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Manifestation lycéenne contre le projet de loi Fillon
25 février 2005
Un millier de lycéens ont manifesté devant le Rectorat à Saint-Denis hier. Ils ont redemandé que le projet de loi Fillon sur la réforme de l’Éducation nationale soit ’réécrit en concertation avec nous les lycées qui sommes les premiers concernés’. Il n’y a pas eu d’incident avec la police.
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Les jeunes de lycées du Nord, de l’Est et de l’Ouest s’étaient donnés rendez-vous devant le Rectorat. Certains manifestants portaient des bouquets de fleurs. "Ce sont nos seules armes", commentait une jeune fille en faisant allusion aux affrontements qui ont opposé les jeunes et les forces de police le mardi 22 février à l’entrée de la Route du littoral.
On se souvient qu’en riposte aux jets de deux canettes de boisson et d’un galet dans leur direction, les policiers étaient intervenus massivement.
Plusieurs grenades lacrymogènes (36 au total) se sont abattues sur les jeunes qui pour la plupart étaient assis sur le pont donnant accès à la Route du littoral. Les échanges de galets et de grenades lacrymogènes se sont poursuivis jusqu’à l’entrée de la ville à quelques pas des commerces et des terrasses de cafés. Un cameraman de RFO était blessé à la tête par un jet de galet et plusieurs lycéens étaient victimes de malaise après avoir respiré les gaz. Quatre manifestants étaient interpellés par la police. L’un d’eux a ensuite été condamné à 4 mois de prison avec sursis. Les trois autres ont été relâchés.
L’ambiance n’était pas la même hier matin. Les manifestants ont défilé du Rectorat jusqu’au Parc de la Trinité avant de revenir devant le Rectorat vers 10 heures. Sur place, ils apprenaient que le recteur Christian Merlin, en réunion dans l’Ouest, ne pourrait pas les recevoir avant midi. Les jeunes acceptaient calmement d’attendre.
Un concours de hip-hop s’organisait spontanément. D’autres groupes entonnaient à plein poumon les derniers morceaux à la mode "Fillon, ta réforme c’est du bidon, nous les jeunes nous n’en voulons pas" ou en encore "Fillon t’es foutu, la jeunesse est dans la rue". La bonne humeur était de mise lorsque quelques jets de galets provenant des arbres face au Rectorat ont failli provoquer le désordre. Les choses ne sont finalement pas allées plus loin. Les lanceurs de galets, extérieurs à la manifestation, ont été désavoués par les manifestants.
Une délégation de jeunes a été reçue par le recteur vers 12 heures 30. L’entretien a duré une heure et quart. À son issue, les lycéens se sont déclarés déçus, "il ne nous a rien dit de plus par rapport à la semaine dernière", disaient-ils. Pour sa part, Christian Merlin déclarait que l’ambiance de la réunion le laissait "perplexe". Il disait avoir donné "les mêmes réponses aux mêmes questions", à savoir, suspension de la réforme du Bac, maintien des TPE (Travaux pratiques encadrés), renforcement de l’EPS (Éducation physique et sportive). Il notait qu’"il y a de la part de certains lycéens une volonté systématique d’opposition. J’espère que ce n’est pas le cas de la majorité".
"Nous voulons que le projet de loi soit retiré car il contient encore des mesures inacceptables comme la suppression de 5.000 postes d’enseignants par exemple", relèvent les lycéens qui prévoient de manifester une nouvelle fois le mardi 8 mars.
Manifestation, absentéisme des lycéens
Une génération dans l’impasse ?
Après les dérapages de mardi à Saint-Denis, les mises en garde aux lycéens - dont certaines faites sur un ton paternaliste et condescendant - n’ont pas manqué. On craignait de nouveaux débordements pour la manifestation d’hier. Celle-ci a eu lieu et elle s’est faite dans de bonnes conditions.
La preuve est donc une nouvelle fois faite que, même de manière quasi-spontanée, sans le soutien d’une organisation stricte, les jeunes sont capables de s’exprimer dans la rue sans débordements. Ils l’avaient déjà prouvé lors du deuxième tour de la présidentielle en appelant à voter contre Le Pen et aussi, à plusieurs reprises, contre le projet de loi Fillon. Ceux qui les ont qualifiés d’irresponsables ou d’incapables à organiser une manifestation doivent réviser leurs jugements.
Leurs manifestations qui se sont succédé depuis une dizaine de jours n’ont pas le caractère élaboré de celles de mai 68, par exemple. Ces dernières menées et coordonnées par de nombreuses organisations politiques d’extrême-gauche avaient pour ambition de changer le monde. Tel n’était pas le cas des manifestations réunionnaises de ces dernières semaines. Elles ne faisaient qu’exprimer le mal vivre, les inquiétudes d’une jeunesse s’interrogeant sur l’avenir du système éducatif et sur son avenir.
C’est là, sur ce qui s’est passé, un premier degré de lecture possible.
Pour compléter l’analyse, il convient de prendre en compte ce qui se passe au lycée de Roche-Maigre de Saint-Louis.
Il ressort des informations données, des aspects terribles.
Selon les déclarations du proviseur, 80% des élèves ne sont pas venus en classe ces derniers jours. Mais seulement une minorité aurait participé aux différentes manifestations organisées contre la loi Fillon. Dans la réalité, près de 60% des lycéens seraient restés chez eux. En temps ordinaire, c’est entre 15 à 20% des jeunes qui ne fréquentent pas de manière régulière l’établissement.
Si ceux qui manifestent ont l’espoir de faire changer les choses, les abstentionnistes de Roche-Maigre expriment un ras-le-bol. Ils disent ne plus rien attendre et tout rejeter. Ils n’ont plus aucun espoir et ils ne participent à aucune manifestation.
Le cas de ce lycée professionnel est-il unique ? Même s’il l’était, à lui seul, il décrit une situation inacceptable. Celle de jeunes Réunionnais, en totale rupture avec les autres générations, qui disent se retrouver dans une impasse et ne pas savoir où ils vont.
J. M.
L’intersyndicale boycotte le Comité technique paritaire académique
"Soutien total aux revendications des lycéens"
Dans un communiqué diffusé hier, l’intersyndicale SNFOLC - FSU - UNSA Éducation annonce qu’elle a "décidé de ne pas siéger au CTPA de ce jour pour dénoncer les propositions faites par le recteur sur les emplois ATOS". Leur refus est motivé par :
- les suppressions de postes administratifs dans l’académie et des TEN (Technicien éducation nationale) ;
- le non respect de la dernière tranche de la loi Sapin qui impliquera la non titularisation d’environ 50 contractuels administratifs et entraînera obligatoirement le licenciement de nombreux contractuels administratifs ;
- l’insuffisance de créations de postes TOS pour la rentrée 2005.
Aussi l’intersyndicale "maintient son refus du transfert des ATOS vers les collectivités territoriales".
Enfin, l’intersyndicale SNFOLC - FSU - UNSA Éducation "apporte son soutien total aux revendications des lycéens et exige le retrait de la loi Fillon".
Pour l’intersyndicale Jacky Chane-Alune
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