Portraits de champions réunionnais

Georgy Fernante, champion du monde de boxe française

8 août 2006

La Réunion compte des champions parmi ses sportifs. En athlétisme, en boxe, en canoë kayak, en cyclisme, en squash ou en vol libre, certains se sont distingués en remportant des médailles d’or, d’argent ou de bronze, aux championnats du monde ou d’Europe.
“Témoignages” veut leur rendre hommage à leur consacrant à chacun un portrait chaque semaine. Pour servir d’exemple aux jeunes générations de futurs champions.

À 20 ans, Georgy est une pointure internationale en boxe française. Récemment, il décrochait le titre de Champion de France pour les moins de 70 kilos. Formé au CREPS de Toulouse, il exprime sa reconnaissance à son premier club de boxe, dirigé par son père, Georges Fernante.

Dès l’âge de 8 ans, Georgy enfile ses gants pour s’exercer à la savate, "la boxe la plus complète", selon le champion. "Mon père était boxeur, je vivais dans le milieu de la boxe, c’est donc tout naturellement devenu une passion", déclare-t-il. Ainsi, du Boxing Club de Bois de Nèfles au CREPS de Toulouse, douze ans de formation auront raison du Réunionnais, qui s’affiche aujourd’hui talentueusement sur les rings. Nous en sommes fiers. D’autant que depuis 2004, après avoir plusieurs fois raflé les titres de Champion de La Réunion, il porte trois médailles ô combien honorifiques : Champion de France pour les moins de 66 kilos (2004), Champion du monde pour les moins de 66 kilos (2005).
Cette année, il décroche sans complexe le titre de Champion de France des moins de 70 kilos.
Humblement, le Réunionnais n’en fait pas tout un plat, notant que cette discipline souffre du manque de médiatisation. Elle contribuerait à la reconnaissance de ce sport. "La Boxe française n’est pas assez médiatisée comparée aux autres boxes. Pourtant, c’est la boxe la plus complète", déplore-t-il.

Sportif de haut niveau ou pompier de Paris ?

Georgy Fernante est aujourd’hui installé à Toulouse, plus précisément au CREPS de la ville rose.
En parallèle à sa formation sportive de haut niveau, il entreprend des études en hôtellerie. Il ne compte pas pour autant s’éterniser dans ce secteur d’activité. Il souhaite préparer le concours des Pompiers de Paris.
Pourquoi ne pas continuer dans le secteur sportif ? "La boxe française est une discipline qui n’a pas beaucoup d’argent. Même si je fais une préparation de professionnel, je compte plutôt m’orienter vers un métier. Je voudrais être pompier de Paris ; pour cela je dois passer le concours. C’est un métier qui bouge", confie-t-il.
Pour autant, Georgy souhaite rester proche de ce milieu. Il faut dire qu’il lui reste encore du temps devant lui. Il devrait encore faire parler de lui, et de notre île par là même.
Sans vouloir abandonner sa spécialité, on pourrait même le retrouver en kick boxing "juste pour voir ce que c’est, quelle sensation j’aurais avec ce sport". Mais Georgy de confier : "je ne pourrai jamais abandonner la boxe française". Oui, reste avec des gants !

W. T.


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