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Hausse des prix du pétrole
22 septembre 2005
Hier, une séance d’information a eu lieu à la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion relative aux impacts de la hausse du prix du pétrole. Plusieurs personnes sont intervenues dont le Comité des importateurs des hydrocarbures, l’ARER, la CCIR, EDF, le Conseil régional. Nous portons ici à votre connaissance une intervention de Julien Baddour, maître de conférence à l’Université. Elle se nomme “L’impact macro-économique de la hausse du prix du pétrole pour un pays importateur comme la France et La Réunion”. Dans nos prochaines éditions, nous publierons les différentes contributions à ce débat important.
"L’impact sur la France :
Un choc pétrolier peut provoquer plusieurs effets que Julien Baddour décline. Le choc peut entraîner une aggravation du déficit commercial : une hausse de la facture pétrolière, ce qui à terme risque d’aggraver le déficit commercial (en 2005, on estime que les recettes de l’OPEP dépasseront les 700 milliards de dollars). Un choc pétrolier peut aussi entraîner une hausse des prix à la consommation, et donc une baisse immédiate du pouvoir d’achat réel des ménages et enfin un ralentissement de leur consommation.
Si la hausse des prix du pétrole se maintient, les ménages peuvent revendiquer une hausse des salaires pour compenser leur perte de pouvoir d’achat engendrant une spirale prix-salaire. L’augmentation des coûts de production peut provoquer une hausse des prix de vente ou une réduction du taux de profit des entreprises. La baisse du taux de profit des entreprises risque de retarder leurs décisions d’investissement et des embauches. Cela donc peut ralentir la croissance de l’économie.
Si l’inflation reprend, la Banque centrale sera contrainte d’augmenter ses taux d’intérêt, ce qui pourrait réduire l’investissement national et donc la croissance économique.
Enfin, un choc pétrolier a un impact psychologique, affectant la confiance des consommateurs et des entreprises. Face à l’incertitude, les salariés vont différer leurs achats pour constituer une épargne de précaution. De même, les entreprises peuvent adopter un comportement d’attentisme en repoussant leur projet d’investissement à plus tard.
L’impact à La Réunion
De par son insularité, l’économie réunionnaise est encore plus vulnérable que la Métropole face à un choc pétrolier à cause de l’amplification de la hausse des prix des biens consommés à La Réunion et de la dépendance totale du transport à La Réunion / aux produits pétroliers importés.
À l’enrichissement des coûts de production des biens importés de la France et de l’Europe, il faut ajouter encore l’envolée des frais de transports maritime et aérien, ce qui risque d’amplifier la hausse des prix à la consommation. Au final, comme la plupart des produits consommés à La Réunion sont importés, les Réunionnais verront les prix à la consommation augmenter. L’absence d’alternative en matière de transport à La Réunion et la dépendance totale de ce secteur / aux produits pétroliers importés risquent d’amplifier davantage les effets d’un choc pétrolier à La Réunion. Si les autorités locales augmentent les prix des carburants à la pompe, le pouvoir d’achat des Réunionnais baissera d’une manière tangible.
La hausse du prix des billets d’avion risque de diminuer sensiblement le nombre de touristes à destination de La Réunion. Secteur clé pour l’économie réunionnaise, le secteur du tourisme risque de vivre des moments difficiles à La Réunion comme dans la zone de l’océan Indien.
L’envolée des frais de transports aérien ou maritime risque de rendre moins compétitifs les produits exportés vers la Métropole ou l’Europe, ce qui aggraverait la situation financière du secteur agro-alimentaire.
Danger pour la paix sociale
Si les prix du pétrole se maintiennent à un niveau très élevé et si les autorités locales ne prennent pas des mesures économiques appropriées, la situation économique de La Réunion ne peut que s’aggraver : baisse sensible du pouvoir d’achat réel des Réunionnais, chute de la consommation, ralentissement de la croissance économique, hausse du chômage, etc... La paix sociale, qui est la fierté de tous les Réunionnais, sera en danger.
"Adapter notre région au nouveau contexte énergétique"
Afin de faire le point sur la situation du marché pétrolier, d’aborder les questions des investissements énergétiques nécessaires, celles des économies d’énergie, ainsi que les stratégies de recherche et d’innovation devant être mises en œuvre, la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion organisait hier matin une table ronde.
L’actualité majeure de ces dernières semaines sur les hausses successives des cours du pétrole pose la problématique de ses impacts sur l’économie mondiale, et en particulier sur notre économie insulaire, où les besoins énergétiques croissent de 7% par an.
Notre économie est touchée de plein fouet, et un certain nombre d’éléments laisse à penser que cette situation n’est pas conjoncturelle. "L’ensemble des secteurs publics, privés et les ménages doivent se mobiliser et réfléchir ensemble aux stratégies à développer pour limiter notre dépendance aux énergies pétrolières", écrit la CCI dans sa note de présentation de la table ronde d’hier.
Pour la Chambre de commerce, "ces travaux devront nous permettre de dégager des éléments susceptibles d’orienter la politique publique, et d’encourager les comportements citoyens, afin d’adapter notre région au nouveau contexte énergétique".
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