Coupe du monde 2010

Bravo les Bleus !

24 juin 2010, par Céline Tabou

La solidarité dont a fait preuve les footballeurs français mérite d’être salué. Ce qui s’est passé en Afrique du Sud est le début d’une prise de conscience de la nécessaire transparence d’un système de plus en plus qualifié de mafieux.

Quels titres choisiront les médias régionaux, nationaux et internationaux lorsque la vérité éclatera sur les arcanes de la mafia footballistique ? Le consensus médiatique actuel devra alors admettre que l’acte de rébellion des joueurs visait à bousculer un système qui atteint ses limites. En réalité, même s’ils sont des stars-systèmes, les Bleus sont des individus exploités par des agents, sponsors, financiers et politiciens véreux. Ils ont promis de tout dire.
Donc, plus vite les langues se délieront, mieux ce sera. Et, ce jour là, on verra comment les financiers et les médias vont se solidariser pour déstabiliser l’équipe de France. D’autant plus, que si l’union des Bleus avait pour origine, comme il se dit, des joueurs issus des Dom/Tom, alors ce sera l’occasion de saluer encore plus leur courage à résister à un système où les uns se complaisent à faire d’énormes profits, et d’autres résistent contre un ordre établi.

Un appel à rejeter l’ordre établi

Le 18 juin 2010, la France entière célébrait l’attitude du Général De Gaulle, à refuser l’ordre établi, et à résister contre la domination Nazie. Deux jours plus tard, les Bleus se rebellent contre l’ordre établi par la FIFA et relayé par la Fédération française de football.
Accusés d’être des individualistes, incapables de jouer en groupe, ils ont su démontrer le contraire, en décidant collectivement de ne pas s’entraîner et de protester contre l’exclusion d’un de leur coéquipier. Ils ont prouvé qu’ils sont un groupe soudé et solidaire.
Il s’agit d’un acte réfléchi, d’une véritable rébellion. Mais, les médias ne le voient pas ainsi, et préfèrent considérer les joueurs comme des enfants gâtés par l’argent et la star-système. Si tel était le cas, aucun d’eux n’auraient pris le risque de remettre en cause ce système lucratif. Le capitaine de l’équipe, Patrice Evra, a d’ailleurs indiqué qu’aucun joueur ne souhaitait recevoir de prime de match. C’est un geste qui fait rougir de honte les profiteurs et politiciens corrompus.
Bien avant de se rebeller, les Bleus ont dû faire face à une série de polémiques : choix du sélectionneur, rivalités internes… Qui avait intérêts à bousiller cette équipe en pleine préparation ? Juste avant le premier match contre l’Uruguay, un membre du gouvernement jette la pierre contre les Bleus. Rama Yade pointe directement du doigt les joueurs. Elle les accuse de ne pas représenter dignement la France. Mais cette digne représentante politique française jette non seulement le discrédit sur les joueurs, elle les déstabilise avant même que la compétition ne commence. Les joueurs sont alors obligés de se justifier sur le prix des chambres, qu’on leur fait occuper, et qui ne dépendent pas d’eux.
Cette affaire fait les choux gras de la presse et alimente les griefs contre l’équipe de France. Comment ne pas voir dans la révolte des Bleus le sentiment d’exaspération ? D’autant plus qu’ils se sont abstenus de commenter les dépenses de la ministre vertueuse.

L’équipe de France déstabilisée...

Déstabilisés par des attaques gratuites, la goutte d’eau qui fait déborder le vase, est l’exclusion de Nicolas Anelka qui était fondée sur une banale dénonciation. Un évènement réglé en interne, par le sélectionneur lui-même, devient une affaire publique. Des propos relevant du domaine privé se répandent dans la presse et aboutissent à une mise à pied sans que l’intéressé puisse être entendu et donner sa version.
Jetés à la vindicte populaire, les joueurs doivent maintenant parler pour démontrer les collusions d’intérêts multiples dont ils furent l’objet et le sujet.

... Mais gagnante

Au-delà des buts manqués, les Bleus ont offert au monde entier un acte de rébellion contre les systèmes de domination mafieuse du football, parmi laquelle on trouve des sponsors, agents, financiers, politiciens et médias.

Céline Tabou

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