Visite de Marie-George Buffet et Michel Duffour

Vision satellitaire et luttes concrètes

11 février 2005

Le séjour de la délégation du PCF dans notre île se poursuit à vive allure, de réunions de travail en déjeuners du même type et en rencontres multiples.

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Hier, Marie-George Buffet et Michel Duffour ont rencontré des membres de la Commission mixte de la canne et du sucre, puis des syndicats. L’après-midi, ils ont eu une réunion de travail avec Philippe Berne, vice-président délégué à l’Aménagement et à la Recherche, président de la commission du Développement Durable, les conseillères régionales Marie-Paule Abriska et Marie-Pierre Hoareau et des responsables des services de la Région.
En une heure et demi, la délégation du PCF s’est fait expliquer les problématiques de l’aménagement d’un territoire exigu, de l’environnement, des déplacements et des énergies.
Les enjeux du Schéma d’Aménagement régional (SAR), le projet de Parc national des Hauts, l’Agenda 21 et le Plan régional pour les énergies renouvelables (PRERURE) n’ont plus de secret pour les deux dirigeants français, qui ont dû assimiler en un temps record l’équivalent de dix à quinze années de planification de nos problèmes de développement les plus ardus. En cerise sur le gâteau, un rappel de la mise en route du tram-train et ses perspectives.
La perspective d’un million d’habitants d’ici 2028 (selon l’INSEE) implique la construction de 200.000 logements supplémentaires, une densification des tissus urbains - de 8 à 10 logements/ha vers 30 à 35 logements/ha- et vraisemblablement un doublement du nombre de véhicules (490.000 d’ici 10 à 15 ans) sur un réseau routier à peine augmenté. Ces défis ont fait apparaître l’acuité d’une partie des problèmes d’aménagement : pour la protection des terres agricoles, la constitution de réserves foncières et l’endiguement des crues spéculatives.
Les démarches privilégiées depuis 1992 environ, ont permis de dégager de larges consensus politiques sur la plupart de ces questions. Philippe Berne l’a mis en exergue à propos du Parc national des Hauts, tout en exposant les débats actuels sur la question de l’emploi dans la zone périphérique du Parc, mais aussi à propos du choix des énergies renouvelables. "Un MW d’énergie renouvelable (EnR) créé dix fois plus d’emploi qu’un MW généré par des énergies fossiles", a-t-il dit notamment lors de l’exposé sur le PRERURE.
La présentation condensée de l’ensemble de ces projets fait apparaître que l’emploi et le développement durable sont deux exigences prioritaires dans la mise en œuvre des projets de développement pour La Réunion.
Les débats en cours et les questions non résolues portent généralement sur leur financement et sur les enjeux des batailles actuelles pour la préservation des services publics. Philippe Berne l’a notamment souligné au sujet des énergies et de la péréquation sur le prix du kw/h. Il a aussi indiqué, lors la présentation de l’Agenda 21, combien une implication populaire beaucoup plus active était nécessaire pour la réussite de ces projets, points nodaux d’une pratique démocratique qui a besoin de s’affirmer beaucoup plus.
Au sujet du tram-train et de ses spécificités réunionnaises (par rapport aux projets similaires existant en France), l’exposé de la chronologie du projet et sa mise en perspective montrent qu’il n’y a pas d’alternative satisfaisante en termes de déplacements. L’essentiel des batailles à venir va porter sur les moyens du financement, sur l’intelligence du tracé et le positionnement des gares, comme enjeu d’un équilibre entre pôles de développement urbains et économies d’échelle.

P. David


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