
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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33ème anniversaire de l’O.M.S du Port - 4 -
21 août 2004
En 1998, Raymond Lauret a confié dans sa conférence sur l’Histoire de l’OMS du Port, que malgré la discrimination raciale évidente, ressentie dans le monde de la gymnastique, on peut se poser la question de savoir pourquoi, les sportifs réunionnais sont les seuls à ne pas en être victimes.
Et en attendant que les prochains Jeux olympiques consacrent les Éric Casimir, Elvire Téza, Nelly Ramassamy, Anne-Sophie Endeler ou Florent Marée sur la scène de la gymnastique mondiale, permettez que j’évoque avec vous une intervention que j’ai faite le 9 mai dernier (9 mai 1998 - NDLR) à l’IUFM de Lyon, dans le cadre du 8ème Colloque national de légisport, consacré au “Sport et racisme”.
Après que le célèbre footballeur camerounais, Joseph-Antoine Bell eut rappelé les scènes d’un racisme primaire et stupide dont les noirs évoluant en France sont plus souvent qu’on ne le croit victimes, nous devions intervenir et dire que, (je cite) "Patrice et Éric Casimir, Elvire Téza, Nelly Ramassamy, Anne-Sophie Endeler ou Florent Marée sont des Réunionnais et des Réunionnaises que les centres d’Antibes, de Marseille ou de Créteil ont accueilli, et permis que leurs qualités intrinsèques explosent auprès d’entraîneurs de renom, disponibles et au contact d’autres gymnastes de niveau national dans le cadre du pôle France élite.
Ils figurent donc parmi les meilleurs éléments de la gymnastique française, et pour la plupart d’entre eux, comptent évidemment parmi les plus sûrs espoirs de médailles pour Sydney".
Et nous ajoutions : "Très curieusement, les Casimir, Téza, Ramassamy, Endeler ou Marée sont les seuls athlètes de couleur noire de la gymnastique française et, pour certains d’entre eux, du haut niveau mondial".
Une première question nous saute naturellement à l’esprit : pourquoi les seuls noirs de l’élite de la gym mondiale sont-ils français ?
Et comme il y a des Français de sang, de sol et d’origine, qui sont noirs, une deuxième question s’impose : pourquoi ces seuls noirs sont-ils originaires de l’île de La Réunion ?
Y a-t-il à cela une réponse ?
J’osais alors fournir celle-ci :
En 1976, à La Réunion comme un peu partout sur le globe, nous observons à la télévision la jeune Nadia Comanecci. Bien plus que la performance sportive de la jeune gymnaste roumaine qui éclipse toutes les autres images des autres exploits réalisés pour ces Jeux olympiques de Montréal, c’est la silhouette d’une gamine d’un pays pauvre qui montre à l’évidence au monde entier, qu’une femme est capable d’exprimer de la grandeur, de la puissance, de la grâce et d’inspirer un respect admiratif.
À l’Office municipal du sport de la ville du Port, un déclic se produit. Nous faisons le choix que la gymnastique sera la discipline à impulser sur le territoire de la Commune, afin que le Sport participe à la libération de la femme réunionnaise à une époque où la société la considère comme un objet très particulier.
Nous avons l’avantage de partir de rien, d’absolument rien.
Notre OMS a mandat de la Municipalité pour définir la politique sportive de la ville et pour la mettre en œuvre. C’est une situation atypique. Certains la trouvent anormale voire dangereuse, d’autres, privilégiée.
Notre OMS, comme nous l’a enseigné la FNOMS, se veut humaniste. Il affiche haut et fort le mot d’ordre clamé par Jean Guimier à Amiens en 1968 : "le Sport pour tous et toutes, et le plus haut niveau possible pour chacun..."
Avec l’Inspection des écoles primaires de la circonscription, un plan est mis en œuvre, plan dans lequel l’OMS joue un rôle fondamental. Comme l’école est le rempart contre l’exclusion des enfants qui appartiennent aux catégories sociales défavorisées et puisque tous s’y trouvent, on va y faire démarrer l’apprentissage de la gym.
Et c’est là, dans une relation étroite, volontariste et suivie, que Patrice Casimir est lancé. C’est de là qu’il va pouvoir s’élancer...
Si, prétextant qu’il y a une ligue pour cela, notre Office du sport avait laissé les choses suivre leur cours classique, un club aurait sans doute été créé et aurait recruté parmi les catégories sociales naturellement enclines à adopter ce sport difficile et nouveau à La Réunion. On peut douter qu’un Patrice Casimir, alors âgé de 8 ans, aurait quitté son bidonville et sa case de tôles récupérées, où l’eau et l’électricité étaient absentes, où le chômage et la misère étaient le lot de la plupart des familles et dans la poussière des ruelles duquel tout le monde jouait au football.
C’est parce que l’école a précédé le club, que Patrice a pu trouver sa voie et a pu en tracer une pour les autres. Son club, l’USPG, n’est-il pas aujourd’hui le plus important de France (900 licenciés) ?
Face à la fatale exclusion des couches défavorisées d’un sport aussi difficile et élitiste que la gym, l’école primaire laïque s’est positionnée comme étant une solution pour ceux qui croient que nulle politique sportive sera complète si elle n’y démarre pas, portée bien entendu par les moyens de la collectivité et ralliée par les clubs.
J’avais prévenu les auditeurs de l’IUFM de Lyon : mon explication serait risquée. Je mesure qu’elle puisse ne pas être convaincante.
"Pourtant, résumera la revue de l’Association légisport, pourtant, un fait demeure. Il est là et accuse : en gymnastique, nul noir n’a jamais percé en France. À l’exception de quelques réunionnais. Alors ?...
(à suivre)
R. L.
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