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Les collectivités d’outremer vont devoir attendre
Réforme institutionnelle attendue par les Outremers
mercredi 23 août 2023
Le ministre français des Outre-mer, Philippe Vigier, a évoqué devant la presse à Teahupoo, la « réforme institutionnelle, assurant qu’elle devrait attendre. Or lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie en juillet, le président Emmanuel Macron avait dit souhaiter qu’une révision du corps électoral calédonien intervienne « début 2024 ».
Le ministre délégué aux Outre-mer a indiqué le 22 août que la réforme institutionnelle demandée par les collectivités ultramarines signataires d’un "appel de Fort-de-France" ne se ferait pas en même temps que les premiers changements attendus en Nouvelle-Calédonie, comme elles l’espéraient.
Philippe Vigier a évoqué devant la presse la "réforme institutionnelle qui est appelée de ses voeux par la collectivité de Martinique" notamment, à l’issue d’un entretien à Paris avec Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique.
"Pour être très direct avec vous, vous savez qu’on se dirige vers une première réforme institutionnelle concernant le corps électoral en Nouvelle-Calédonie, donc il ne s’agit pas de cela, il s’agit d’un autre texte qui viendra un peu plus tard", a déclaré le ministre lors d’un micro tendu.
Pourtant durant son déplacement en Nouvelle-Calédonie, en juillet, le président Emmanuel Macron avait dit souhaiter qu’une révision du corps électoral calédonien intervienne "début 2024" afin que les élections provinciales puissent avoir lieu l’an prochain.
Cependant, pour le futur statut institutionnel de l’archipel, "je ne veux presser personne", a mesuré Emmanuel Macron, qui cherche un difficile "consensus". Selon certains observateurs, cette réforme constitutionnelle n’interviendra pas dans les prochains mois dans toutes les autres collectivités ultramarines.
En mai 2022, les présidents des exécutifs de Guadeloupe, La Réunion, Mayotte, Martinique, Saint-Martin et Guyane avaient lancé un "appel de Fort-de-France" demandant "un changement profond de politique" d’aide au développement de leurs territoires frappés par la pauvreté, et des solutions aux problématiques spécifiques aux Français d’outre-mer pouvant aller jusqu’à une réforme constitutionnelle.
Les signataires de ce "appel de Fort-de-France" espéraient profiter de la réforme constitutionnelle indispensable en Nouvelle-Calédonie après l’accord de Nouméa de 1998 pour modifier les articles de la Constitution concernant les collectivités d’outre-mer.
"Nous voulons, nous souhaitons et nous devons être dans la première réforme de la Constitution, pour moi c’est très important", a souligné Serge Letchimy à la sortie du ministère.
"Bien entendu, il faut tenir compte des contraintes qui sont liées à l’agenda politique en Nouvelle-Calédonie (...), mais je souhaite vraiment qu’on soit dans cette première phase de la réforme de la Constitution", a-t-il insisté devant la presse.
En décembre 2023, "on sera en mesure de faire des présentations de résolutions extrêmement précises, donc on est au rendez-vous. (...) On va se concerter et on verra avec le ministre quel est l’agenda", a-t-il précisé.