Fondation de l’Observatoire de villes et ports de l’océan Indien au Port

L’union des villes portuaires pour affronter les nouveaux défis

5 novembre 2005

Hier après-midi à la Mairie du Port, 2 Chartes ont été signées : une de Coopération et d’Amitié avec les villes de Durban (Afrique du Sud) et le Port (Île de La Réunion) et une autre fondatrice de l’Observatoire des villes et ports de l’océan Indien avec le Port, Durban et Toamasina (Madagascar).

Les invités à salle du Conseil municipal de la Mairie du Port vivaient hier "un événement exceptionnel" d’après les mots de son premier magistrat, Jean-Yves Langenier. "Pour la première fois dans l’histoire des relations entre La Réunion et l’Afrique du Sud, une municipalité réunionnaise, la Ville du Port et la ville de Thekwini (le nom zoulou de Durban), la première ville portuaire d’Afrique du Sud de 3.5 millions d’habitants signent une Charte de Coopération et d’Amitié". Selon Jean-Yves Langenier, "nous devons ouvrir La Réunion au monde entier tout en apprenant, en partageant et en développant les différentes expériences". Obed Mlaba, le maire de Durban, souligne "l’implication" de sa ville "dans divers projets, notamment avec les Nations-Unies pour renforcer la démocratie". Cette union, entre ces 2 villes portuaires, tient compte "des liens historiques et culturels". La population portoise et de nombreux Réunionnais ont soutenu "le peuple sud-africain lors de la période de l’Apartheid pour leur émancipation et la victoire de la démocratie en Afrique du Sud". Les villes du Port et de Durban partagent les mêmes objectifs "dans le domaine des Droits de l’Homme, du développement de la Démocratie, de la participation des Citoyens et la défense des Identités culturelles". Cette Charte de Coopération et d’Amitié valorise "le développement du territoire de ces 2 villes portuaires et favorise les relations d’amitié et de solidarité entre les populations respectives". En paraphant ce document, les 2 maires s’engagent notamment à mettre en commun "les échanges d’expériences et des projets de coopération en matière de logement social et de réhabilitation d’habitat informel".

Rechercher le meilleur équilibre

Puis, Jean-Yves Langenier, Olbed Mlaba, Roland Ratsiraka, le maire de Toamasina (le premier port de Madagascar) et Olivier Lemaire, le directeur de l’Association internationale des villes portuaires (AIVP) ont signé la Charte fondatrice de l’Observatoire des villes et ports de l’océan Indien. Cette signature intervient dans un contexte bien particulier : "la mondialisation de l’économie", rappelle Roland Ratsiraka. Et, "nous devons nous ouvrir pour construire notre futur pour l’avenir de nos populations respectives", insiste-t-il. En apposant leurs signatures au bas de cette charte, "les villes portuaires des pays riverains de l’océan Indien travaillent à la recherche d’un meilleur équilibre tant à l’échelle de l’aménagement de leur territoire, en respectant les dynamiques de croissance, qu’à celle d’un co-développement économique et social". En effet, "la globalisation de l’économie génère une augmentation considérable du volume des échanges entre les continents et au sein de l’espace maritime de l’océan Indien, entre les pays, les régions et les villes". L’AIVP est un espace de réflexions pour "le développement durable des différents pays de la zone et pour assurer sur le long terme le respect des équilibres fondamentaux nécessaires au développement".
"De cette coopération naîtra très certainement une véritable communauté des villes de l’océan Indien",
précise Wilfrid Bertile, le vice-président de la Région.
La signature de ces 2 Chartes entre certaines villes portuaires de La Réunion, de Madagascar et de l’Afrique du Sud pour l’instant s’inscrit dans une perspective de coopération sur le long terme. L’océan Indien devient au fil des années une source d’enjeux économiques.

Jean-Fabrice Nativel


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