La Jeanne d’Arc qualifiée pour les 32èmes de finale de la Coupe de France

La Réunion “lé an lèr” grâce au Port

15 décembre 2008, par Alain Dreneau

On aura tout le loisir dans les prochains jours de vérifier que les sismographes de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise ont bien enregistré, ce dimanche entre 16 heures et 18 heures, trois sérieuses secousses dont l’épicentre est à rechercher du côté des tribunes du stade de l’Est.

Trois secousses qui correspondent aux trois buts marqués par les Mauves de Pascal Buteau. Trois explosions d’une joie grand format qui ont roulé longtemps après que les filets eurent cessé de trembler. Trois transes de joie sans mélange qui font aimer ce kop, ce public, cette ville qui s’était déplacée en bataillons (pacifiques) serrés dans la capitale pour y vivre son rêve le plus fou : accéder à la terre promise des 32èmes de finale de la Coupe de France.

Pour pouvoir s’offrir le plaisir, jamais connu depuis 1994 -année du seul exploit réunionnais similaire avec la St-Louisienne−, d’attendre avec délectation l’identité du prochain défi à relever, les jeunes joueurs portois ont tout d’abord réalisé une première mi-temps impeccable. Le plus souvent les premiers sur la balle, ils ont investi le milieu de terrain et lancé dans le dos de la défense de Feignies des banderilles qui à plusieurs reprises auraient pu faire mouche. Et, au moment où chacun se disait en son for intérieur que dominer sans marquer risquait de nous préparer de cruelles désillusions, il y eut ce but signé par Charles Roger et cette admirable ténacité qui le caractérise.

1 à 0 à la mi-temps. Le ciel était éclairci, loin cependant d’être totalement dégagé... Mais un but jumeau du premier nous est venu du même buteur, en état de grâce. Un état de grâce qui avait déserté le gardien nordiste, malheureux en la circonstance. Tout comme il le sera sur le 3ème but de la Jeanne, signé Gregory Cady. Ce 3ème but est venu après un penalty pour Feignies qui accéléra le rythme cardiaque des 7.000 supporters présents. Mais à 3-1, la messe était dite, même si les dernières secondes de l’office offraient un second penalty aux hommes de Feignies. Score final : 3-2.

Les travées du stade de l’Est pouvaient alors déverser sur la pelouse ses essaims de supporters en pleine euphorie, dans une sorte de sarabande bon enfant. La Jeanne d’Arc venait d’écrire la plus belle page de son histoire. Le Port venait d’être soutenu par un cercle de supporters bien plus large encore que le cercle portois, un cercle réunionnais. C’est que La Réunion est le dernier survivant de l’Outre-mer de la prestigieuse Coupe de France, à l’heure où les plus grandes équipes de Ligue 1 entrent en lice.

C’est dire que “La Réunion lé an lèr” suite à cette victoire au 8ème tour. Et que du Sud au Nord de l’île, de l’Est à l’Ouest, les Réunionnais vont retenir leur souffle au début de la nouvelle année 2009. L’année de tous les possibles.

Alain Dreneau

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Messages

  • c’est une bouffées d’oxygène que lo mov la procure à la ville du port ce ke nou la pas pu entreprendre individuellement par nout faciès la été fé sur le terrain le port sa men men.
    komman faire pour y remédier a ce problème na un dalon en métropole
    i signale à moin il voulait voir la jeanne sur France o le programme c’était caraïbes,il voulait écouter koi sur internet caraïbe apparaît il prend l’avion pour la réunion dans la salle d’embarquement à l’écran s’affiche caraïbes, je pense qu’il est urgent de faire monter l’information à( I. R. T. )


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