Sport et société : 33ème anniversaire de l’OMS du Port - 8 -

Le fair-play avant tout

26 août 2004

Dans la suite de sa conférence sur l’OMS du Port en 1998, Raymond Lauret parle aussi d’une des règles les plus importantes du sport : le fair-play, comportement pas toujours évident à appliquer dans les moments de compétition. L’OMS a décidé de récompenser généreusement les équipes les plus fair-play, une manière de motiver les joueurs à faire passer le jeu avant la rivalité.

S’il est vrai, comme l’a écrit Jorge Amado, que "les chemins de la faim mènent à ceux de l’espérance", la longue marche des inorganisés ne pouvait qu’aboutir à quelque chose de bien structuré et sans doute, désormais, de difficilement déboulonnable.
Aujourd’hui, le mouvement des interquartiers, en tout cas tel qu’il est vécu au Port, s’est dégagé de la tutelle de l’OMS. Notre Office limite "son droit de regard à l’obligation de fair-play et de sportivité" qui ne doit pas être entachée par le légitime besoin de compétition et l’ivresse de la victoire. D’où une attention particulière à valoriser le beau geste tant individuel que collectif.
Cette volonté des dirigeants de l’OMS a été expliquée aux responsables interquartiers et elle a été comprise. Mieux, elle est partagée de manière très volontariste par l’ensemble des clubs auxquels a été confiée la responsabilité de désigner chaque année l’équipe la plus fair-play du championnat. On mesure le poids de cette responsabilité quand on sait que l’heureuse élue reçoit la plus belle des coupes et un voyage hors du département (Mayotte en 1992, Istres en 1993, 94 et 95, Tamatave, en voyage humanitaire, depuis 1996).
Aujourd’hui, le mouvement des interquartiers s’intéresse à d’autres sports, ce qui permettra d’aborder les problèmes d’autres catégories de population. Avec le basket-ball ("le basket de rue"), ce sont des jeunes, encore scolarisés et influencés par l’EPS qui leur est dispensée en collèges ou lycées, qui s’émerveillent des exploits des Mickaël Jordan, Magic Johnson, Scottie Pippen ou Larry Bird, à leurs yeux élevés par la télévision au rang de héros des quartiers pauvres et populeux...
L’insertion par le sport n’amène pas forcément un “boulot”. Il apporte seulement le sentiment d’être capable de bâtir quelque chose qui dure et que l’on a envie de faire durer. Et cela, simplement cela, peut représenter beaucoup, quand l’identité s’affirme avec la responsabilité...

(à suivre)


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus