Qu’avons-nous fait de Babylone ?
Des charrettes tirées par des ânes chargées avec le plus profond mépris de l’équilibre, des caravanes nimbées de poussière, le cri âpre des chameliers, des pèlerins enturbannés, la foule des esclaves porteurs, les troupeaux de moutons, cela converge vers les portes de la ville, dans un enchevêtrement inextricable. On piétine, on se bouscule à l’octroi. L’amoncellement des palais et des temples procurait à Babylone une physionomie si particulière et une aura telle dans le monde antique (…)