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Hockey : développer la pratique de la discipline
30 août 2006
Avec le soutien de l’OMS et des associations de quartiers, Fabrice Salai, ancien hockeyeur professionnel, a pu relancer la pratique du maniement de la crosse à Saint-Denis. De Domenjod, du Chaudron, de Sainte-Clotilde et de La Bretagne, le club compte aujourd’hui près de 90 licenciés sur les 250 enregistrés à l’échelle de La Réunion. Emprunt des valeurs de partage et de solidarité propres au jeu collectif, alternative à l’inactivité pour les marmay des quartiers, le hockey souffre encore d’un vrai manque de reconnaissance.
Samedi, l’Office Municipal des Sports (OMS) de Saint-Denis organisait une séance d’initiation et de découverte du hockey sur le Plateau noir des Deux Canons à Saint-Clotilde. Objectif : relancer la pratique de la discipline apparue dans les années 80 à La Réunion. La belle époque.
"Le hockey dans la confidentialité"
C’est grâce à Murielle Coupon, joueuse de l’équipe de France, mutée comme institutrice dans notre île, que La Réunion a découvert le hockey. Elle initie ses élèves à sa passion et permet ainsi un rapide développement de la discipline au niveau des écoles. En 1982, la Ligue de hockey est créée. Mais 10 ans plus tard, en 1992, un diplôme d’État est exigé pour l’enseignement scolaire du hockey. Une barrière fatale à l’expansion de ce sport qui jusqu’alors vivait de beaux jours. Fabrice Salai, pur fruit de l’école Tessier - autre instituteur qui a beaucoup fait pour la reconnaissance de la discipline - déplore cette déliquescence. "Avant, beaucoup militaient pour le hockey dans les écoles, aujourd’hui, de moins en moins. Le problème est qu’il faut obligatoirement un Brevet d’État pour l’enseigner au niveau scolaire. Du coup, ça a réduit les licenciés et ancré le hockey dans la confidentialité". Après 7 ans de hockey en Métropole, dans les clubs d’Orléans, de Bordeaux, en 1ère Division à Paris, l’éducateur diplômé d’État est retourné au pays avec l’intention de défendre les qualités et la pratique de son sport.
Ouverture vers l’extérieur
"Depuis 2 ans, l’OMS a permis de redémarrer le club avec le soutien d’agents d’insertion de l’ADI pour intervenir dans les quartiers, explique Fabrice Salai. Comme c’est surtout le foot qui y est proposé, du coup, les filles se sont majoritairement inscrites. C’est une très bonne chose car ça leur a permis de se retrouver un peu dans la pratique d’un sport". De 0, le club est passé à près de 90 licenciés, et l’OMS, vu l’engouement suscité auprès des jeunes, "a décidé de mettre les moyens pour continuer les actions dans les quartiers", se réjouit Fabrice Salai qui apprécie cet encouragement et ce gage de confiance.
Chritian Albany, adjoint au sport de la ville et professeur d’EPS, estime que toute initiative visant à soutenir la pratique du sport et donc l’épanouissement des jeunes doit être défendue. Et que c’est grâce à l’investissement personnel de Fabrice que le pari a pu être entrepris. Alors certes, les jeunes licenciés ont peu de pratique, mais la progression dans la maîtrise du sport est plus rapide. Si Fabrice Salai note qu’il est difficile d’en vivre même au niveau professionnel, le hockey lui a permis de faire le tour de l’Europe. De plus, les confrontations annuelles proposées aux jeunes des quartiers lors des championnats de France sont une belle opportunité d’ouverture vers l’extérieur comme une façon de s’aguerrir au niveau national. Il est plus évident de se distinguer dans la pratique du hockey que dans celle du football par exemple.
Parents présents
Fabrice Salai, l’un des 2 diplômés d’État spécialité hockey de Saint-Denis, encourage les Réunionnais à suivre cette voie pour développer davantage la pratique de ce sport d’habilité, pour renforcer la Ligue de nouveaux licenciés et ainsi permettre une meilleure reconnaissance de la discipline. Il tient enfin à souligner l’investissement des familles dont on parle peu, mais qui sont omniprésentes dans la vie du club et aux côtés de leurs enfants pour les soutenir dans la pratique de leur sport. Dans de nombreux sports, les Réunionnais savent faire montre de leur excellence, il n’y a pas de raison pour que le hockey soit privé de leurs performances.
Stéphanie Longeras
[email protected]
Comment joue-t-on au hockey ?
Q’il s’agisse du hockey sur gazon ou du hockey en salle, la pratique de la discipline reste la même, c’est juste le temps, ou la saison selon les pays, qui influe sur le terrain de jeu. À l’exception du hors-jeu, le hockey s’organise comme le football (6 contre 6 en salle, 11 contre 11 sur gazon). Interdiction formelle pour les joueurs d’utiliser le pied, même si les tentations sont nombreuses, à l’exception du gardien. Si la technique est similaire à celle du hockey sur glace, sur gazon ou asphalte, on utilise qu’un seul côté de crosse, le côté plat, pour diriger la balle, un peu plus grosse qu’une balle de tennis. C’est avant tout un jeu d’adresse, d’habilité sans faveur de taille ou de particularité physique. Il faut être alerte. En benjamin et minime, les équipes sont mixtes et "tout le monde commence avec les mêmes bases, le même niveau", explique Fabrice Salai qui ajoute que dans ces catégories, "les filles arrivent à faire la différence. Après, la maturité physique des garçons l’emporte un peu". À noter qu’à Saint-Denis, il existe une section baby-hockey pour les 3-5 ans.
Championnat de France minime en janvier
"Ou sa parl de nou madam, hein ?"
En janvier, les minimes du club de hockey de Saint-Denis se rendront à Bourges pour disputer le Championnat de France minime. L’année dernière, la sélection cadet est arrivée 8ème sur 14 et repartira en mai 2007 pour une nouvelle confrontation avec les équipes de l’Hexagone. Les joueuses, majoritaires dans l’équipe minime, nous confient que peu de sport à part le foot était proposé, alors le hockey, pourquoi pas. "C’est un sport rare, moins pratiqué", confie Mélissa, 11 ans, qui trouve là un autre intérêt au sport, sûrement aussi une façon de se distinguer. "Le hockey, c’est bien aussi car ça nous permet de parler ensemble sur le terrain, d’être solidaires", poursuit la jeune fille. Mais cette dernière, comme ses coéquipiers, déplore le manque d’équipes pour pouvoir se confronter : "on retrouve toujours les mêmes, c’est un peu dommage". La mixité est aussi un point positif pour elle, car face aux garçons, "sé nou i don lesson". Enfin, la jeune équipe qui représentera les couleurs de La Réunion à Bourges déplore unanimement ne pas être plus encouragée, reconnue. "Ou sa parl de nou madam, hein ?".
N’oublions donc pas de penser à notre équipe minime en janvier et de lui souhaiter un bon jeu et une belle découverte.
S.L.
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