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Portraits de champions réunionnais
22 août 2006
La Réunion compte des champions parmi ses sportifs. En athlétisme, en boxe, en canoë kayak, en cyclisme, en squash ou en vol libre, certains se sont distingués en remportant des médailles d’or, d’argent ou de bronze, aux championnats du monde ou d’Europe. “Témoignages” veut leur rendre hommage à leur consacrant à chacun un portrait chaque semaine. Pour servir d’exemple aux jeunes générations de futurs champions.
Élodie Henriette : La bicyclette ? Une histoire de famille !
À 19 ans, Élodie Henriette est la sportive la plus titrée parmi les licenciés de La Réunion grimpés sur le podium l’année dernière. En 2005, elle a été trois fois vice championne de France, médaille d’or et médaille d’argent au championnat d’Europe, médaille de bronze des championnats du monde (Juniors). Ajoutez à cela un record de France et c’est presque notre "Laure Manaudou de la bicyclette" à nous.
À l’âge où un jeune peut avoir envie de découvrir le monde, Élodie Henriette voyage avec sa bicyclette : à Hyères pour le championnat de France, à Fiorenzo (Italie) pour le championnat d’Europe et à Wien (Autriche) pour le championnat du monde. Elle y a disputé partout des épreuves de vitesse individuelle, des épreuves de 500 mètres départ arrêté et du keirin*, toujours un peu sur les mêmes distances. "Cela débute par des qualifications sur un 200 mètres lancé, puis on a des matchs, des séries entre concurrentes" explique-t-elle.
Le secret des performances
Comme elle dispute surtout des courses de vitesse, l’entraînement se fait beaucoup à base de courses sur 200 mètres, ou sur des distances plus courtes. "Cela varie", dit-elle avec son sourire du coin des lèvres.
Comment réussit-elle de telles performances ? Avec beaucoup d’entraînement : sur les routes, entre les champs de canne, et aux vélodromes de Bras-Panon ou de Saint-Denis, mais en ce moment, ce dernier n’est pas praticable, la rénovation n’est pas terminée. "Le championnat de France est dans 20 jours (le 20 août - NDLR) et jusqu’à aujourd’hui, les sportifs ne peuvent pas s’entraîner sur la piste de Saint-Denis" note-t-elle avec une pointe de regret.
Si elle râle d’ailleurs, c’est plus pour ses camarades que pour elle-même : elle ne sait pas si elle pourra y participer car elle s’est cassé le coccyx un mois plus tôt, en Vendée, et elle est toujours au "régime maigre". "Des examens ont révélé un problème aux vertèbres, début août", ajoute-t-elle.
La championne est au repos forcé.
Le vélo, une affaire de famille
Elle a pourtant dû en faire des chutes, en "quinze ans de carrière !" Très fière d’ajouter qu’elle est montée sur vélo "depuis l’âge de 4 ans". "Cela a toujours été en moi ; je pense que c’est une histoire de famille. Il y a eu mon grand-père, mon père, mon frère, ma mère...Tout le monde y est passé !" Elle rit. Son grand-père n’a pas été champion mais c’était un coureur émérite, en son temps. Le frère aîné d’Élodie, Sébastien, est aussi en équipe de France.
Le père d’Élodie, quant à lui, a été plusieurs fois champion. "Sur route, sur piste, en VTT..." Elle raconte même qu’un jour, ils l’ont été ensemble ! "Il a été 3ème d’un championnat de France quand il était plus jeune et il a gagné une étape dans une course pendant les Jeux des îles, lors de mon premier titre de championne de France, en 2003. Lui courait à l’île Maurice, moi en métropole..." Jour de gloire familiale.
À force de volonté
Ce penchant familial a certainement aidé Élodie à trouver ses marques, mais ce n’est qu’à l’entraînement, et à force d’opiniâtreté, qu’elle façonne ses victoires. Car elle est par ailleurs très émotive et avoue avoir du mal "à se canaliser". "En général j’aborde très mal les courses, parce que je suis très stressée. Certains jours, je vais me sentir très bien, mais la course ne se passera pas forcément bien. ...D’autres jours, je serai moins bien et finalement je déboule... J’ai du mal à aborder les épreuves sereinement, à me dire "il va falloir faire ça". C’est sûr qu’on a des objectifs en tête, quand on commence une course, mais comme je suis très stressée..."
À l’entendre raconter ses tempêtes intérieures, on se dit que son palmarès est d’abord une suite de victoires sur elle-même.
Celles qui lui ont laissé le plus beau souvenir ? Son premier titre de championne de France, en 2003 et celui de l’année dernière, au keirin, en championnat d’Europe. "On a fait des tours derrière une moto, à 6 filles, puis la moto s’est écartée et il est resté deux tours et demi à courir".
Pour le moment, Élodie court, court... Elle ne s’est pas donnée de limite, à sa déjà "longue" carrière.
"Quand on voit Jeannie Longo, on se dit qu’il n’y a pas de limite. Moi je me suis donné jusqu’à 25 ans ; si j’estime qu’il est temps pour moi d’arrêter, j’arrêterai mais je ne pense pas que j’irai au-delà de 25 ans".
Après, il sera temps de penser à autre chose. Sa vie professionnelle par exemple. Elle ne va pas éternellement pédaler sur pistes. Plus tard, elle se verrait bien travailler au milieu d’enfants : par le concours d’infirmière ou par l’IUFM, "pour devenir institutrice". "Pour le moment, ce n’est pas possible - ajoute-t-elle. C’est très dur de mener ce genre d’étude avec le sport de haut niveau".
Alors elle ira rejoindre, à Bordeaux, l’établissement où elle prépare un BTS de management.
"Ça n’est pas la même chose, mais ça me plaît tout autant !" Heureuse Élodie.
P. David
* épreuve qui se déroule derrière une moto.
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