La Jeanne d’Arc du Port sanctionnée par la C.D.C.G.

Le pire évité ?

8 décembre 2004

(Page 8)

On s’y attendait. N’empêche : la nouvelle, lorsqu’elle est arrivée sous la forme d’un communiqué de la Commission départementale de contrôle et de gestion de la LRF, a laissé sans voix plus d’un des fidèles de la Jeanne qui se voit reprocher sa très mauvaise gestion actuelle.
Nous n’avons pu joindre aucun dirigeant du club ni même le président Soundrom Jaganardin directement visé par la sanction.
Si Patrice Ségura n’a pas souhaité s’exprimer - mais nous savons qu’il se démène pour sauver l’avenir - il nous a, bien évidemment, été possible de joindre Raymond Lauret qui s’investit personnellement dans ce dossier.
Pour notre camarade, adjoint au maire chargé des Sports, "il n’y a rien d’anormal dans la décision arrêtée par le C.D.C.G. Cela aurait pu être plus sévère, vu la gestion calamiteuse du club".
À notre question : "Vous voulez dire que la Jeanne aurait pu être tout simplement rétrogradée en super D2 ?" Raymond Lauret a une réponse qui devrait faire réfléchir : "Elle aurait pu être rétrogradée. Pire, comme les dirigeants ont fait de la Jeanne d’Arc une entreprise qui paye des salaires à “ses employés”, le droit commun voudrait que la société soit mise en redressement judiciaire, voire en liquidation avec appel en comblement de passif. C’est à dire que les dirigeants sont invités à payer toutes les dettes qui apparaîtraient du contrôle de l’administration judiciaire".
De quoi peut être fait demain ? Pour Raymond Lauret, "la LRF pose là un véritable problème : le statut administratif est-il encore valable pour nos clubs professionnalisés, sachant que si la mairie ne vient pas combler le déficit, le club est condamné".
Et l’adjoint au maire de conclure : "J’ai proposé que l’on mette une organisation de crise en place : un directeur qui travaille en étroite collaboration avec un président qui sait dire “non”. Que l’on se tienne à la prime indemnitaire maximum prévue par la LRF. Que l’on n’hésite pas à laisser aller les joueurs qui le veulent et qu’on bâtisse l’avenir sur des jeunes du cru. Pour ma part, je vais sûrement être amené à jeter un œil sur les affaires de la Jeanne. J’aime bien ce club dont j’ai été jadis le gardien de but. Et puis, j’ai bien compris que la LRF en faisait une des conditions de son attitude bienveillante. Reste maintenant à savoir si cette bienveillance suffira..."


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus