Raymond Fontaine, médaillé de bronze 2005 aux Championnats d’Europe de course en montagne par équipe

’La course m’a permis de prendre confiance en moi’

28 septembre 2006

Depuis 1998, il enchaîne les médailles dans sa discipline, la course en montagne. Un sport dont la difficulté dissuade de plus en plus les jeunes, mais qui pourtant s’est révélé un véritable moteur dans la vie de Raymond Fontaine.

Lui aussi, Raymond a commencé à pratiquer le sport entre amis. "Je courrais un peu avec les copains de mon quartier, puis au fil des années, je me suis professionnalisé." Médaillé d’or aux Championnats du monde de course en montagne en 1998, de bronze aux Championnats d’Europe de 2001 et aux championnats du monde en 2004, vice-champion du monde en 2002... son palmarès est bien fourni.

"Une locomotive"

La Réunion lui offre "un terrain d’entraînement privilégié." Il concède que son expérience de course sur piste l’a beaucoup aidé à acquérir les qualités de vitesse et d’endurance nécessaires à la pratique de son sport. "La montagne demande des efforts assez spécifiques, il m’a donc fallu suivre des entraînements spécifiques." Il l’assimile à un sprint de 13 kilomètres en moyenne. L’on comprend dès lors que l’année de Raymond soit ponctuée par différents programmes de préparation : la course, la piste, puis la montagne. "Ce qui m’a aidé, c’est que j’ai commencé jeune, vers 10 ans et dès la première année, j’ai commencé à faire des résultats."
Pour pouvoir assurer sa préparation et son travail d’éducateur sportif, Raymond Fontaine bénéficie d’horaires aménagés. "La course c’est un peu pour moi une locomotive, confie le champion qui espère que sa réussite pourra servir d’exemple aux jeunes." Seulement voilà, de moins en moins d’athlètes sont attirés par la discipline. "C’est un sport très difficile et les jeunes ne veulent plus trop forcer." Il ouvre pourtant les portes à de nombreux voyages en Europe, mais aussi en Malaisie, en Slovénie, au Maroc, en Turquie... "cela fait 10 ans que je voyage, confie Raymond. C’est une ouverture sur le monde incroyable." Au-delà, le coureur originaire de Manapany-les-Hauts souligne que sa pratique sportive lui a aussi permis de vaincre sa timidité. "La course m’a permis de prendre confiance en moi, de m’insérer socialement. J’ai gagné le goût de l’effort si bien que peut-être qu’à 60 ou 70 ans, si mes jambes et ma santé me le permettent, je continuerai." C’est tout ce que l’on peut lui souhaiter.

Stéphanie Longeras


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