L’amour, la mort, la musique

Tout ce que la mort ôtera est dans la nuit du miroir. Gammes, ornements, accords préférés, répétés à l’envi. Une note en équilibre sur une corde, voilà comment écrit Quignard, travaillée de l’intérieur, à la manière de Sainte-Colombe. Phrase épurée, retenue, apodose vite fermée. Ainsi la mort s’insinue-t-elle dans la cadence, dans le temps. « Tous les matins du monde sont sans retour. » Paroles de vieux, de jeunes vieux, regard tournant orphique qui replonge dans les enfers les tourments (…)

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