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17 décembre 2020, par
Comme indiqué hier, une importante crise secoue actuellement Kanaky. Le déclencheur a été la décision de VALE de fermer l’usine de nickel du Sud, qui a débouché sur le collectif « Usine du Sud = Usine du Pays ». Où en sommes-nous actuellement ?
Pour plus d’informations, vous référer à l’article d’hier https://www.temoignages.re/international/monde/kanaky-l-origine-de-la-crise,100073
L’offre de reprise est quant à elle au point mort. En effet, pour le collectif « Usine du Sud = Usine du Pays », composé des représentants des aires coutumières, du Sénat coutumier, de l’ICAN, du FLNKS, du MNSK ou encore de l’USTKE et de bien d’autres organisations, l’offre préférentielle de reprise, qui donnait la majorité de l’actionnariat au pays via la Sofinor (Société de Financement de la province Nord) et Korea Zinc, s’est vue retirée. En effet, le partenaire coréen ne souhaite plus continuer.
Il ne reste donc, pour l’instant qu’une offre transmise par TRIFIGURA, qui n’est absolument pas expert dans le milieu étant un consortium de banquiers, et qui exclut toute possibilité de réappropriation des terres, des outils de production et des capitaux issus de l’exploitation de cette usine par le pays et le peuple autochtone que sont les Kanaks.
A l’annonce du retrait de la première offre, qui avait la faveur du collectif « Usine du Sud = Usine du Pays », étant donné que leur but est que l’usine et ses retombées économiques profitent à tout le pays et non pas à une poignée de capitalistes, de nombreuses tensions ont éclaté. Cela s’est principalement traduit par de nombreux mouvements de grève en solidarité et des organisations de blocage pacifiques d’axes routiers, en particulier autour de Nouméa, capitale et enclave européenne contrastant totalement avec le reste de Kanaky. Des citoyens de toutes les provinces, y compris de la Province des Iles Loyauté (avec le soutien de la Province) y participent.
Ce qui n’était là qu’un mouvement social dur et légitime porté par les citoyens de Kanaky, comme cela peut se faire dans le monde entier, s’est transformé depuis la semaine dernière en volonté de démonstration de rapport de force par les anti-indépendantistes.
Pour expliquer brièvement le contexte et ainsi l’implication des anti-indépendantistes, ce mouvement se déroule alors qu’un processus d’autodétermination de Kanaky est actuellement en cours. Ainsi, le 4 octobre dernier, les citoyens de Kanaky ont été appelé à se prononcer pour la 2e fois sur leur volonté ou non d’indépendance. Le non, majoritairement porté par les Européens (Caldoches et Zoreys) s’est imposé à hauteur de 53.26%, pour 46.74% en faveur du oui. Les Kanaks sont satisfaits du résultat, car le oui est en augmentation par rapport au 1er vote s’étant déroulé le 4 novembre 2018. Un dernier vote doit toujours être organisé pour statuer définitivement sur l’évolution du statut de Kanaky (indépendance, indépendance association ou plus grande autonomie).
Le mouvement étant porté par des organisations Kanaks, qui sont en majorité indépendantistes, et étant donné que le collectif « Usine du Sud = Usine du Pays » prône une reprise d’usine permettant la réappropriation des terres, des outils de production et des capitaux au bénéfice de tout le pays et de son peuple, l’amalgame a été rapidement fait par les réactionnaires que sont les leaders anti-indépendantistes de considérer qu’il s’agissait là de l’occasion de montrer leur rapport de force leur permettant de justifier du maintien de Kanaky dans la République.
C’est donc en ce sens qu’ils ont appelé à lever les barrages, si possible par la force. Cela a pour conséquences que des contre-manifestants, qui cherchent à lever des barrages se baladent avec des armes à feu.
Une manifestation à Nouméa, excluant de fait la majorité des Kanaks a eu lieu et a rassemblé 20.000 personnes demandant la fin des blocages.
Ailleurs, les tensions deviennent explosives, de nombreux affrontements ont lieu entre partisans du collectif « Usine du Sud = Usine du Pays », et des anti-indépendantistes qui tentent le coup de poing.
On semble se rapprocher, jour après jour d’une situation insurrectionnelle comme ne l’avait pas connu le pays depuis près de 40 ans.
De plus, la France ne semble pas avoir un rôle innocent dans l’histoire et pourrait bien être l’élément qui a mis le feu aux poudres.
En effet, d’après l’ICAN, la France aurait fait jouer son réseau diplomatique pour faire capoter l’offre co-portée par la Sofinor et Korea Zinc, en faisant se retirer l’entreprise sud-coréenne. De plus, l’offre portée par TRIFIGURA aurait les faveurs du gouvernement français. La question du nickel en lui-même, pourtant fondamental pour Kanaky n’a que peu été évoquée par le ministre de l’Outre-Mer Sebastien Lecornu lors de sa visite de 3 semaines, montrant au mieux le désintérêt de la France sur la question, au pire un parti pris colonial pour une offre de reprise européenne et purement capitaliste.
La seule solution pour voir la situation s’apaiser semble être que la Sofinor propose une nouvelle offre de reprise en trouvant un nouveau partenaire, comme cela est actuellement leur volonté, permettant ainsi de répondre aux critères revendiqués par le collectif « Usine du Sud = Usine du Pays ».
Quoi qu’il en soit, dans cette situation nous n’avons qu’une seule chose à faire, c’est afficher un soutien fort et indéfectible aux Kanaks et à leur volonté de se réapproprier leurs terres, leurs outils de production et leurs capitaux.
Mathieu Raffini
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