Les filles du Port championnes de France de Handball

Questions à Leila Ducheman-Lejeune

10 juin 2006

Leila, vous avez été championne du monde, championne de France de handball, vous avez aussi dès 1991 été championne de France UNSS, quels conseils donneriez-vous à ces jeunes talents ?

- Je leur conseillerai de continuer à vivre leur passion et à ne pas négliger le côté scolaire. D’avoir une tête bien pleine dans un corps bien sain. Et aussi pour l’instant, il faut se faire un nom ici avant de partir ailleurs.

Vous êtes partie à quel âge ?

- Je suis partie à 18 ans.

Comment en êtes-vous venue à partir ?

- En 1991 à Istres, lors de la finale du championnat UNSS, il y avait pas mal de recruteurs. Suite à ça, on a été repérées et des stages de présélections ont suivi, puis des stages de sélections. On faisait des allers-retours entre La Réunion et Paris. Mais avec du recul, je trouve que 18 ans c’était encore trop tôt pour partir. En effet, je suis partie à 18 ans à Metz. Il faisait très froid. Et c’était très difficile. Heureusement ma mère est venue avec moi le premier mois. Malgré ça, je trouve que je n’étais à l’époque pas assez préparée à la séparation d’avec mes parents, en plus j’ai pris 10 kg, j’étais tout le temps au téléphone et j’ai fait une sorte de déprime, même si c’est resté sur un plan inconscient.
Il faut vraiment une préparation, que tout soit réfléchi avant de quitter et de partir.

Il y a beaucoup de Réunionnais dans le handball national, est-ce que vous entretenez des relations privilégiées ?

- Oui, en effet, il y a beaucoup de Réunionnais au niveau du handball national. Et on se voit assez souvent à l’occasion des stages par exemple. Je pense particulièrement à Nathalie Selambarom, Sonia Sandié, Florence Bègue, et tant d’autres. À certaines occasions sportives, on rencontre aussi les handballeurs réunionnais masculins. Par contre, même en dehors des occasions sportives, il nous arrive de faire des petites soirées entre nous, sans toutefois tomber dans le ghetto.

C’est quoi votre actualité ?

- Je pouponne ma petite fille de quelques mois. C’est le pur bonheur !

Félicitations, et merci.


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