Fin des Jeux olympiques d’Athènes 2004

Le prix des jeux...

31 août 2004

Les responsables de la ville d’Athènes voulaient les jeux, à n’importe quel prix... ils l’ont eu...

Et voilà, c’est fini...après la quinzaine des jeux, les animations, les milliers d’athlètes de tous les pays, l’effervescence autour des compétitions, les dizaines de milliers de touristes venus pour encourager leurs équipes, leurs représentants, les jeux sont terminés et Athènes commence à retrouver des jours plus calmes.
Mais quand les rues redeviennent plus calmes, ce sont maintenant les calculatrices qui vont se mettre en action pour calculer la dépense, le coût de ces jeux qui va peser pendant longtemps sur les impôts des grecs et des Athéniens.
En effet, les lendemains pourraient très vite déchanter avec l’augmentation des coûts réels de ces jeux qui auront été, à n’en pas douter, de superbes jeux dans de superbes complexes dédiés entièrement aux sports et aux héros de tous nos pays. Les premières informations donnent une estimation de plus de huit milliards d’euros, soit pratiquement le double des dépenses prévisionnelles.
Les Grecs, fiers d’avoir pu organiser sans aucunes anicroches les Jeux olympiques de retour sur leur terre natale, d’avoir pu garantir la sécurité des athlètes et des touristes, sont aujourd’hui, au lendemain des jeux, devant un problème financier important qu’il va falloir régler.

L’emprise de l’empire

Ni la crainte à peine voilée du CIO, il y a quelques mois sur la capacité des Grecs d’être prêts à temps pour le début des jeux, ni celle de certaines grandes nations devant les risques d’attentats, n’ont altéré l’engagement, l’envie et l’enthousiasme des organisateurs à réussir leurs jeux.
Alors, il serait sûrement le bienvenu que chacun d’entre nous puisse à sa manière féliciter nos amis Grecs, Européens de la Méditerranée, pour leur réussite... encore un fois, bravo.
Mais il est évident, aussi, que ces jeux n’auraient pu avoir lieu sans les quelques dix mille athlètes présents pour défendre les couleurs de leur pays respectif.
Tous ces athlètes qui au delà de ceux qui ont eu la chance de monter sur un podium et ont connu leurs jours de gloire, ont simplement participé à cette fantastique fête du sport, sans avoir, au préalable, une petite chance d’être médaillés tant le sport consacre toujours la loi du plus fort.
Chacun d’entre nous, sportif dans notre adolescence a, un jour, caressé l’idée, le rêve, d’aller aux Jeux olympiques.
Alors sans être ni plus, ni moins qu’un sportif, un modeste basketteur, je tiens à féliciter tous ces athlètes pour leur courage dans l’effort, dans les entraînements quotidiens, les dépassements de soi-même, pour arriver à être, juste présents aux jeux.
Bravo aussi à nos représentants locaux qui n’ont pas brillé cette fois ci, mais qui ont fièrement défendu les couleurs de leur pays. Il est clair qu’au delà de nous ramener des médailles, ils ont au moins le mérite de nous montrer la voie.
En effet, ils ont eu le mérite de montrer la voie à tous nos jeunes sportifs pour qu’ils puissent, à leur tour, dans quelques années, être les dignes représentants d’une île perdue dans l’océan Indien, mais qui a suivi avec grand intérêt et beaucoup d’émotion le parcours de ses porte-drapeaux.
Mais de retour dans leur pays, chaque nation pourra tirer les conclusions de leurs performances sportives.
Il est de circonstance de dire que la Chine semble avoir marqué les esprits de tout le monde. Chacune des nations présentes à Athènes peut, donc, être assurée que la délégation chinoise sera prête et très difficile à battre dans quatre ans, sur ses terres, à Pékin.
Alors rendez-vous dans la capitale de l’empire du milieu.

Fabrice Hoarau


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