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33ème anniversaire de l’OMS du Port - 12 -
30 août 2004
Dans la conférence qu’il a donnée à l’Université de La Réunion en 1998 sur l’OMS du Port, Raymond Lauret a posé le problème de la préservation foncière et de l’avenir du sport.
J’aimerais ici ouvrir une parenthèse. Il y a un peu moins de trois ans, le Conseil d’administration de l’OMS du Port s’est interrogé sur ce que pourrait être, dans un quart de siècle, la pratique sportive dans la commune.
Une évidence est tout d’abord apparue : avec 1.600 hectares, le Port est la plus petite commune de l’île et les réserves foncières nécessaires pour qu’elle justifie son qualificatif de ville portuaire et industrielle ne laissent qu’à peine 500 hectares pour une population dont on peut estimer qu’elle se stabilisera à 50.000 habitants d’ici 2025. Ce constat amène à un premier impératif : il ne faut surtout pas que se développe au Port un sport qui serait grand consommateur de terrains. Il importe donc, même si le succès populaire d’une prochaine coupe du Monde se profile à l’horizon, de freiner le développement de football.
Dès lors, l’idée d’une pratique intense du basket-ball prend corps. Le basket se joue sur des espaces relativement réduits. On n’est pas obligé d’ailleurs, de disposer de deux panneaux pour le pratiquer. On peut en mettre un seul sur tous les délaissés de terrain. Si un grand tournoi doit être organisé, on peut toujours s’en sortir en bloquant une route et en y installant des panneaux mobiles. Très vite, l’idée séduit... Très vite, elle se précise.
Que voulez-vous que l’adjoint au maire chargé des Sports, homme de bon sens et intelligent, réponde à cela, sinon qu’il faut prendre le temps de la réflexion et qu’il faut avancer dans cette direction ? Le maire, quant à lui, soucieux de laisser à ceux qui lui succéderont demain à la tête des affaires de la ville une situation saine et gérable, s’est montré intéressé par cette vision qui, bien qu’elle aille aujourd’hui à contre courant de la mode, se place dans la perspective d’une ville demain à l’aise avec une politique sportive qui aura anticipé sur les questions de disponibilité du foncier.
Certes, me direz-vous, c’est au maire que revient la responsabilité de prévoir demain. Tiens ! j’ai déjà entendu cela, dit d’une autre façon, du genre : "les sportifs, ça tire au but, ça court, ça saute, mais ça ne réfléchit pas. Ça n’a pas à réfléchir et donc pas à faire le travail des intellectuels !"
À quoi je réponds : au nom de quoi des citoyens sportifs responsables n’auraient-ils pas eux aussi le droit de réfléchir à l’avenir de leur cité et de proposer qu’ils soient, dans leur sphère de compétence et d’influence, les acteurs de la sauvegarde d’une certaine qualité de la vie ?
Vous comprendrez donc qu’après avoir refermé ici la parenthèse, c’est avec une réelle satisfaction que je laisse alors volontiers à d’autres le soin de penser, de croire et de dire que l’ouverture d’esprit cache une sournoise application de la stratégie de l’étouffement, plutôt qu’elle ne révèle une réelle disposition à laisser s’exercer la vraie démocratie.
Cependant, même si certaines personnes - et non des moindres - commencent à s’interroger à haute voix et en public sur le destin et la portée de propositions qui sont émises lorsque l’on n’est pas instance de décision ou lorsque l’on est à côté de ces instances.
Sachant qu’être à côté ou en dehors, c’est souvent exactement la même chose dans nos sociétés qui voient chaque jour le temps s’amenuiser et nous filer entre les doigts, je sais qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire avant que l’on arrive à une reconsidération du rôle et de la place des OMS, tant il est en effet difficile de s’extraire des idées dominantes.
En France - et également à La Réunion - on accorde du prestige à la fonction élective au lieu de mettre en exergue la charge de responsabilité vis à vis de l’avenir, et en fin de compte, l’obligation d’humilité et de partage qu’en vérité elle représente.
Il nous reste cependant à méditer sur les interrogations que Michel Serres propose à notre curiosité dans son “Éloge de la philosophie en langue française” (les Éditions Fayard-Novembre 1995) : "Savions-nous, écrit-il, que presque tous nos philosophes endurèrent l’exil, la prison, l’interdit ou la condamnation, une forme d’exclusion ? Qu’ils refusèrent, avec courage, de se plier aux idées dominantes ? Qu’ils s’exposèrent à mille risques pour garder leur liberté de penser ? Que leurs vies, aussi diverses que parallèles, garantissent l’authenticité de leurs écrits ?"
Nous pouvons, dans la foulée, également méditer cette réflexion que Michel Serres rapporte dans son “Éloge” : "La lutte contre les institutions, les idéologies et les corporations closes, exclusives, étouffantes, caractérise, inspire et libère les philosophes de notre langue : pourtant d’un prodigieux disparate, leurs vies convergent en cette souffrance et vers cette visée", et à nous interroger avec lui sur ce que, "en ces temps d’ubiquité du savoir, il faut faire des campus défensifs et des bibliothèques à quadruple tour".
L’allusion, je le prétends, n’est point osée.
(à suivre)
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