Haïku/perles de rosée/l’herbe non foulée reluit
Un haïku tracé à la pointe du pinceau sans lever la main. Le papier de riz presque transparent qui l’accueille sourit. Les pliures délicates en font maintenant une fleur d’origami. Déposé sur le miroir du lac, on souffle un peu pour qu’elle s’éloigne. La fleur-papier, peu à peu, boit l’eau. Le poème se dissout, se répand, s’efface, tandis que la fleur, gonflée d’eau, s’enfonce et disparaît dans les calmes profondeurs. Le matin est transparent, immobile, aussi pur que la corde pincée du (…)