Athlétisme : des pointures se pointent

14 octobre 2006

L’Athlétique Olympique Club (AOC) dionysien est né. Le moins que l’on puisse dire c’est que ses géniteurs éducateurs qualifiés et anciens internationaux peuvent prétendre offrir à la jeunesse dionysienne des structures sportives leur permettant de tendre vers la performance, sur piste, en montagne comme sur route.
C’est Marcel Piney, ancien international de saut en longueur, qui éprouve la nécessité de créer un club sur Saint-Denis, il s’en ouvre à Eric Lacroix, l’ancien pensionnaire de l’équipe de France de course en montagne. Les deux entraîneurs chevronnés, professeurs agrégés d’EPS au lycée Brassens, ont la même envie d’offrir à leurs élèves passionnés d’athlétisme, une organisation digne de leur attente. "Les relations milieu scolaire-clubs fonctionnent mal, alors qu’il existe une réelle demande des jeunes", estime Marcel Piney. Mis dans la confidence par ses amis, le challenge séduit l’entraîneur Jean-Louis Blasco, pour qui le choix n’est pas simple au regard de son engagement sportif local, mais le projet semble tellement novateur !
Polarisés sur le sportif, il leur faut un président homme de caractère et d’organisation, ce sera Patrick Jacquemart, ancien rugbyman. Le pari entre amis devient une vraie aventure humaine.
Les rôles sont distribués : Blasco et Piney vont animer la piste et Lacroix route et montagne. L’AOC dionysien offre un éventail qui va de l’éveil athlétique, jusqu’à la pratique de la compétition, en faisant en sorte "de ne pas laisser de côté les moins forts. C’est un effet collectif porteur", précise Eric Lacroix, lequel a envie de transmettre une expérience de 25 années à courir en montagne, au marathon, en cross, en demi fond. Le vainqueur de Pic Adam pense que "l’athlète réunionnais a tendance à courir trop", d’où la volonté de mettre en place une vraie programmation passant par un plan incluant la notion de progression. Les candidats occasionnels au marathon de Paris, de New York ou du Médoc trouveront même à l’AOC un coaching sur mesure, meilleure assurance pour éviter les mauvaises surprises dans ce type d’épreuves.
L’AOC tient à s’ouvrir sur une pratique pour tous, par l’athlé-santé, l’athlé-loisir. "Nous soignerons l’ambiance, notre sport est un loisir et un bon moyen de décompresser. C’est pourquoi à l’entraînement, nous souhaitons de l’humour, le respect des autres, le titre de champion du monde de l’entraînement n’existe pas !". Marcel Piney espère "amener à l’athlétisme des personnes qui, sans aller vers le haut niveau, souhaitent des conseils avisés pour progresser à leur rythme".
L’AOC a aussi la volonté de s’investir dans l’insertion, et notamment dans l’intégration des handicapés. "Nous avons entamé une réflexion sur le sujet avec Claude Tirel dont l’expérience et le dévouement à vaincre le handicap sont incontournables", souligne Patrick Jaquemart, également fin connaisseur, par profession de l’insertion en général.
C’est en montagne que l’AOC dionysien va étrenner ses nouvelles couleurs “rouge et bleu”, fin octobre sur la course de l’ail à Petite Ile, et le 8 avril, un contre-la-montre sur le sentier Mercure de la Providence au Brûlé, une première labellisée AOC dionysien. Une initiative que l’adjoint aux sports de Saint-Denis, Christian Albany,, semble voir d’un bon œil. Des compétitions qui font que l’AOC deviendra peut-être un grand cru... classé.

Jacques Boze


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