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Après les chômeurs, les migrants
30 juillet 2005
Après les travailleurs privés d’emploi, c’est au tour des migrants clandestins d’être la cible de mesures du gouvernement. Des mesures qui ne contribueront pas à aider La Réunion à sortir de la crise.
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Les priorités pour que La Réunion sorte de la crise sont connues. Il s’agit en particulier de créer massivement des emplois et de construire des milliers de logements sociaux tous les ans. Mais les actes du gouvernement ne vont pas dans ce sens. Il remet en cause des emplois existants en signant l’arrêt de mort des CES et CEC, il ne respecte pas les engagements pris dans la construction de logements sociaux. Et hier, le gouvernement a présenté aux Réunionnais son autre priorité : la lutte contre l’immigration clandestine et le travail non déclaré. L’une de ses intentions est donc de réprimer les plus faibles d’entre nous, condamnés à vivre et à travailler en se cachant. Mais en quoi cette volonté va-t-elle permettre de répondre aux défis de La Réunion du million d’habitants ?
Durcir et fermer
La conférence de presse d’hier du préfet se situait dans le prolongement du Comité interministériel de contrôle de l’immigration qui s’est tenu mercredi dernier au ministère de l’Intérieur. Au cours de cette réunion de huit ministres, dont celui de l’Outre-mer François Baroin, toute une série d’orientations a été décidée. Ces dernières, au nombre de huit, reprennent celles que Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, avait officiellement définies à Marseille le 11 juillet dernier.
En résumé, les moyens de lutte contre les migrants clandestins sont renforcés, les conditions d’attribution des titres de séjour sur le territoire de la République sont durcies, la capacité des centres de rétention va plus que doubler ces trois prochaines années.
Paradoxalement, cette série de mesures est présentée au lendemain du Congrès mondial de la population qui s’est tenu à Tours. Lors de cette rencontre, les démographes ont affirmé qu’en 2050, nous serons 9 milliards sur Terre contre 6 milliards et demi aujourd’hui. Une augmentation comparable à celle que La Réunion connaîtra en 30 ans.
À contre-courant
Cette croissance mondiale de quasiment 50% en moins de 50 ans ne sera pas uniforme. Les pays les plus riches verront leur population stagner, voire diminuer. Les pays les plus pauvres vont continuer à voir leur part augmenter dans la population globale. L’Afrique, continent aujourd’hui touché par les plus importantes catastrophes économiques et sanitaires va abriter deux fois plus d’humains. Des humains que seul un bras de mer sépare de l’Union européenne qui, elle, voit sa population décliner (voir encadré) . Les courants migratoires qui ont toujours existé ne pourront alors que s’amplifier.
Dans ces grands bouleversements, La Réunion se situe dans la zone qui est la plus dynamique, là où la population augmente le plus rapidement. Est-ce en dressant des barrières aux autres peuples de l’océan Indien que notre pays pourra sortir de la crise ? C’est un risque de compliquer encore la mise en œuvre du co-développement régional, et de faire de La Réunion un pays complètement coupé de son environnement géographique et des civilisations qui ont construit sa culture.
Diversion
Culpabiliser les plus faibles d’entre nous, ceux pour qui la survie consiste à se cacher et à accepter de travailler dans des conditions illégales, est-ce la méthode qui va permettre de créer des milliers d’emplois ?
Les priorités pour que La Réunion sorte de la crise sont connues, des propositions ont déjà été adressées aux gouvernements qui se succèdent à Paris. Et pour l’écrasante majorité des Réunionnais, le développement du pays passe notamment par le respect de droit fondamentaux tels qu’un travail, un logement décent, des services publics avec au moins autant de moyens qu’en France et par la reconnaissance de ce que nous apportons à l’Union européenne. Mais surtout pas par des mesures qui ouvrent la voie à des “chasses aux étrangers”. Que ceux qui ont une grande part de responsabilité dans le sous-développement du pays désignent des coupables, là est la menace pour la cohésion de notre société.
Manuel Marchal
L’immigration sauvera l’Europe
Cité par le journal marocain “l’Économiste”, Serge Feld, de l’Université de Liège, est intervenu lors du Congrès mondial sur la population qui s’est tenu à Tours. Dans une communication intitulée “Les conséquences démographiques des migrations internationales de 2005 à 2030”, il a rendu compte de l’impact de l’immigration sur la population européenne. "Sans immigration internationale, un certain nombre de pays européens connaîtraient depuis déjà quelques années une diminution substantielle du volume de leur population", a-t-il dit avant de préciser que "pour la plupart des pays, c’est l’immigration qui fournit la contribution la plus importante à la croissance démographique. Seules la France et la Finlande augmentent pour la grande part leur population grâce à l’accroissement naturel".
Quant aux perspectives, des pays tels que l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, la République tchèque et la Slovaquie verront leur population diminuer malgré un solde migratoire positif, pour la Pologne, accroissement naturel et soldes migratoires seront négatifs. Globalement, l’Europe se prépare donc à vieillir.
Pendant ce temps, des continents verront leur population croître de manière considérable. En moins de 50 ans, la population africaine va doubler, malgré l’impact d’épidémies, telles que le SIDA.
C’est donc un phénomène inéluctable, devant lequel les huit séries de mesures prises par le gouvernement apparaissent comme une diversion.
Travailleurs étrangers et haut niveau de vie
Les statistiques de l’OCDE permettent de relativiser la part des immigrés dans la population française. Selon des données datant de 2001, un tableau intitulé “Effectifs de travailleurs étrangers et nés à l’étranger dans certains pays de l’OCDE” nous apprend que ces derniers représentaient 3,8% de la population en Italie, 6,2% en France, 9,1% en Allemagne, 13,9% aux États-Unis, 18,1% en Suisse, 19,9% au Canada, 24,2% en Australie et 61,7% au Luxembourg.
Rappelons que ce dernier pays atteint quasiment le plein emploi avec moins de 4% de chômage. Quant à la Suisse, on ne peut pas dire que la priorité pour maintenir le haut niveau de vie de ce pays soit la lutte contre l’immigration. Notons que dans ces deux derniers pays, le phénomène est amplifié par les “frontaliers”, qui habitent un pays voisin et font la navette quotidienne avec la Suisse mais surtout avec le Luxembourg. Beaucoup de ces frontaliers sont de nationalité française, attirés par des salaires plus élevés.
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