Handisport : 7èmes JIOI et coopération française

Un cadre réunionnais à Madagascar

4 août 2007

C’est sur une note de satisfaction que s’achève la mission de soutien technique d’Annick Amacouty, Directrice technique régionale de la Fédération française handisport pour la région Océan Indien, aux athlètes handisports malgaches sélectionnés aux Jeux des îles. Une mission qui s’est déroulée du 22 au 1er août à Antananarivo, dans le cadre de la coopération française.

Comme ce fut le cas en 2003 à Maurice, la coopération française a financé l’achat de 6 fauteuils de course et missionné un cadre technique désigné par la FFH pour épauler les animateurs de la Fédération malgache handisport. Soit une enveloppe de 26.000 euros offerte pour la participation aux Jeux et pour le développement du sport pour les handicapés en fauteuil de la grande île.
« Nous avons depuis longtemps des relations amicales et étroites avec la Fédération malgache handisport, souligne Annick Amacouty, notamment lors de nos échanges inter-îles annuels. Cette mission que l’on m’a confiée, dans le cadre plus large de la coopération française et entre deux fédérations nationales, renforce à un niveau supérieur la relation privilégiée que le Comité régional handisport de La Réunion et la FMH entretiennent depuis plusieurs années ». De son côté, Christian Marty, Conseiller régional Océan Indien et chef de projet PASIJ à l’Ambassade de France, ne cache pas sa satisfaction de ce sérieux coup de pouce donné aux handisportifs malgaches, comme il l’avait fait de la même manière pour les Mauriciens en 2003 lors des Jeux précédents. D’ailleurs, de nombreuses fédérations malgaches ont bénéficié de l’appui d’un cadre technique français, et nombre d’installations ont pu être remises en état avec le soutien de la coopération française.
Sur un plan purement technique de la mission, les athlètes et l’encadrement ont bénéficié d’un programme d’entraînement de haut niveau. Deux séances quotidiennes et des conseils pour renforcer les connaissances des entraîneurs tant sur le plan de la technicité spécifique de la course en fauteuil roulant que sur la charge de travail des sportifs, debout ou en fauteuil, pour appréhender une compétition importante. Un changement dans les habitudes « qui permettra sûrement, s’il continue à être mis en application, remarque Annick Amacouty, « de participer aux rencontres panafricaines, et pourquoi pas regarder plus haut. Car pour le Handisport, Madagascar est un terrain vierge. Déjà, pour ces Jeux des îles, il pourrait y avoir une performance du côté des filles au 800 mètres fauteuil ».
L’athlétisme en fauteuil malgache, débarrassé de son principal obstacle en l’absence de fauteuil, a donc de beaux jours devant lui, estime Mme Amacouty. Reste à la Fédération malgache handisport de faire fructifier le potentiel qui existe dans le pays, car du côté des institutions, la prise en compte des sportifs handicapés pour ces 7èmes Jeux est bien réelle. « Pour moi, conclut Mme Amacouty, c’est le début d’un nouveau type de coopération, et j’espère que désormais, les invitations pour participer à des courses à La Réunion, et pourquoi pas en France avec nos athlètes, ne seront plus déclinées faute de matériel, car il est là, ou faute de moyens, car les sponsors des Jeux peuvent devenir des partenaires réguliers ».


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