
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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22 février 2016
« C’était très fort en émotion. Mieux que dans tous mes rêves. Même si je me doutais que ça allait être fort, je ne m’attendais à voir autant de monde. Ça a été un moment magique, bien au-delà de ce que j’espérais. Le cercle au large que nous avons formé était en hommage aux victimes des attaques. On a crié sept fois au large pour chacune des sept victimes. Nous nous sommes tous souvenus de nos amis disparus. Autour de moi, il y avait leur famille, leurs amis. C’est certainement un des moments les plus intenses que je n’ai jamais connu. Etre dans l’eau avec tout le monde était très fort en émotions. C’était triste et magnifique à la fois. Depuis cinq ans, on ne parlait que des attaques de requins et La Réunion a souffert de cette image. Aujourd’hui, avec cet hommage et cette compétition, la Réunion montre qu’elle est unie, solidaire. On voulait montrer qu’on n’oublie rien, c’est pour ça qu’elle s’appelle « Nou Larg pa » qui veut dire nous ne lâchons rien en créole. »
« C’est un rêve qui se réalise ! On en rêvé depuis des années et tout se passe comme on le voulait si fort. Cette crise dure depuis cinq ans, on n’a rien lâché, on s’est battu pour voir ce retour du surf. Aujourd’hui, nous, surfeurs, avons montré notre amour pour l’océan. Nous aimons l’océan plus que tout. Je suis très heureux de voir que tous les surfeurs de la Réunion, de l’ouest, du sud, de l’est, sont là pour cette belle fête. Il y avait 300 personnes pour le cercle en hommage aux victimes, c’était magnifique. Quelle émotion. Je suis aussi très heureux de voir les services de l’Etat présents aujourd’hui. On a démontré qu’on pouvait avancer en travaillant tous ensemble en bonne intelligence. Je suis satisfait car sous mon mandant à la mairie de St Paul, j’aurais connu le début et la fin. »
« On relance la machine. Cette première compétition se voulait festive. Elle redonne un élan au surf, avec un côté positif que l’on avait perdu depuis le début de la crise requin. Le calendrier des compétitions officielles est établie : on débutera le premier week-end de mars avec la première des quatre compétitions régionales et le championnat de La Réunion. On ira aux Roches Noires et à Boucan Canot (les deux spots sécurisés avec des filets) mais on a également fait une demande pour les Aigrettes, les Brisants et l’Ermitage (avec les vigie requins). »
« Je suis partagé entre une douleur extrême et une joie extraordinaire. J’ai de la joie de voir cette vie reprendre, il faut aller de l’avant, reprendre possession de l’océan. Je vois mon fils, là, dans l’eau. Il ne faut pas oublier que tout ça a été avec la mort de certaines personnes, qui n’auraient jamais du nous quitter… Tout ceci, cette compétition aujourd’hui, les filets, c’est notamment grâce à Patrick Florès. On a la possibilité de retrouver ce qui est à nous, la mer. Il faut en prendre soin. Bientôt, ce sera pour nous l’effroyable date du 12 avril. On va organiser une grosse manifestation qui ne sera pas seulement dédié qu’u surf. »
« C’est une véritable libération. Un retour à la vie normale. Depuis cinq ans, mon monde s’est écroulé. On retrouve les problèmes d’avant la crise requin : il est de nouveau impossible de se garer à Saint-Gilles ! Ça fait plaisir, je revois mes « enfants ». Je ne pensais pas que les filets étaient la bonne solution car je me disais qu’ils allaient capturer d’autres espèces. Or, on voit que c’est la bonne solution. »
« C’est très important pour moi d’être présent à La Réunion pour partager ce moment unique. J’habite désormais en métropole mais je me sens toujours concerné par ce qu’il se passe sur mon île.On a vécu un drame. On se doit d’être solidaires. »
« Les dalons (amis) ont ressorti leurs vieilles planches du garage ! C’est génial. Cette cérémonie était grandiose, très émouvante. Nous avons ouvert une nouvelle page de l’histoire du surf réunionnais. Rien ne sera plus comme avant. Les « petites bêtes » qui sont au large sont là encore pour longtemps, il nous faut apprendre à vivre avec elles. Pas à les exterminer. Nous, surfeur, vivons avec notre environnement. Les filets ? C’est une nouvelle façon de surfer. Je félicite la commune de Saint-Paul et l’Etat français qui ont ouvert les yeux et mis en place ce dispositif. Les « anciens » seront toujours là pour protéger les jeunes et trouver de nouvelles alternatives, comme une piscine à vagues peut-être ?… »
Victime de la première des 18 attaques successives le 19 février 2011, le Martégal Eric Dargent a écrit une lettre émouvante que Patrick Florès a lu à l’assistance samedi midi.
« J’ai subi une attaque de requin à la Réunion le 19 février 2011. Cela fait 5 ans maintenant ! Une date qui résonne tous les jours dans ma tête. Amputé de jambe, une partie de moi est à tout jamais à la Réunion ! J’ai souffert après chaque attaque, j’ai pleuré pour toutes les victimes… Aujourd’hui est un grand jour !
Aujourd’hui, ensemble, amoureux de la mer, passionnés des vagues, vous êtes là, rassemblés, pour partager simplement le plaisir que peut apporter l’océan… Et pour tous ceux qui ne sont plus là, pour ceux qui sont irrémédiablement blessés physiquement ou dans leur cœur, la plus belle chose que l’on peut faire est de continuer à lier l’homme à l’océan et de vivre nos passions… J’espère un jour pouvoir vivre cela avec vous. Cela sera pour moi une belle revanche personnelle, face à la fatalité de la vie que l’on subit mais aussi que l’on dirige.
Soyons acteurs de nos rêves, pour nous et pour le futur. Prenons soin de notre océan. Nous en sommes chacun le gardien.
Je remercie spécialement tous ceux qui œuvrent à la sécurisation de l’océan à la Réunion et qui, plus que quiconque, le font dans le respect de la nature et d’un équilibre qui existait jusque là.
Mon cœur est avec vous. »
Eric Dargent
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