurs que je tenais À des hurlements pareils, Maman. Je grandis. Toujours ta main, Sur l’aiguille, inlassable, Me cousait des lendemains Meilleurs et acceptables, Maman. Aujourd’hui que j’ai douze ans, Aujourd’hui que je suis grand, Aujourd’hui que je comprends, Ô, Maman, je t’aime tant (…)

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