À la Ligue réunionnaise de Handball

Max Hoarau de Boisvilliers succède à Marcel Dijoux

16 août 2004

La tâche qui attend Max Hoarau de Boisvilliers ne sera pas de tout repos. Succéder à Marcel Dijoux à la tête de la Ligue réunionnaise de Handball, cela peut toutefois ne pas être insurmontable pour qui a été pendant longtemps à ses côtés et donc à l’école du Maître.

Il n’y a pas eu, dans l’Histoire du Handball réunionnais, que Marcel Dijoux.
La Ligue réunionnaise de Handball (LRHB) se caractérise pour avoir connu des présidents qui, tous, ont profondément marqué leur passage, ce qui est, somme toute, assez courant. Qui se douterait qu’à la Ligue réunionnaise de Football, pour ne citer que la plus importante de nos ligues locales, il y eut de la durée dans les mandats de ceux qui ont assumé les fonctions de président ?
Mais l’autre caractéristique de la LRHB, c’est sans conteste la grande et belle complicité qui a toujours été la règle entre ceux qui se sont succédés.
Passons sur Alain Boudel, le président fondateur de la ligue en 1965. Il eut le mérite de fédérer les volontés qui, à l’époque ont “senti” que ce sport qui se joue avec les mains pouvait correspondre pleinement à des tempéraments fougueux qui ne demandent qu’à se canaliser et à évoluer vers un feu d’artifice fait de virilité et de finesse.
Serge Lamany (de Saint-Benoît) lui succéda.
Là encore, ce fut la montée vers un autre palier, les premières notions d’organisation et la recherche d’une base scolaire pour un sport qui disposait de plateaux noirs des cours de récréations de nos écoles primaires et secondaires.
Georges Auré dura deux ou trois mois, le temps que tout le monde - et surtout lui - se rende compte que l’on s’était trompé de frère et que Jean-Paul Auré, aujourd’hui principal de collège à la retraite, enfile les habits de président.
Jean-Paul Auré, c’est 1974 et un certain France-Roumanie (alors championne du monde) comme cadeau de lancement offert à une île qui couvait déjà le futur meilleur joueur de tous les temps que le Handball mondial ait connu (1).
Puis ce sera Jean-Pierre Languet, strict, convivial, poète et professoral, un grand encore, un très grand déjà.
Quand Jean-Pierre Ducard accède à la haute responsabilité, personne ne se rend compte qu’on a changé de président. Les notes, sur les feuilles à musique du Hand réunionnais, s’enchaînent naturellement. Il en sera de même avec Jeannick Moreau qui, quelques années plus tard, n’aura pas à forcer son talent pour maintenir en haut de l’affiche un sport qui s’y trouve déjà.
Après Jeannick, c’est un Marcel Dijoux, un autre grand, un monument lui aussi. Et nous serons plus d’un à ne pas admettre la regrettable attaque dont il a fait l’objet il y a trois mois à peine.
C’est aujourd’hui à Max Hoarau de Boisvilliers de poursuivre la tâche. Sacrée tâche pour un homme qui connaît la maison et dont le calme et le sens inné de la bonne pédagogie sont les garants d’une présidence qui peut - qui doit - rester au meilleur niveau.

Raymond Lauret

(1) Voir à ce propos le livre de l’OMS du Port dont le chapitre 4 (“Moments remarquables de vingt-cinq années au service du Port”) consacre plusieurs pages à cette tournée - la première dans l’Histoire du Hand réunionnais - de la Roumanie et de la France.


Nos peines

Nous avons appris le décès hier dimanche, de

Christiane Fréville,

l’épouse de Jean-Pierre Champagnol.
Christiane a été pendant longtemps un des supports essentiels du Hand réunionnais, à l’époque où son époux en était le Secrétaire général à la ligue.
À Jean-Pierre Champagnol et à tous ceux que cette disparition plonge dans la peine, “Témoignages” présente ses condoléances attristées.


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