Handisport : Journée Emile Dijoux

« Comme le bon vieux temps »

24 mars 2009

En mémoire au Bénédictin Emile Dijoux, le monde handisportif et valide n’a formé qu’un pour lui chanter un requiem de gestes et de couleurs ce dimanche au complexe sportif de Saint-Benoît.

« Je vous emmerde… ». La célèbre phrase, le Bénédiction Emile Dijoux l’a souvent distribuée de son vivant pour clouer le bec à ses détracteurs. « Fort de caractère, il n’aimait pas qu’on lui marche sur les pieds. Malgré son handicap (paraplégique polio), il forçait l’admiration de ses amis et, de ses ennemis », témoigne Claude Tirel, membre du Comité régional handisport et du Handisport Saint-Benoît.
Basketteur émérite, il avait mené bien souvent le club handisport de Saint-Benoît à la victoire bien que celle-ci soit souvent compromise à quelques minutes du coup de sifflet final. Durant dix années, il avait été champion de la Réunion avec ses coéquipiers basketteurs.
« Figure emblématique du Butor à Saint-Benoît, il s’était aussi illustré en métropole et à la Réunion sur les courses hors stade, ce qui lui avait valu une belle renommée malgré ses coups de gueule et son penchant pour la bouteille durant ses temps de loisirs », raconte notre interlocuteur.
Un champion, une force de la nature, un bon vivant que la municipalité bénédictin a honoré par une plaque de rue : Emile Dijoux 18 mars 1946 - 23 décembre 1994.
Marié, père de deux filles et d’un garçon, Emile Dijoux était aussi champion de pétanque avec M. Law Bo Kan et footballeur au côté des valides malgré son infirmité.
Pour rendre hommage à l’un des pères fondateurs du Handisport Saint-Benoît, ses successeurs ont convié, ce dimanche 22 mars 2009 de 8h à 16h30, le monde handisportif et valide à un requiem de gestes et de couleurs au complexe sportif de Saint Benoît. « Comme au beau vieux temps », précise Catherine Fontaine, présidente actuelle du Handisport Saint-Benoît, au four et au moulin pour ne pas rater cette commémoration.
Tous les sports pratiqués par Emile Dijoux étaient en première américaine, notamment les 10 km avec un départ à 8h au stade Jean Alane et une arrivée prévue au complexe sportif de Saint-Benoît.
Pour ne pas déroger aux autres plaisirs d’Emile Dijoux, il y avait aussi du basket, pétanque, un concours de quine, de belote et de domino, un atelier de démonstration mosaïque, un karaoké et une participation de groupes culturelles musicales de Saint-Benoît.
Un bien beau programme de festivité que le regretté Emile Dijoux aurait qualifié de son temps : « Dame devant, cavalier derrière. Fé roulé oté ! »


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