La Jeanne d’Arc l’emporte en Alsace sur Saint-Louis... et sur le thermomètre !

L’épopée portoise continue

24 novembre 2008, par Alain Dreneau

Après le Saint-Louis de La Réunion, le Saint-Louis d’Alsace ! La Jeanne d’Arc a réussi une performance exceptionnelle samedi après-midi en passant ce tour de la Coupe de France qui a souvent été fatal aux couleurs réunionnaises. Tour de tous les dangers, il a vu en cette année 2008 les représentants de La Réunion, dotés d’une grande maturité, être plus qu’à la hauteur de l’événement. Et répondre magnifiquement à l’attente fervente de tous les Réunionnais et tout particulièrement des Portois. Le but de Sully Cerveaux à la 83ème minute a déclenché une véritable onde de bonheur dans la cité maritime...

C’est un peu avant 19 heures samedi qu’en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, les rues du Port ont été le théâtre d’un incroyable charivari : cortèges de voitures klaxonnantes, supporters débordant des portières ou juchés sur le capot, drapeaux et banderoles déployés, cris de joie et chants repris à pleins poumons, motos en tous sens... La clameur qui a recouvert la ville durant une bonne partie de la soirée était si forte qu’elle s’entendait à coup sûr des hauteurs de Sainte-Thérèse ! Cette brusque montée de fièvre fut d’autant plus impressionnante qu’elle succédait à un calme plat absolu dans des rues désertées durant la retransmission du match.

Chez Arsène Mastane, rue de Rome au Port tout le monde y croyait dur comme fer.

Le match ! Il se déroula comme s’il avait été taillé sur mesure pour la plus grande fierté des centaines de spectateurs réunionnais serrés dans les tribunes du stade de la Frontière, comme des dizaines de milliers de téléspectateurs soudés à leur poste dans notre île. Un match de qualité, équilibré et joué dans un excellent esprit. Une première mi-temps maîtrisée avec détermination par des Mauves bien entrés dans la partie dès le coup d’envoi. Un petit coup de moins bien durant les 20 minutes qui suivirent la reprise.

Et puis une emprise de plus en plus nette de la part des Portois, qui rendaient les Alsaciens presque fébriles. Une, deux occasions manquées... Et juste quand il le fallait, pas trop tard, mais pas trop tôt non plus, le coup d’épée de Sully Cerveaux, tout juste rentré grâce au coaching plein de flair de l’entraîneur Pascal Buteau. C’était le but tant espéré.

Instant magique ! Les 48° de latitude Nord de l’Alsace rejoignaient en un éclair les 21° de latitude Sud de La Réunion pour ne laisser monter qu’une seule et même explosion de bonheur. Restait à tenir et à serrer les dents. Les Mauves réussirent là aussi dans leur entreprise, non sans avoir laissé de longs frissons - qui n’avaient rien à voir avec le froid - parcourir l’échine des supporters durant les toutes dernières minutes de la rencontre. Finalement le soleil, qui était venu s’inviter pour éclairer les débats, n’avait pas trahi les siens.

A.D.


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