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Point de vue après les Jeux d’Athènes
1er septembre 2004
Notre confrère “le Journal de l’Ile” publie depuis quelques semaines dans toute une gamme un supplément hebdomadaire et gratuit plus particulièrement consacré au sport. Il est le premier à le faire. Il augmente ainsi le nombre de pages qu’il consacre désormais au sport. Ceux qui peuvent feuilleter la presse écrite locale d’il y a une vingtaine d’années mesureront l’évolution et l’imprégnation de plus en plus grande dans les médias réunionnais du phénomène sportif.
La société réunionnaise, qui compte une population majoritairement jeune et qui recense un fort contingent d’inactifs à cause du très fort taux de chômage de l’île, est très “branchée” sport. Ce n’est pas la pratique sportive elle-même qui en profite. Elle se développe mais elle reste en dessous de ses possibilités : en 2000, on comptait 130 licenciés pour 1.000 habitants dans notre île contre 150 dans l’Hexagone (1).
Un rapport que l’on pourrait discuter car la pratique sportive hors inscription dans des fédérations se développe aussi dans notre île, tandis que l’offre sportive à La Réunion reste insuffisante à cause du manque d’équipements ou de structures adéquates.
Mais plus assurément, on peut expliquer l’intérêt de notre île pour le sport (il faudrait le mesurer aussi en termes d’audience télévisuelle, notamment pour les chaînes de sport diffusés par Parabole-Réunion et Canal Satellite). Notre île n’échappe pas à un phénomène quasi-planétaire : celui de la médiatisation du sport. Il est maintenant connu qu’en football, le Brésil doit sa notoriété aux qualités propres de ses footballeurs mais surtout au fait que la première coupe du Monde qui a été retransmise - la plupart du temps en direct - par la télévision a été celle de 1958, en Suède.
Cette mondialisation s’est accélérée - à moins que ce soit l’inverse - par l’intrusion de l’argent dans le sport, plus exactement par l’arrivée de puissances commerciales. Les Jeux olympiques d’Athènes ont vu l’émergence de phénomènes nouveaux : il était interdit de pénétrer dans les enceintes sportives habillés d’un tee-shirt ne vantant pas les mérites d’un des sponsors de la compétition.
Canal Plus a diffusé vendredi soir un reportage montrant des supporteurs chinois obligés de retourner leurs tee-shirts pour ne pas faire apparaître des marques interdites d’entrée aux Jeux. Selon ce même reportage, la capitale grecque n’a pas eu à faire d’effort particulier pour remplir certains lieux de compétitions - on en a vu plusieurs vides - les droits télé et l’apport des sponsors assurant à l’organisation, un financement largement suffisant.
Les Jeux d’Athènes apparaissent comme ceux où la lutte anti-dopage a été la plus efficace : on a compté un peu plus de vingt sportifs sanctionnés pour utilisation illicite de produits dopants. C’est marginal par rapport à la masse d’athlètes ayant participé aux Jeux. C’est énorme par rapport au passé : il faut remonter aux Jeux de Tokyo et au Canadien Ben Johnson pour retrouver la trace d’un sportif sanctionné pour dopage.
Pour le journal parisien “Le Monde”, se sont fait prendre à Athènes des sportifs de pays pauvres ou peu crédibles. Selon le quotidien parisien, les techniques de fraude employées par les pays développés ne sont actuellement pas détectables.
Le dopage aurait en quelque sorte une longueur d’avance sur les moyens de contrôle et de détection ; si quelques grands noms de l’athlétisme américain se sont fait prendre, ils le doivent à un de leurs entraîneurs qui a - pour des raisons encore inconnues - adressé aux autorités sportives américaines une seringue suspecte et son contenu.
L’intrusion de l’argent d’une part, et le développement du dopage de l’autre sont mis en avant pour critiquer le phénomène des Jeux. Dans les productions récentes, on peut se référer au pamphlet très court mais très incisif d’Albert Jacquard que les Réunionnais connaissent bien puisqu’il est venu, à La Réunion sur invitation de la Commission Culture Témoignages, animé plusieurs débats.
Dans “Halte aux Jeux” (2), le biologiste et spécialiste en génétique des populations stigmatise le fait que la "belle vitrine des Jeux olympiques nous montre de superbes et fringants athlètes mais nous en dissimule l’envers du décor : la souffrance de tous, l’échec de la plupart, l’inévitable dérive du dopage". "Il faut mettre fin à l’hypocrisie et dire ce qu’est le sport de haut niveau aujourd’hui : une entreprise d’exploitation de l’homme par l’homme, où la seule véritable règle du jeu est le profit, quel qu’en soit le coût humain", dit en substance Albert Jacquard.
Une démarche qui heurte une tendance générale, y compris à La Réunion, où l’on a tendance à ne pas écorner aux Jeux, ceux d’Athènes aujourd’hui, comme ceux de l’océan Indien, hier.
Il est vrai que notre île n’est pas totalement touchée par le phénomène du profit en matière de sport. Elle connaît surtout des tentatives de récupération électoraliste du football, discipline la plus pratiquée. C’est aussi dans ce sport que les “indemnités” versées aux joueurs ont connu une forte inflation, au point de mettre en difficulté plusieurs grands clubs.
Mais sommes-nous bien totalement épargnés ? Et la médiatisation de certains sports a-t-elle des effets positifs à La Réunion ?
Alors que les Jeux d’Athènes sont terminés et que la plupart des sportifs originaires de notre île (Richardson, Leïla Lejeune, Willy Blain...) n’ont pas réussi là où on les attendait, on peut ouvrir le débat.
A. S.
(1) Cf TER 2002-2003.
(2) “Halte aux Jeux” chez Stock (un peu plus de 10 euros) diffusé notamment par la librairie Agora ( Centre Commercial du Sacré Cœur au Port).
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