
Développement durable menacé : le sommet de Séville ravive l’espoir et l’unité
6 juillet, parLa conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
Référendum sur le projet de Traité constitutionnel
10 mars 2005
Hier en conférence de presse, plusieurs partis politiques et associations ont lancé un nouveau front du “non” au projet de Constitution européenne qui fera l’objet d’un référendum le 29 mai prochain. PSR, ESPOIR, PRS, l’UDSR, Initiatives dionysiennes et ATTAC-Réunion appellent à voter contre un texte porteur de régression sociale, un “non” socialiste, progressiste afin d’aller vers une autre Europe.
(page 3)
Après un premier appel lancé par le MRC et le MGER, un nouveau front du “non” se constitue chez les progressistes réunionnais. Et parmi ces derniers, des socialistes dont un secrétaire fédéral qui défend la position du sénateur Mélanchon et de son courant Pour une République sociale (PRS).
Le 29 mai prochain, les Réunionnais auront à se prononcer sur le projet de Traité constitutionnel de l’Union européenne. Le secrétaire général de Priorité socialiste Réunion (PSR), Éric Delorme, rappelle la complexité de ce traité. Et derrière les 475 pages se cachent des remises en cause de plusieurs décennies de lutte, en particulier pour les plus démunis. Ce projet de traité établit un précédent dangereux, car, selon Éric Delorme, "jamais jusqu’à présent un système économique n’avait été érigé en principe constitutionnel". Et ce système, c’est l’ultra-libéralisme. Et faire de l’ultra-libéralisme un principe constitutionnel, s’imposant au dispositif juridique des États membres de l’Union, c’est prendre le risque "d’empêcher toute autre politique économique, socialement juste et durable", soutient Éric Delorme.
Message des RUP
De plus, ce référendum donne la possibilité de sanctionner à nouveau la politique du gouvernement : "il n’y aura pas d’autres occasions avant 2007, d’où l’importance d’un “non” progressiste et socialiste".
Les membres de ce collectif de résistance s’accordent à dire que "voter “non” ce n’est pas contre l’Europe, c’est permettre la construction d’une Europe sociale, proche des attentes des citoyens européens". Et cela concerne particulièrement La Réunion, car, poursuivent-ils, "voter “non” c’est aussi sauver les RUP". "Les Régions ultra-périphériques ont un message fort à envoyer au Parlement européen, car au prochain DOCUP (2007-2013), nous aurons besoin de plus d’Europe pour combler nos retards structurels dans plusieurs domaines", précisent-ils.
Moins de démocratie
Au-delà de ces différents aspects, chacun note de dangereux reculs sur le plan des droits fondamentaux. Laetitia Marchais d’ATTAC-Réunion note que par rapport à la Charte européenne de 1948, le présent projet de traité remplace "le droit au travail" par "le droit de travailler". Il marque également un recul sur le plan démocratique en général et sur la légitimité en particulier : "on va vers une Europe des États et pas vers une Europe des citoyens", déplore la présidente d’ATTAC-Réunion. Autre problème : la séparation des pouvoirs n’est plus garantie dans le projet de Traité constitutionnel : "la Commission européenne cumule les trois pouvoirs, la Banque centrale européenne également dans la sphère financière, quant à la Cour européenne, elle est compétente pour le judiciaire et le législatif", note Laetitia Marchais. "Que penser d’un texte qui répète 64 fois “la concurrence libre et non faussée” ?", conclut-elle, précisant que “la concurrence libre et non faussée” est quelque chose qui n’existe pas et qui ne peut que rester virtuel.
Contre une "Constitution de classe"
Au-delà des "références explicites à un modèle économique" soulignées par Denis Simonin au nom des Alternatifs d’ESPOIR, qui ne peuvent se traduire que par la "porte ouverte au dumping social", dénoncé par Véronique Weinberg (Initiatives dionysiennes), Denis Simonin affirme que le projet concocté par la Convention présidée par Valéry Giscard d’Estaing ne contient "aucune avancée pour la démocratie et le pacifisme", verrouille la politique étrangère de l’Union sur celle de l’OTAN, et ne pourra pas être remis en cause s’il venait à être adopté.
Le collectif appelle donc les dirigeants de l’Union européenne à revoir leur copie. Emmanuel Hoarau de l’Union des démocrates socialistes "dénonce le moins-disant social, la loi du marché et des marchands", et Daniel Cadet de PSR appelle à un “non” responsable "qui représente l’espoir d’améliorer le traité".
Pour Didier Bourse d’ATTAC-Réunion, l’enjeu du 29 mai est de refuser une "Constitution de classe, une Europe de régression sociale". "Gardons le Traité de Nice et votons “non”, au nom de l’Europe".
Partis et associations présents hier appellent à l’élargissement du mouvement, pour que se constitue un large front de résistance à un projet ultralibéral qui risque d’appauvrir La Réunion.
Manuel Marchal
Reculs pour les femmes
Au lendemain de la Journée internationale de la femme, Véronique Weinberg d’Initiatives dionysiennes et Laetitia Marchais d’ATTAC-Réunion se sont attachées à démontrer que les femmes ont beaucoup à perdre de l’adoption du projet de Traité constitutionnel et de son cortège de reculs des droits fondamentaux.
Le texte a des silences inquiétants, affirme la présidente d’ATTAC-Réunion, "où sont le droit au divorce, à l’avortement, à la parité ?". "Quant à la lutte contre la prostitution, elle sera plus difficile, et il n’est pas fait référence à la laïcité", déplore-t-elle. Remplacer le droit au travail par le droit de travailler, c’est une attaque contre les plus précaires, et parmi ces derniers, on a souvent des femmes, dit-elle en substance. Pour Véronique Weinberg, l’existence de ces reculs montre que les citoyens doivent s’informer davantage. Mais sur ce dernier point se pose le problème de l’accès aux médias.
Quel droit à l’information ?
Avec plus de 400 pages, qui aura le temps de lire le projet de Traité constitutionnel ? Le scrutin aura lieu dans moins de trois mois, la campagne est lancée pour plusieurs partis. Mais dans quelles conditions les citoyens seront-ils informés ? Les partis et associations présents hier font part de leurs inquiétudes. Selon eux, le CSA a pris la décision d’accorder un temps d’antenne aux partis représentatifs. Si l’on considère que l’UMP, le PS et l’UDF se sont prononcés pour le traité, quelle sera donc la place accordée à ceux qui sont pour d’autres alternatives ? On peut craindre d’ores et déjà une campagne à sens unique sur les ondes.
Un “non” socialiste
Représentant le courant du sénateur Mélanchon “Pour une République sociale” (PRS), Jean-Hugues Savigny, secrétaire fédéral, appelle les militants au sérieux et à la responsabilité. "En 2003, au sein de la fédération de La Réunion, la motion Emmanuelli défendue par Michel Vergoz et Gilbert Annette était arrivée en tête avec 41% des voix, devançant celle d’Arnaud Montebourg qui réunissait 35%". Les auteurs de ces deux motions affichant leur opposition au projet soumis au référendum le 29 mai, pour le secrétaire fédéral, il aurait été alors logique qu’en décembre, lors de la consultation interne au PS sur le projet de Traité constitutionnel, les partisans du “non” l’emportent avec plus de 70% des suffrages. Or, à La Réunion, le résultat a été en faveur du “oui” avec 59%. Un score quasiment identique au résultat national.
Jean-Hugues Savigny lance un appel "au sens de la responsabilité des militants" car les deux-tiers des lois et décrets sont des transpositions de choix décidés au niveau de l’Union européenne. "Les électeurs doivent être informés et les maires socialistes doivent participer à cette mission", souligne le responsable fédéral qui déplore qu’au sein de son parti, il n’a pas été fait un "bilan de l’échec du 21 avril 2002". Le référendum est une occasion de remettre les choses à plat, conclut-il en substance.
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
L’ancien chef de la diplomatie européenne a déclara qu’« en un mois, 550 Palestiniens affamés ont été tués par des mercenaires américains ». Une (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)