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Centenaire de la Ligue des Droits de l’Homme et de la loi de 1905
15 octobre 2005
C’est hier qu’a été inauguré à l’hôtel de Région le colloque ’Les laïcités dans l’océan Indien’. Pendant deux jours, les participants vont s’interroger sur la pluralité et l’histoire de ce concept dans les pays de notre région.
Un double anniversaire est fêté à l’hôtel de Région : celui de la fondation de la Ligue des Droits de l’Homme et celui de la loi de 1905 signifiant la séparation de l’Église et de l’État. À cette occasion se tient un colloque intitulé "Les laïcités dans l’océan Indien". Ce dernier a été inauguré hier. Il est organisé par La Ligue des Droits de l’Homme, le Centre de recherche et d’études sur les sociétés de l’océan Indien (CRESOI) et le Conseil régional.
"L’Université s’ouvre sur le monde extérieur", se réjouit le doyen de la Faculté de Lettres et de Sciences humaines à l’ouverture de ce colloque accueilli par la Région dont il félicite l’engagement sans égal pour la recherche. Michel Latchoumanin place au croisement du centenaire de la loi de 1905 et de la ligue des Droits de l’Homme les valeurs de la laïcité "de respect des différence, de culture de l’esprit critique et du refus du dogme" dont il trouve l’expression la plus forte au sein du dialogue interreligieux au cœur du combat des valeurs de la laïcité. Il souhaite que demain "l’humanité se réconcilie avec l’humanité" pour faire émerger "ce citoyen du monde, imprégné de justice et de tolérance".
Un centenaire avant l’heure ?
Michel Latchoumanin relèvera que la loi de séparation des Églises et de l’État ne s’est pas appliquée à La Réunion dès 1905 et Yvan Combeau, directeur du CRESOI fait alors la proposition de "faire en 2012 un nouveau colloque pour le véritable centenaire". Le chercheur fera noter combien "il est rare que l’on fête les anniversaires d’une loi, on ne le fait pas par exemple pour la loi Debré, c’est que la loi de 1905 exprime quelque chose d’essentiel, un axe fondateur". Il invitait tous les intervenants à "être des chercheurs de sens et des passeurs de temps pour passer à l’avenir, débattre ensemble, toutes opinions et toutes confessions confondues, dans un dialogue constant".
Le rôle de la Ligue des Droits de l’Homme
Le représentant de la section Réunion de la Ligue des Droits de l’Homme a reconstitué le contexte de répression, d’exclusion, d’abus de pouvoir dans lequel s’est situé le combat contre l’intolérance pour promouvoir la laïcité. Pour lui cette loi est "un facteur de paix, de concorde, d’harmonie, dont plus personne ne conteste le principe, que personne ne considère comme une arme mis entre les mains du pouvoir pour étouffer tout sentiment du sacré". Il y voit "un acte fondateur de la République républicaine", du "progrès des droits et des libertés collectives et individuelles". Il a souligné "à quel point la Ligue des Droits de l’Homme a participé aux réflexions et aux actions qui ont conduit à l’adoption de la loi et à l’ancrage des valeurs de la république", nous laissant la possibilité d’exprimer "la volonté d’être libre, complexe, multiple, d’exprimer notre recherche du bonheur dans le respect et l’ouverture sur l’autre".
Vecteur de cohésion
Pour le Conseil régional, comme le déclare Rajah Veloupoulé, "la singularité et la jeunesse de l’histoire réunionnaise ont offert un cadre original au concept de laïcité qui est, tout comme la langue créole, un vecteur de cohésion pour surmonter la barbarie de l’esclavage, de l’engagisme, de l’assimilation". Pour lui il est important de "préserver l’essence de la loi sur la laïcité face à la crise des valeur et la crise du sens que connaît l’Occident" et "La Réunion offre non pas un modèle mais propose une alternative éthique du vivre ensemble". Si la loi permet "la totale liberté de conscience et d’expression", il reste encore du chemin pour "une altérité comprise dans sa richesse et non une stigmatisation aliénante des différences".
Lors de la matinée, Prosper Ève a présenté l’exposition “La Ligue à La Réunion a cent ans” et les premières séances ont eu lieu sur “Le cadre de la question de la laïcité” avec une conférence du professeur Jean Baubérot sur les termes de la question de la laïcité en France. D’autres séances traitaient de “La Laïcité à Madagascar pendant et après la colonisation française” avec quatre interventions celle de Faranirina Rajaonah et de Marc Spindler puis de Pietro Lupe et de Claude Bavoux. Aujourd’hui, les séances portent sur la question laïque, la laïcité au quotidien, va au cœur des associations laïques réunionnaise et questionne la laïcité et les mouvements laïques dans une colonie française devenue département.
Eiffel
Le programme du colloque au Conseil régional
- 8 heures 30 : Antoine Pitchaya “La laïcité en Inde et dans les comptoirs Français”.
- 9 heures : Kuhmaraye Vicram : "la spécificité des collèges catholiques dans un État laïque : le cas de l’île Maurice".
- 10 heures : Gilles Manceron (Comité central de la Ligue des Droits de l’Homme) "1905-2005 la laïcité d’hier à aujourd’hui".
- 11 heures 15 : Luçay Permalnaïck : "La FOL vecteur des valeurs républicaines".
- 11 heures 30 : la FCPE.
- 11 heures 45 : Michel-Charles Hoarau : "Économie sociale et laïcité".
- 12 heures : Seethanen : "Quelle laïcité pour le 20ème siècle ?".
- 12 heures 15 : Eugène Rousse : "École et laïcité : Débat".
- 14 heures : Prosper Ève : "Apport d’un mouvement laïc réunionnais (la section de La Réunion de la Ligue des Droits de l’Homme) sur la connaissance de l’esclavage et du nazisme".
- 14 heures 30 : Evelyne Combeau Marie : "L’action laïque d’un ligueur : Agenor Dutremblay".
- 15 heures : Michel Latchoumanin.
- 15 heures 30 : Huguette Bello : "Femmes et laïcité".
- 16 heures 30 : Synthèse par Jean-François Geraud.
- 17 heures : Bilan.
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