L’ÉCOLE DE LA NUIT (1)
La Grande Chaloupe
C’est comme si, d’un coup, la montagne s’affaissait. Le véhicule ralentit, obliqua, quitta la quatre voies. Sur toute l’étendue du pare-brise, basculèrent des murs blancs, tournèrent des toits quatre pentes, le carmin d’une crête de coq, et des bosquets de lauriers rose. Insoupçonnable de la route en corniche, un improbable lieu s’ouvrait, en plein creux de la ravine, entre mer et montagne, asphalte et cailloux, présence et oubli – un endroit à part, à aucun autre semblable, une parenthèse. (…)