
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Carnet de voyage (2)
23 mai 2023, par
L’essor technologique de la civilisation contemporaine a rendu les déplacements d’un bout à l’autre de la planète beaucoup plus nombreux et dommageables pour la planète.
De telle sorte que le transport aérien constitue aujourd’hui une des contributions majeures aux dérèglements climatiques.
Devant l’évidence que les mouvements de populations, dans un monde devenu global, ne vont pas s’arrêter, il nous faut impérativement trouver des solutions pour décarboner nos transports. Ce deuxième volet du Voyage aux Amériques amorce une réflexion sur les moyens de décarboner les transports aériens, puisque personne n’envisage de ne plus prendre l’avion, notamment les longs courriers.
Empreinte carbone
Comment ne pas penser à notre empreinte carbone au moment d’entreprendre un voyage qui va me faire faire pratiquement, en kilomètres parcourus, le tour de la Terre ?
Le précédent épisode a laissé le commandant Raymond en partance pour les États-Unis, ce qui représente, de La Réunion à la Floride en passant par Paris et New-York, un bilan carbone supérieur à 5,5 tonnes de CO2 quand les recommandations du GIEC et les accords de Paris consécutifs à la COP 21 nous disent de les limiter à 600 kg de CO2 par personne et par an. En décidant de le rejoindre en passant par Montréal, au Canada, avec un trajet Montréal/New-York en bus, le temps de voyage en est doublé et le bilan carbone inférieur d’environ 500 kg de CO2. Va pour Montréal !
Mais cela reste malgré tout très important et je me prends à calculer les déplacements à pieds, à vélo et en bus qu’il me faudra faire, sur plusieurs années, pour "neutraliser” toute cette débauche…
Selon le Shift Project*, le transport aérien contribue de façon importante au dérèglement climatique. Et il augmente fortement chaque année dans le monde. Il y a cinquante ans, les voyages en avion ne concernaient qu’environ 400 millions de personnes dans le monde. Ce nombre a, depuis, été multiplié par dix.
En conséquence, la consommation de carburant a augmenté fortement depuis plusieurs décennies et elle se poursuit, au rythme de 5% par an, doublant de volume tous les 14 ans. « Il y a peu à attendre des agro-carburants et pas beaucoup plus de salut du côté de la compensation » disent les experts du Shift Project. L’essentiel des actions à mener pour décarboner l’aviation viendra des innovations des constructeurs, avec le soutien des États, et seulement à assez long terme.
Survolant le Groenland : l’âge de la planète
Après environ quatre heures de vol, alors qu’il restait à parcourir un peu plus de 2.200 km, la vue sur le Groenland se dégage par le hublot droit : le temps est très clair et les points de Nanortalik, Qaqortoq et Qassimiut apparaissent très au loin, sur la ligne blanche d’une banquise qui n’aurait pas encore fondu, à l’extrême sud du continent glacé. Pour combien de temps encore ?
Partout ailleurs, l’immensité bleue de l’Atlantique.
Plusieurs équipes de scientifiques dans le monde s’intéressent à ce que le Groenland nous apprend sur la formation de notre planète. Récemment, une mission NASA a envoyé plusieurs scientifiques étudier la formation des roches les plus vieilles de la Terre, en rapport avec les programmes d’exploration de Mars.
Soudain apparaît à l’horizon la côte canadienne. Plus nous approchons, plus le trait de côte s’affine, dessinant les contours d’un large golfe, entre St Anthony et St Lewis. Un estuaire ? Une île ? La côte nord du Canada laisse voir une multitude de fjords, entre St Lewis et Charlottetown. Dans très peu de temps maintenant, nous survolerons cette partie de la terre canadienne, au relief valloné et verdoyant.
Plus loin dans les terres se profilent des plaques blanchâtres : des lacs, jetés en nombre les uns à côté des autres ? ou des nuages de basse altitude ? ou peut-être encore des plaques de neige ? Des éléments naturels quoi qu’il en soit. Rien d’humain encore, si ce n’est de nouveaux points signalant les villes que nous laisserons sur notre gauche au fil de la navigation : Saint-Augustin apparaît maintenant au fond d’un grand fjord. Et la côte continue son découpage entre terre et mer vers Gros-Mécatina, Chevery, la Romaine et Natashquan.
Nous continuons vers le sud et par le hublot gauche c’est maintenant Terre-Neuve qui apparaît au delà de St-Anthony.
Mieux habiter la terre
Par le hublot droit, c’est une même étreinte entre la terre et l’eau. Celle-ci est présente partout. Rigolet est posé sur un bout de côte, en bordure d’une large étendue d’eau qui entre dans les terres dans le sens nord/sud. Il est encore très difficile de discerner, dans ce jeu entre la terre et l’eau, ce qui fait continent et les myriades d’îles, petites ou immensément vastes, qui forment le nord du Canada.
Toutes ces étendues de terre sont pratiquement désertes. Cela me fait penser, par contraste, aux discours alarmistes de ceux qui trouvent notre planète trop « peuplée ». Je ne suis pas de cet avis, mais ce qui est sûr, c’est que nous l’habitons bien mal, notre belle planète verte et bleue… Si nous pouvions réapprendre à vivre à sa surface avec plus de respect, elle a encore tant de beauté et d’espaces à offrir.
Notre nouveau cap est sur Port-Menier, à la pointe d’une langue de terre qui s’étend entre Terre-Neuve et le continent. L’eau est toujours très présente, sans qu’il soit possible de savoir à ce stade, s’il s’agit d’immenses fleuves ou si c’est toujours l’océan qui ne veut rien céder à la terre.
Nous n’avons pas encore commencé la descente. On annonce du mauvais temps sur Montréal. L’avion est dérouté vers Québec, à 300 km de là, où il se pose et reprend du carburant en attendant un ciel plus clément.
Très mauvais pour le climat et pour la planète, ce décollage ajouté…
à suivre.
Kalouma
* Shift Project : Cercle d’études et d’analyses pour la transition énergétique, qui a publié en mai 2020 une série de propositions sur « l’avenir de l’aviation » et en septembre 2020 un « Plan de transformation de l’économie française ». Les données sur l’aviation sont extraites de ces documents.
Pour calculer l’empreinte carbone de vos déplacements, cliquez ici
Carnet de voyage (1) : Celestis, une autre culture de la mort
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