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Nicolas Sarkozy arrive aujourd’hui :
29 septembre 2005
Comme l’expliquait avant-hier Élie Hoarau dans sa conférence de presse, avec Nicolas Sarkozy ce n’est pas que le ministre de l’Intérieur et des cultes qui arrive. C’est aussi un responsable politique de premier plan qui a été membre des 2 gouvernements Raffarin puis de celui de Dominique de Villepin. C’est aussi le président de l’UMP qui arrive et surtout le candidat déclaré à la présidentielle de 2007.
Par les thèmes qu’il abordera et par les points de vue qu’il développera, Nicolas Sarkozy travaillera à élaborer sa plate-forme politique avec pour objectif de l’opposer, d’abord, à ceux des candidats de son propre camp : François Bayrou assurément et un représentant du camp du chef de l’État.
Dans ce registre, il est à craindre que s’accaparant du cas spécifique de La Réunion, de sa situation particulière en regard de la question de la laïcité, il multiple les petites phrases et polémique sur le dos des Réunionnais avec ses potentiels concurrents de droite.
Ce n’est pas parce qu’il vient ici mettre en place son appareil électoral et affiner sa stratégie pour 2007 que nous devons oublier la part de responsabilité prise par Nicolas Sarkozy dans la politique menée depuis 2002. C’est au nom du libéralisme dont il est le meilleur défenseur qu’ont été mises en œuvre plusieurs réformes : remise en cause de tous les emplois aidés (CES, CEC) ; réforme de la Sécurité sociale ; mise sous contrôle des chômeurs : nouveau système d’indemnisation du chômage ; réforme de la retraite. Nous ne pouvons oublier que ses propres amis à l’Assemblée nationale et au Sénat - à commencer par son bras droit, Pierre Méhaignerie - sont les partisans les plus acharnés de la remise en cause de plusieurs spécificités domiennes.
Comptable de la politique gouvernementale
Nicolas Sarkozy est donc comptable de la politique gouvernementale. Ceux qui, à La Réunion, se placent dans son camp assument cette part de responsabilité et se solidarisent avec les projets ultra-libéraux du futur candidat à la présidentielle.
Car, si le président de l’UMP déclare être favorable à des solutions de rupture, ce n’est pas pour remettre en cause les réformes anti-sociales engagées par le gouvernement, mais c’est pour aller encore plus loin. Nicolas Sarkozy les considèrent comme trop timorées et pas suffisamment libérales à son goût.
Nicolas Sarkozy ne peut pas se présenter ici seulement comme un futur candidat à la présidentielle. Il doit aussi répondre de la politique menée depuis 2002.
Or, ici, une des principales questions qui se posent est celle de l’emploi. Quel bilan le second personnage du gouvernement fait-il de l’action menée par les 100 premiers jours de l’équipe gouvernementale chez nous ?
Nicolas Sarkozy est un de ceux qui préconisent la fin des contrats aidés. CES et CEC seront supprimés définitivement à partir du 1er janvier prochain. Les solutions envisagées sur le plan national par le gouvernement (contrats d’avenir, Contrat nouvelle embauche, etc...) tardent à se concrétiser. Le futur candidat à la présidentielle propose de ramener sur un mandat le taux de chômage en Métropole de 10 à 5%. Quel objectif précis pense-t-il réalisable à La Réunion ? À quel niveau pense-t-il possible de faire descendre l’actuel taux de plus de 30% de chômeurs à La Réunion ?
Quelle solution pour les journaliers communaux ?
Dans notre île, un des problèmes majeurs de l’île est celui de la régularisation de la situation des 12.000 journaliers communaux. C’est une question qui est directement de la responsabilité du ministre de l’Intérieur. Va-t-on persister à refuser à 80% du personnel communal ce qui est accordé à 20% d’entre eux ?
Que fera le ministre de l’Intérieur vis-à-vis des maires de son propre camp qui refusent de respecter les droits de leurs employés communaux et qui ne veulent toujours pas régulariser la situation des journaliers ?
Près de 60 ans après le vote de la loi du 17 mars 1946, ce problème qui relève directement du ministère de l’Intérieur n’est toujours pas réglé. C’est intolérable.
Les problèmes d’ordre public relèvent aussi du Ministère de l’Intérieur.
Les Réunionnais et les Réunionnaises ont le sentiment que l’insécurité grandit dans l’île. Par exemple, ces jours-ci, il est question, à partir d’un cas saint-louisien, du problème de racket aux abords des établissements scolaires.
Quels moyens seront donnés pour lutter contre une insécurité grandissante ?
On nous dit qu’une lutte efficace contre l’insécurité passe par le développement d’une police de proximité.
Le ministre a-t-il l’intention de répondre favorablement aux demandes de mutation de policiers réunionnais exerçant en Métropole et souhaitant venir travailler à La Réunion ?
Enfin, ici le problème est celui posé par son propre camp à savoir de freiner les flux migratoires en réformant le droit du sol et y compris le droit du sang. Nicolas Sarkozy est-il favorable à la pratique des tests ADN sur les immigrés ?
Le ministre ne peut quitter notre île sans avoir donné son point de vue sur ces problèmes.
J. M.
Un candidat à la présidentielle à la recherche de soutiens
Une partie de poker-menteur ?
Dans la perspective de l’arrivée de Nicolas Sarkozy, l’UMP et la Relève ont tenté de s’organiser. La première de ces 2 formations s’est dôtée d’un président fédéral qui, à peine nommé, a du affronter les critiques sinon les quolibets. Cette élection a été l’occasion d’un premier affrontement entre partisans locaux du président de l’UMP d’un côté et soutiens chiraquiens de l’autre.
Le séjour de Nicolas Sarkozy devrait accentuer un peu plus les clivages.
C’est vraisemblablement à un travail de remise en ordre, de reprise en main et de sélection au sein de son propre camp auquel se livrera Nicolas Sarkozy. Avec, bien entendu, comme perspective, de rallier le maximum de gens derrière sa candidature en 2007.
Son séjour a été construit dans cette perspective et plusieurs étapes peuvent être interprétées comme la marque sur le terrain de ralliements en train de se faire. C’est surtout la liste des personnalités locales qui seront auprès du ministre et le contenu de leurs déclarations qui seront les plus éclairantes.
Il ne faudra cependant ne pas se faire trop d’illusions.
L’expérience a prouvé que la majorité des élus réunionnais appartenant au camp des conservateurs n’adhère pas à la démarche d’un candidat à la présidentielle sur des bases idéologiques. Ils préfèrent spéculer sur les chances de victoire des uns et des autres et sur les conséquences pour leur carrière politique de leur choix pour se décider. Aujourd’hui, les sondages font de Nicolas Sarkozy le meilleur candidat possible de la droite. Mais la présidentielle est encore loin. D’ici là, beaucoup d’eau peut encore couler. Les élus réunionnais qui avaient soutenu Raymond Barre contre Jacques Chirac ou encore Édouard Balladur contre le même Chirac en savent quelque chose. L’un d’entre eux plus particulièrement, Jean-Paul Virapoullé, a regretté à chaque fois son choix initial fait trop tôt.
Le président de l’UMP devra donc se méfier et ne pas prendre au comptant les déclarations de soutien qu’on ne manquera pas de lui faire. Dans un mois, François Baroin viendra à La Réunion et, au nom du camp des chiraquiens, aura tout le loisir de redresser un peu les choses.
Sur un plan strictement politique, il y a tout lieu de penser que nous assisterons au cours du séjour ministériel à une vaste partie de poker-menteur.
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