« De l’économie de prédation »
On ne peut penser la traite négrière, indispensable à l’esclavage colonial, sans penser l’économie de prédation. Le terme renvoie à la chasse et à la proie, le plus souvent dans le monde animal. Mais là, le chasseur et la proie sont des êtres humains. La proie est capturée pour sa valeur “corps”, elle devient un butin à échanger ou vendre, à faire circuler dans un système commercial dont elle constitue un des objets.
La valeur du captif est fluctuante, elle dépend de l’évaluation de sa (…)