Non content d’ériger le sport en symbole de la fraternité (« Bienvenue chez les Ch’tis », n’est-ce pas ?), voilà que les Français et le peuple occidental font de la parade de la Flamme Olympique le symbole des droits de l’Homme. De quoi se demander s’il ne s’agit pas ici d’un contresens historique fondamental !
En effet, que nous dit l’Histoire sur la parade de la Flamme ? Sa première organisation a eu lieu à Berlin en 1936. Et avec quelle finalité ? La propagande du “gouvernement de Weimar” : l’horreur nazie. Hitler avait l’intention d’utiliser cette manifestation sportive à des fins politiques. La parade de la Flamme voulait témoigner de la puissance du régime : après un relais passé entre 3.000 athlètes, elle entrait dans le stade de Berlin le 1er août 1936.
Alors, récapitulons : le symbole des Jeux Olympiques a été détourné en 1936 sous le régime de Weimar et le relais de la Flamme Olympique en devint l’écho politique.
Alors, inutile de la part des Français d’user de la violence pour stopper une flamme, si celle-ci témoigne, selon eux, d’une propagande totalitaire ! Il aurait été plus approprié de fuir les rues et de faire silence complet au passage de la Flamme : sans ovations, sans gestes, sans bruits... Une protestation pacifique, sans éclats et surtout sans user et abuser de supports médiatiques si propres à notre société.
Tâchons aussi d’aller jusqu’au bout de nos convictions : si le sport témoigne des droits de l’Homme, alors inutile de brimer les sportifs dans le cadre des Jeux Olympiques de Pékin ! Si un boycott aurait dû avoir lieu, cela aurait dû être celui du relais de la Flamme. Et ce, par les sportifs français qui l’ont portée sur leur propre sol...

N. Caumes