
« Tour Omerta » : La Tour Omega faisait de La Réunion la cible d’un bombardement nucléaire
19 février, parRésultat d’un accord entre dirigeants français et américains sans consulter les Réunionnais
6 août 1945
6 août 2008
La cité de Hiroshima fut choisie comme cible, car elle n’avait pas encore subi de raids aériens : elle constituait une zone idéale pour évaluer l’impact de la bombe atomique. Le centre de la ville possédait plusieurs bâtiments en béton armé, de même que des constructions moins solides. En périphérie, les habitations en bois côtoyaient les petits commerces, formant une dense collection de structures légères. Quelques usines s’étaient implantées dans la banlieue. Le risque d’incendie était élevé à Hiroshima : la concentration des bâtiments et les matériaux utilisés étaient propices à une destruction maximale grâce aux effets thermiques de la bombe.
Les informations concernant le nombre de personnes présentes dans la ville lors du bombardement sont très variables, allant de 255.000 à 348.000 habitants. Les estimations données par les troupes et les travailleurs sont probablement imprécises. Le rapport américain indiquant 255.000 habitants s’était appuyé sur les statistiques de rationnement de riz de juin 1945.
Hiroshima était la cible prioritaire pour le bombardement. Le 6 août 1945, le temps était clair au-dessus de la ville. Plusieurs B-29 (dont Jabbit III pour Kokura et Full House pour Nagasaki) avaient été envoyés sur les autres cibles si la mission sur Hiroshima venait à être détournée, mais les autres villes étaient toutes couvertes par des nuages. Le B-29 piloté par Paul Tibbets était parti à 2h45 de l’île de Tinian. L’avion transportait avec lui la bombe Little Boy. Celle-ci fut armée en vol par le capitaine de marine William Parsons après le décollage.
Environ une heure avant le bombardement, les Japonais avaient détecté l’approche d’un avion américain sur le Sud de l’archipel. L’alerte fut déclenchée avec des annonces à l’attention de la population et un arrêt des programmes de la radio dans plusieurs villes. L’avion survola Hiroshima et disparut. Cet avion était en fait le B-29 de reconnaissance, Straight Flush, qui signala les bonnes conditions de visibilité pour le bombardement. Les radars japonais détectèrent ensuite un nouveau groupe d’avions à haute altitude, mais leur nombre peu élevé, seulement trois, fit que l’alerte fut levée après une dizaine de minutes. Les recommandations pour la population étaient de gagner les abris si un B-29 était visible, mais aucun raid n’était attendu mis à part de la reconnaissance.
Il s’agissait en fait des trois B-29 du raid sur Hiroshima qui évoluaient à plus de 9.500 mètres d’altitude :
1- Enola Gay (bombardement)
2- The Great Artiste (mesures et relevé de données)
3- Necessary Evil (photographies, films).
Le second lieutenant, Morris R. Jeppson, fut le dernier à toucher la bombe lorsqu’il plaça les fusibles d’armement. Peu avant 8h15, Enola Gay arriva au-dessus de la ville. L’ordre de bombarder fut donné par Tibbets, le major Thomas Ferebee s’exécuta en visant le pont Aioi en forme de “T”, celui-ci constituant un point de repère idéal au centre de la ville. Peu après 8h15, la bombe Little Boy sortit de la soute à une altitude de 9.450 m. À 8h16m2s, après environ 43 secondes de chute libre, activée par les capteurs d’altitude et ses radars, elle explosa à 580 mètres à la verticale de l’hôpital Shima, en plein cœur de l’agglomération, à 170 m au Sud-Est du pont visé, libérant une énergie équivalente à environ 15.000 tonnes de TNT.
Une énorme bulle de gaz incandescent de plus de 400 mètres de diamètre se forma en quelques fractions de secondes, émettant un puissant rayonnement thermique. En dessous, près de l’hypocentre, la température des surfaces exposées à ce rayonnement s’est élevée un bref instant, très superficiellement, à peut-être 4000°C. Des incendies se déclenchèrent, même à plusieurs kilomètres. Les personnes exposées à ce flash furent brûlées. Celles protégées à l’intérieur ou par l’ombre des bâtiments furent ensevelies ou blessées par les projections de débris quand, quelques secondes plus tard, l’onde de choc arriva sur elles. Des vents de 300 à 800 km/h dévastèrent les rues et les habitations. Le long calvaire des survivants ne faisait que commencer, alors que le champignon atomique, aspirant la poussière et les débris, débutait son ascension de plusieurs kilomètres.
Un énorme foyer généralisé se déclencha rapidement avec des pics de température en certains endroits. Si certaines zones furent épargnées lors de l’explosion, elles devaient par la suite affronter un déluge de feu causé par les mouvements intenses des masses d’air. Cette “tempête de feu” fut similaire à celles observées lors des bombardements incendiaires sur les villes allemandes.
Enola Gay avait entre-temps effectué un virage serré à 155° vers le Nord-Ouest et rebroussait chemin. Les membres de l’équipage, protégés par des lunettes, purent assister à l’explosion. Bob Lewis, le copilote d’Enola Gay, s’écrie : « Mon Dieu, qu’avons-nous fait ? Même si je vis cent ans, je garderai à jamais ces quelques minutes à l’esprit ».
Le bombardier rentra à Tinian où l’équipage fut décoré pour sa mission et où une grande fête les attendait. Les deux autres B-29 chargés de récupérer des données restèrent suffisamment longtemps autour du site de l’explosion pour photographier le champignon atomique et les dégâts, filmer les alentours et recueillir des informations sur la mission.
Résultat d’un accord entre dirigeants français et américains sans consulter les Réunionnais
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Mézami kan ni parl in pèp, ni parl son lékonomi, ni parl son lorganizassion sossyal, ni parl ladaptassion avèk son lanvironeman, ni parl son (…)
Mézami, mi koné pa si zot i sava dsi Tik-tok mé si zot i sava i fodré zot i poz azot késtyon é si sé zot zanfan é zot pti zanfan mi souète zot i (…)
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7 août 2008, 12:07, par Infonucléaire
63ème anniversaire d’Hiroshima et de Nagasaki :
La bombe atomique d’Hiroshima couverte par un brevet français ?
L’énergie atomique se manifesta publiquement pour la première fois le 6 août 1945 : destruction à peu près complète et instantanée d’Hiroshima. La "performance" fut répétée trois jours plus tard sur Nagasaki avec le même succès. Si la surprise fut grande dans l’opinion publique, parmi les savants il n’en fut rien car ils envisageaient ce développement scientifique depuis 1939. Contrairement à ce qui a été écrit plusieurs années plus tard, ces destructions de masse ne traumatisèrent ni le milieu scientifique ni l’opinion publique. Elles furent perçues comme le début d’une ère nouvelle, "l’âge atomique" confirmant la fiabilité de cette nouvelle source d’énergie. Le mercredi 8 août 1945, on put lire à la une du journal Le Monde : "Une révolution scientifique : Les Américains lancent leur première bombe atomique sur le japon" (voir : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/lemonde_8aout.html ). L’unanimité fut assez parfaite dans l’ensemble de la presse. L’ampleur du désastre (voir : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/ampleur.html ), ces êtres humains qui, en quelques millionièmes de seconde, furent "volatilisés" et ne laissèrent qu’une ombre sur les murs, loin de déclencher horreur et indignation, fut reçue comme la preuve objective d’un avenir radieux pour une humanité qui allait enfin être débarrassée à tout jamais des contraintes du travail. La matière se révélait source inépuisable d’énergie, qu’il serait possible d’utiliser partout sans limite, sans effort, sans danger. D’invraisemblables projets étaient présentés sérieusement comme à notre portée dans un avenir très proche. On parlait de faire fondre la glace des pôles par bombardement atomique pour produire un climat tempéré sur la terre entière, d’araser le Mont Blanc ou de combler la Méditerranée pour irriguer le Sahara (Joliot), etc. (voir : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/bombe_pacifique.html )
Le délire scientiste n’a plus jamais atteint de tels sommets. Les explosions sur le Japon furent glorifiées et bénies par tout ce que l’establishment scientifique avait de disponible : à l’époque cela s’appelait "les savants". La mobilisation fut spontanée pour nous initier à cet avenir que les prix Nobel du "Projet Manhattan" nous avaient soigneusement préparé. Hiroshima devait ouvrir à l’humanité une ère de liberté, on entrait dans la modernité libératrice.
La seule voix discordante fut celle d’Albert Camus dans l’éditorial de Combat le 8 août 1945 (voir : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/combat_8aout.html ) : "Le monde est ce qu’il est, c’est-à-dire peu de chose. C’est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d’information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique. On nous apprend, en effet, au milieu d’une foule de commentaires enthousiastes, que n’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l’avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. [...] Il est permis de penser qu’il y a quelque indécence à célébrer une découverte qui se met d’abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l’homme ait fait preuve depuis des siècles". Ces positions lui valurent, quelques jours plus tard, de violentes critiques.
Pour France-Soir, l’ère nouvelle fut inaugurée le 16 juillet 1945, date de l’essai de la première bombe atomique. Il titre le 8 novembre 1945 : "Le 16 juillet 1945 à Alamogordo, par une nuit d’orage, le monde est entré dans une ère nouvelle". L’article se poursuit ainsi : "L’espèce humaine a réussi à passer un âge nouveau : l’âge atomique".
Ce même journal titrait un article le 9 août 1945 : "L’emploi de la bombe atomique ouvre des horizons illimités".
Le 10 août 1945, après la destruction de Nagasaki, France-Soir confiait ses colonnes à "un prince, académicien français et prix Nobel de physique" qui titrait son article : "L’homme pourra demain tirer plus d’énergie de quelques grammes de matière désintégrée que de la houille, de l’eau et du pétrole, par le prince Louis de Broglie, de l’Académie française".
Le 8 août 1945, le journal Libération titrait en première page : "La nouvelle découverte peut bouleverser le monde. [...] Charbon, essence, électricité ne seraient bientôt plus que des souvenirs".
L’Humanité du 8 août 1945 (voir : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/l_humanite_8aout.html ) titre en première page : "La bombe atomique a son histoire depuis 1938, dans tous les pays des savants s’employaient à cette tâche immense : libérer l’énergie nucléaire. Les travaux du professeur Frédéric Joliot-Curie ont été un appoint énorme dans la réalisation de cette prodigieuse conquête de la science". Les journaux mentionnent à de nombreuses reprises la part jouée par la France dans cette prodigieuse découverte. Ainsi on trouve dans le Figaro du 9 août 1945 un communiqué de l’AFP : "Paimpol 8 août - M. Joliot-Curie fait de Paimpol la communication suivante : L’emploi de l’énergie atomique et de la bombe atomique a son origine dans les découvertes et les travaux effectués au Collège de France par MM. Joliot-Curie, Alban et Kowarski en 1939 et 1940. Des communications ont été faites et des brevets pris à cette époque".
Un de ces brevets porte sur les "Perfectionnements aux charges explosives", brevet d’invention n° 971-324 (voir : http://l2.espacenet.com/espacenet/bnsviewer?CY=fr&LG=fr&DB=EPD&PN=FR971324&ID=FR++++971324A++I+ ), "demandé le 4 mai 1939 à 15 h 35 min à Paris".
Cependant, personne en 1945 n’osa réclamer au gouvernement américain des royalties (voir : "L’histoire de la protection des brevets de l’équipe Joliot" http://www.dissident-media.org/infonucleaire/protection_brevet.html ), bien que finalement on affirmât que la destruction de Hiroshima était couverte par un brevet français ! Seul un bénéfice moral était attendu en exigeant que l’opinion mondiale reconnût la contribution française aux massacres d’Hiroshima et de Nagasaki.
Témoignages sur Hiroshima :
- Récits des jours d’Hiroshima du docteur Shuntaro Hida
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/temoig_hida.html
- Hiroshima 54 jours d’enfer du Docteur Michihiko Hachiya
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/temoig_dr_hachiya.htm
- Futaba Kitayama, atomisée à 1 700 mètres de l’hypocentre à Hiroshima
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/temoig_futaba.html
- Hideo Shimpo atomisé â 1 300 mètres de l’hypocentre à Hiroshima
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/temoig_hideo.html
- Ube Makoto atomisé à 3 kilomètres de l’hypocentre à Hiroshima
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/temoig_ube.html
- "Fleurs d’été" de Tamiki Hara atomisé à Hiroshima
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/59_aniv.html
Ces destructions de masse de la bombe atomique ne traumatisèrent ni le milieu scientifique, ni la presse, ni l’opinion publique...
Ecoutez : "Micro-Climat" http://www.dissident-media.org/fichier_real/micro_clima.ram (réglez le son assez fort), une émission de Radio Libertaire du 9/8/1988 avec Roger Belbéoch sur Hiroshima et Nagasaki, 1h34 en Real 8,5 Kb.
A lire :
- L’homme qui défia la censure
http://www.chez.com/atomicsarchives/homme_censure.html
- Les véritables raisons d’Hiroshima
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/raisons.html
- Hiroshima et Nagasaki anéanties pour rien
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/NouvelObs_n2125_20005.pdf (Le Nouvel Observateur n°2125, en PDF, 26 juillet au 3 août 2005)
- Les ingénieurs oubliés de la bombe
http://www.chez.com/atomicsarchives/ingenieurs_bombe.html
- Un extrait du livre "Plus clair que mille soleils"
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/1000_soleils.html de Robert Jungk
- L’Allemagne et la course à l’atome
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/course_atom_allemagne.html
- Pourquoi Hitler n’a pas eu la bombe atomique
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/bombe_reich.pdf (Science & Vie n°915, décembre 1993 en PDF), un article sur le livre : "Opération Epsilon" http://www.dissident-media.org/infonucleaire/operation_epsilon.jpg
A voir :
"Guerre du Pacifique : Nagasaki"
http://www.dissident-media.org/fichier_real/nagasaki.ram un documentaire de Serge Viallet, 51mn en Realvideo 33Kb.
"Rain of ruin"
http://www.dissident-media.org/fichier_real/projet_manhatan.ram un documentaire de 1 heure en Realvideo 33Kb sur les bombardements atomiques qui bien qu’entièrement aligné sur les thèses officielles américaines (centaines de millier de vies américaines sauvées, refus du Japon de se rendre etc.) est très instructif sur la préparation et les infrastructures mises en place pour arriver aux bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki.
Voir en ligne : Site d’information sur le nucléaire.
10 février 2015, 01:31, par Raymond Belley
LE SUJET MA TOUJOURS TRES INTÉRESSÉ