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24 juin 2020, par
Ce second volet devrait nous mettre sur la voie d’un début de compréhension de la crise que vivent l’hôpital et la médecine. La double dimension génétique et épigénétique est de nos jours désormais admise. Accepter que l’environnement cellulaire active différentiellement le code génétique induit d’explorer la notion « d’information » de façon novatrice.
Pour cela, nous citerons plusieurs sources d’information : tout d’abord, les constatations et déductions de l’embryologiste Professeure au Collège de France Nicole Le Douarin ; ensuite, les observations et suggestions du généticien Professeur Miroslav Radman ; enfin la formalisation liée à une rencontre de trois regards, de Jean-Louis Dessalles, maître de conférences à l’Université Paris-Saclay, Cédric Gaucherel, chargé de recherche à l’INRA et de Pierre-Henri Gouyon, généticien Professeur au Muséum d’Histoire Naturelle. Ces trois derniers regards préfigureraient « Le fil de la vie », 2016 lié à la notion d’information.
Ces auteurs mettent en évidence la réalité « d’informations », de nos jours perceptibles grâce à des technologies de visualisation du comportement des cellules. Les cellules sont en permanence pénétrées d’informations qui les animent dans leur intimité et dont le sens de l’influence de ces informations se déduit des comportements qu’elles extériorisent. Il y a cependant une dimension interprétative dans la perception de ces comportements. Thématique qui à été développée dès la première partie de cette introduction.
Des recherches récentes sur des plantes puis sur le petit vers Caenorhabditis elegans (dit C élégan) ont conduit à une découverte considérée comme « sensationnelle » dans les années 2000 par les généticiens. D’ordinaire l’ARN exécute les messages de l’ADN. Or que des ARN « indisciplinés » - appelés par les spécialistes en Europe « interférents » et en anglais « ARN-silencing » - inhibent les « directives » de l’ADN, (1), suscita une extraordinaire surprise. Le phénomène, relaté par Nicole Le Douarin (embryologiste), provoqua un vif étonnement que certains interprétèrent comme une remise en cause du dogme du transfert unidirectionnel d’informations : ADN ==) ARN ==) protéines et caractères. Cette constatation est de nos jours admise, notamment à la suite de la publication, en France, de l’ouvrage de Jean-Jacques Kupiec et Pierre Sonigo, « Ni Dieu ni gêne », 2000.
Toujours selon la même logique d’une influence de l’environnement sur l’expression du génome, de récentes découvertes sur la longévité confirment l’importance des communications « d’ensemble cellulaires » que le généticien Miroslav Radman considère comme de « mini-organes ». Ils communiqueraient entre eux principalement « via des nanocanaux ». Le Professeur Radman en a été le découvreur. « En créant une solidarité intercellulaire, dit-il, ces canaux permettent aux cellules de se renforcer mutuellement et de remédier collectivement aux défauts protéiques de certaines d’entre elles. Ce mécanisme d’échange, d’entraide et de compensation, que j’ai appelé « parabiose cellulaire », est ma plus récente découverte. Avec cette connaissance nouvelles de mécanismes de l’oxydation des protéines et du fonctionnement de la parabiose cellulaire, nous possédons enfin les clés pour comprendre la genèse et les conséquences des défauts protéiques, trouver les moyens de les réduire ou de les empêcher : la voie royale pour combattre, dans un proche avenir des maladies comme Alzheimer, les diabètes, les arthrites ou certains cancers », p. 17, « Le code de l’immortalité », 2019. Il est probable que l’énigme du cancer soit contenue dans cette équation : sensibilité cellulaire = conscience cellulaire, sujet qui sera abordé ultérieurement.
Dès lors une question s’impose : Cette « sensibilité coopérative cellulaire » existerait-elle préalablement à une proto-conscience de l’ensemble des organites intracellulaire ? Serait-elle présente dès l’émergence des cellules procaryotes et enfin, il va de soi, dans les organismes plus complexes des plantes, d’animaux et d’humains. Quant à la recherche de ce qui convient à notre vie, nous humains avons recours à la lutte ou à la fuite de ce qui nous est nocif, dans un contexte sociétal qui le permettrait. Ne pouvant ni fuir ni lutter, reste l’alternative de l’inhibition de l’action. Cette « lutte » ou cette « fuite » ferait-elle défaut au niveau cellulaire ? Question qui sera reprise pour interpréter le comportement des cellules cancéreuses.
Enfin, nous devrons tenir compte de la publication de l’ouvrage de Jean-Louis Dessalles, Cédric Gaucherel et Pierre-Henri Gouyon, « Le fil de la vie, la face immatérielle du vivant », (2016). Les auteurs ambitionnent de ré-envisager le vivant sous un angle radicalement novateur en mettant en évidence « la face cachée immatérielle du vivant ». Nous regrettons qu’ils aient oublié le rêve qui sera abordé dans le troisième volet. Mais nous saluons comme une grande nouveauté le fait que des chercheurs aussi éloignés des sciences dites « humaines » franchissent le pas d’un matérialisme trop « limitatif » sur le plan de la complexité du vivant.
Pour illustrer le phénomène d’interférence immatérielle du vivant, ils ne manqueront pas d’évoquer la découverte visuelle de l’expression de la force de gravitation chère à Newton - qui se révéla à partir de sa perception (visuelle) d’une pomme chutant sous ses yeux.
Les auteurs dressent également un tableau particulièrement scrutateur de la notion d’information en évoquant celle contenue dans l’ADN tout en mentionnant le risque de « transgression » du code initial en fonction du contexte. Ils sont amenés à évoquer la critique qu’aura présentée le biologiste de l’évolution Richard Lewontin dans « La Triple Hélice » (2003), en lui donnant raison. L’ARN (messager) supposé transférer la séquence des acides aminés de la protéine issue de l’ADN ne correspond pas exactement à la séquence du gène qui la code. « L’explication est la suivante : l’ARNm subit des transformations, appelées épissage et édition, qui modifient le message qu’il porte. Il ne s’agit plus d’une simple transcription, mais d’une véritable interprétation du message génétique », p. 60.
Un thème doit maintenant être abordé. Il touche Homo Sapiens en tant que producteur d’informations, avec l’apparition émergente des images, des gestes et ensuite du langage. Nous nous sommes déjà prononcés à la fois sur ses prouesses dans le transfert de l’information et sur ses abus de parole et l’usage qu’en aura fait sapiens, (Paulus, 2000). Sapiens accède également au mensonge et à la recherche de la domination au détriment progressivement de sa force musculaire (Norbert Elias, 1897-1990). Et ce, au profit d’un avantage de persuasions idéologiques.
Selon cette vision dans tous les domaines de la vie, sociale, hospitalière, politique et jusqu’à notre vie intime et amoureuse, voire même dans nos rapports éducatifs, le risque de domination langagière est latent.
Prétendre être guidé par la science ne doit pas exclure le doute et l’humilité. C’est en cela que la crise de l’hôpital peut être en partie élucidée. Les discours dominants de l’univers médical hospitalier auront fait croire aux citoyens que l’objectivité scientifique y était omniprésente.
Réf :
Paulus. F, L’ANR dit « interférent » et l’énantiodromie : un rapprochement ? 10/01/2018,
https://www.temoignages.re/chroniques/di-sak-na-pou-di/l-anr-dit-interferent-et-l-enantiodromie-un-rapprochement,92061
Paulus Frédéric, CEVOI (Centre d’études du Vivant de l’Océan Indien)
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