
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Résultats d’une étude de l’universitaire Pascal Duret
17 mars 2008
Il est des révolutions annoncées bruyamment qu’on ne voit pourtant jamais arriver. C’est le cas du déferlement des sports de glisse prophétisé par Alain Loret (le sociologue rouannais). Surfeurs et skateboarders devaient tout balayer sur leur passage, à commencer par les pratiques sportives traditionnelles.
Mettre à l’épreuve de telles prédictions par des enquêtes empiriques est la meilleure manière d’en mesurer la réalité. Les résultats de celle que nous venons d’achever avec Olivier Naria (« Les pratiques sportives des Réunionnais 2008 »), sur la base d’un échantillon de 1.003 personnes, montre précisément les limites de l’engouement pour les sports de glisse. Le surf arrive en douzième position des sports les plus pratiqués par les Réunionnais ; et le roller, bien plus loin encore, n’obtient que la dix-huitième place.
Il ne faut donc pas confondre mode minoritaire et culture commune : le terrain a toujours le dernier mot face aux constructions théoriques, aussi brillantes soient-elles. On peut ajouter que les sports de glisse ont tendance à fractionner la population, en attirant prioritairement les jeunes (plus que les vieux), les garçons (plus que les filles), les Zoreils (plus que les Créoles), les fils de classes moyennes ou supérieures (plus que les enfants des groupes sociaux plus populaires).
Le vélo : une place exceptionnelle pour les Réunionnais
À l’inverse, il est des révolutions invisibles et silencieuses que l’on a sous le nez, sans pourtant toujours les percevoir. Il en va ainsi pour la pratique du vélo sous toutes ses formes. Il tient, au vu des résultats de l’enquête, une place exceptionnelle dans la pratique sportive des Réunionnais.
Non seulement le cyclisme arrive en troisième place des sports les plus pratiqués à La Réunion mais surtout, il représente, avec la marche, quel que soit le groupe social concerné, le sport qui résiste le mieux à l’avancée en âge des pratiquants (et en taux constant il occupe la première place).
Son taux de pratique globale (22%) est sans doute en réalité encore plus élevé puisque sur 126 personnes qui signalent aller faire du sport en vélo, seulement 41 se déclarent comme cyclistes. Ce qui veut dire que 67% des personnes faisant du vélo pour se déplacer le considèrent uniquement comme un moyen de locomotion.
Un socle culturel et une forme de socialisation
A mille lieues de l’effet de fractionnement constaté pour les sports de glisse, le vélo constitue un socle culturel commun et une forme de socialisation par excellence.
On ne peut à proprement parler de socialisation que lorsque la pratique s’échelonne dans le temps et c’est bien le cas avec le vélo. Mais il entretient aussi le lien social entre générations et entre groupes sociaux.
Les catégories sociales favorisées ont, selon les résultats de l’enquête, un portefeuille de pratiques plus vaste et sont plus portées à la multi-activité, alors que les catégories sociales populaires ont une culture sportive plus « spécialisée » dans un nombre limité de pratiques. Mais le vélo fait partie du portefeuille de pratiques des uns et des autres.
Un formidable levier
D’une manière globale, la société réunionnaise est engagée dans une mutation d’envergure mais nous la percevons d’autant plus difficilement que la réalité des pratiques est parfois en avance sur la plupart de nos grilles interprétatives.
Ce n’est pas au sociologue de dire ce qui est bien ou ce qui est mal, à prendre parti ou à rejeter, à aimer ou à ne pas aimer ; en un mot, il doit échapper à l’évaluation normative de ses objets d’étude. Toutefois, on peut souligner que le passage aux énergies locomotrices non polluantes se fera peut-être moins dans la douleur qu’on ne le craint souvent. La ronde des cyclistes fait plus que le préfigurer, elle affirme son existence.
Ainsi, sans avoir même à signer l’acte de décès de l’automobile, il semble nécessaire d’accompagner le développement « spontané » du vélo pour lui permettre de jouer, son temps venu, le rôle majeur qu’il tiendra dans nos foyers. Cette forme de « culture de masse » ne correspond évidement pas forcément à un engagement militant pour un développement durable mais par contre elle constitue un formidable levier pour « conscientiser » ses adeptes aux questions environnementales.
Pascal Duret,
Directeur du CURAPS,
Expert à l’Agence pour l’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur.
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