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Depuis hier, à la suite d’une ordonnance prise sans consulter le Parlement
5 août 2005
Hier en France, le premier contrat “nouvelles embauches” a été signé. Le travailleur qui a mis sa signature en bas de ce document est en CDI, mais un CDI d’exception qui rend possible son renvoi sans motif à l’initiative du patron. Une simple lettre recommandée suffit pour mettre fin à son contrat, et cela pendant les deux premières années. Ceci est légal depuis hier, c’est inscrit dans la loi, et cela est entré en vigueur sans aucun débat parlementaire.
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De la fiction à la réalité, il n’y a souvent qu’un pas. Il a été franchi hier avec l’entrée en vigueur du Contrat “nouvelles embauches”. C’est la mesure phare, et la plus contestée, du plan d’urgence pour l’emploi, qui est légale depuis hier.
Maintenant, dans les entreprises jusqu’à 20 salariés, il est possible de faire signer à un travailleur un CDI d’exception : pendant les deux premières années du contrat, un licenciement sans motif est possible, il suffit juste d’envoyer une lettre recommandée et de verser quelques indemnités.
Cette nouvelle est accueillie favorablement par des organisations patronales. La direction nationale de la CGPME estime que des centaines de milliers d’emplois pourront être créés. D’autres entrepreneurs mettent tout de même un bémol : sans une amélioration de l’activité économique, pas de créations d’emploi, CNE ou pas. Quant au Premier ministre, il mise sur un emploi par entreprise concernée.
Au-delà de ces querelles de chiffres, il est incontestable que le contrat “nouvelles embauches” ouvre une brèche considérable dans le droit du travail. Depuis hier, la précarité est maintenant inscrite dans la loi de la République.
Le prix du libéralisme
Ce qui se passe en France n’est pas isolé. D’autres pays ont déjà entrepris de casser les droits des salariés afin de rendre la main d’œuvre plus fléxible, dans le but de satisfaire les entreprises qui seraient ainsi incitées à embaucher pendant les périodes où l’activité s’y prête, en sachant qu’il leur est facile ensuite de licencier pendant les moments de creux. Mais le prix de la fléxibilité est payé par le travailleur, et il est perdant.
C’est ce que rappelle notamment FO à propos du contrat “nouvelles embauches” : "embaucher sans contrainte, vieille revendication des employeurs, c’est le licenciement minute à l’anglo-saxonne qui génère précarité, sous-qualification et exploitation".
C’est la porte ouverte à des reculs sociaux sans précédents. En Grande-Bretagne, l’inscription de la précarité dans la loi oblige plus d’un million de travailleurs à des semaines de 50 heures pour survivre. 50 heures de travail hebdomadaire : c’est un recul de plusieurs décennies.
Passage en force
C’est cela l’esprit du contrat “nouvelles embauches” : démanteler les acquis sociaux de dizaines d’années de luttes qui sont considérés par les libéraux comme des obstacles à leurs profits.
Cette volonté de diminuer le coût du travail en pressurant les salariés a été largement rejetée le 29 mai dernier. Ce jour-là, les citoyens se sont massivement prononcés contre un texte qui ouvrait la voie à la mise en concurrence des travailleurs au profit d’actionnaires qui ne connaissent pas la crise (voir encadré), et donc à un nivellement des droits sociaux par le bas. Mais force est de constater que ce message n’a semble-t-il pas été écouté par le gouvernement mis en place à la suite de ce scrutin. Car avec le contrat “nouvelles embauches”, il inscrit dans la loi la précarité refusée le 29 mai dernier, et il impose cette mesure sans même consulter les représentants élus du peuple au Parlement.
Manuel Marchal
Travailler 50 heures par semaine pour survivre
Dans son numéro de mai dernier, la revue “Capital” consacrait son dossier international à la Grande-Bretagne, pays dont le taux de chômage est 10 fois moins élevé que La Réunion. Selon “Capital”, "pour expliquer leur faible taux de chômage et leur croissance record, les Britanniques mettent en avant la quasi-absence de législation du travail". Si ensuite “Capital” énumère les atouts de ce système libéral à travers les témoignages de salariés qui "changent d’emploi comme de chemise", il met aussi le doigt sur le prix à payer pour les travailleurs. "En apparence, la réussite économique est totale. Mais des tas de gens enchaînent les boulots et doivent trimer plus de 50 heures par semaine pour vivre", indique une responsable associative citée par “Capital”. Ce dernier précise que plus d’un million de travailleurs sont dans ce cas, quant au temps partiel, il concerne plus d’un travailleur sur quatre.
Ainsi, de nombreux retraités doivent travailler pour compléter leur maigre pension.
La précarité n’est pas pour tout le monde
"Traditionnellement, ce début août coïncide avec la publication des résultats semestriels des grands groupes. Les premiers à tomber indiquent des profits de 400 millions à 6,5 milliards d’euros pour ces six premiers mois. Côté bénéfices nets, ces mêmes entreprises annoncent des progressions records : +240% chez France Télécom, +122% pour Arcelor, 52% pour Renault ou bien encore +15% chez Schneider Electrics. Bref les actionnaires et autres acteurs financiers vont toujours avoir de quoi s’éclater", c’est ce qu’écrivait mercredi dernier l’éditorialiste de “l’Humanité”.
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