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Transfert des TOS et emplois aidés
17 novembre 2005
Plus d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel à la grève du SGPEN-CGTR et de l’UNATOS-FSU devant les grilles du rectorat hier. Les revendications s’opposaient au transfert des personnels TOS et réclamaient la titularisation des personnels précaires, emplois aidés et contractuels, ou du moins la reconduite de leur contrat.
Ils étaient une centaine, une centaine seulement diront certains. Mais les manifestants s’étonnaient pour leur part que l’ensemble des syndicats n’ait pas rejoint la grève et s’indignaient que certains aient fait courir le bruit le matin même que la manifestation était inutile, voire annulée.
Solidarité
La manifestation était pourtant placée sous le signe de la solidarité comme l’ont montré les diverses interventions venant d’enseignants, d’administratifs, de contractuels, d’emplois aidés... Le rassemblement avait lieu à l’appel du SGPEN-CGTR et de l’UNATOS-FSU. Plusieurs militants de SUD-Éducation ont également participé à l’action.
Brice est venu soutenir les CES-CEC et contractuels et invite chacun à les défendre à ne pas se laisser dominer par le gouvernement. Aujourd’hui titulaire recruté par concours, il a été pendant des années CEC puis emploi-jeune. Fred, venu du Sud, demande à tous les professeurs de se joindre aussi à la lutte, car ces emplois précaires sont indispensables au bon fonctionnement des établissements.
Mimose est montée de Saint-Pierre, c’est sa première grève ; elle se sent interpellée car pour son premier contrat dans l’éducation nationale, elle est en CES, depuis le premier septembre, pour quatre mois seulement. Elle a voulu dire ce qu’elle pense au niveau du salaire "pas évident", même si elle n’est pas concernée par le transfert car elle est dans l’administration. Des contractuels protestaient également, dénonçant pression psychologique et financière. Si chacun évoque les problèmes de son statut, tous disent aussi le soutien qu’ils apportent aux principaux intéressés, condamnés à des emplois précaires et à un avenir incertain.
Bann kolektivité i suivra pa
À l’ombre d’un arbre nous discutons avec Willy, Pascal, Dominique et Stéphane qui travaillent dans un lycée de Saint-Louis depuis six ans, d’abord en CES puis en CEC comme ouvriers d’entretien. Pourquoi se sont-ils mobilisés ? "Nou vé la reconduction de notre contrat. Nou demann pas plis", indiquent-ils. Les déclarations du recteur et du préfet ne leur suffisent pas : "Tan ke lé pa signé, i rasur pa nou, sirtou si i tard tro." Quant au transfert, si pour l’un : "i déranz pa nou di moman ni travay", pour un autre : "i fo lé kondision lé bien défini." Ils n’ont aucune illusion sur ses conséquences : "Lé inposib bann koléktivité i okip dé nou kom l’Éta. Lé pa évidan nou nora lo minm trétman akoz la dékonsantrasion i vé rann bann kolektivité indépandan. Ousa i sa trouv larzan ? La Rénion lé plito mal plasé."
Reconduire les contrats, vite
Marie-Annick travaille au Lycée Léon Lepervenche, elle est agent d’accueil, titulaire de son poste et si elle s’inquiète des modalités de sa propre évolution professionnelle après le transfert, elle est surtout venue soutenir Jean-Paul et Jean-Bernard, les vigiles avec qui elle travaille et dont elle est la première à mesurer l’importance : "san zot mi voi pa koman fér, lé très difisil, pou kontrol lantré le lisé." Ils gèrent l’entrée et la sortie des élèves et assurent la sécurité de l’établissement. Jean-Paul exerce cette fonction depuis huit ans, trois ans de CES et 5 ans en CEC. Son contrat prend fin ce 31 décembre et au-delà des paroles il n’attend qu’une chose : signer la reconduite de son contrat. Un impératif partagé par son confrère.
Avant la rencontre avec le recteur, Paula Paul (UNATOS-FSU) résume ainsi l’état d’esprit général : "Il est anormal que depuis 7 ans, 9 ans, 12 ans, des personnes qui exercent des postes à responsabilité n’avancent que par succession de contrats précaires. Sans eux, aucun établissement ne fonctionnerait. Ce sont des gens capables, au savoir-faire reconnu, annoté. Qu’on nous apporte définitivement une solution pérenne. Nous ne sommes pas rassurés par les déclarations du préfet et du recteur dans la presse, il n’y a rien de concret."
L’État trouvera une solution
À l’issue de la rencontre avec le recteur, sa directrice de cabinet, l’inspecteur d’académie et le secrétaire général adjoint du rectorat, Patrick Corré nous indique que la délégation syndicale les a alertés sur le devenir des contrats aidés. Tous les interlocuteurs du rectorat se sont montrés soucieux de ce problème et le recteur leur a confié qu’il aurait été informé très récemment d’un blocage au niveau du transfert des emplois aidés, il y a tout juste une semaine. Et qu’il a décidé d’intercéder dès hier auprès du ministère pour que l’État en soit informé et trouve une solution en cas de blocage institutionnel de la part des collectivités locales. Il a assuré que personne ne restera au bord du chemin, réitérant cet engagement fort du ministre de l’Outre-mer.
Le SGPEN-CGTR et l’UNATOS-FSU renouvellent auprès de la présidence des deux collectivités leur attente d’un geste politique fort pour refuser le transfert.
Eiffel
Transfert des TOS : la lutte continue
Dans un communiqué diffusé hier, le SGPEN-CGTR tire les enseignements de la journée de mobilisation et du rassemblement devant le rectorat.
"Le SGPEN-CGTR se félicite d’avoir été à l’origine avec l’UNATOS-FSU du rassemblement organisé mercredi 16 novembre 2005 devant les grilles du rectorat pour défendre les collègues précaires et TOS.
Plus d’une centaine de collègues ont répondu présents à notre appel à la mobilisation malgré un véritable tir de barrage orchestré par les autorités administratives (recteur et préfet).
C’est la première fois dans l’histoire de notre académie qu’un recteur et un préfet, main dans la main, organisent une conférence de presse la veille d’un appel à la grève et à la manifestation. Une grossière opération d’intox marquée par un angélisme hors norme qui a naturellement pour seul objectif de désamorcer l’appel à mobilisation.
Tout a été mis en œuvre pour tenter de réduire l’impact de notre rassemblement (envoi aux établissements d’un mail expliquant que le préavis ne concernait que les seuls TOS alors qu’il couvrait toutes les catégories de personnels - précaires, contractuels etc..., conférence de presse au contenu "hyper rassurant", "pas de problème, tout va bien, les inquiétudes sur les reconductions de contrats des précaires ne sont pas fondées", etc... Comble du comble, des appels téléphoniques de gens bien intentionnés “soi-disant syndicalistes” ont même été passés pour expliquer notamment aux précaires que la grève et la manifestation étaient annulées, tout cela sans compter sur des pressions hiérarchiques d’un autre âge sur les personnels. Bref, tous les artifices du parfait petit démineur ont été utilisés abondamment sans vergogne.
Face à la gravité et à l’extrême urgence de la situation, il était naturellement hors de question pour nos 2 syndicats de rester l’arme au pied, et de se terrer dans une inaction complice et dans une posture de laquais du pouvoir.
Les contrats des collègues précaires de la filière ouvrière doivent en effet être signés, rappelons le, avant la date limite du 22 novembre 2005. 700 collègues risquent de se retrouver au bord du chemin si le blocage actuel entre l’État et les collectivités locales sur le dossier des contrats aidés n’est pas réglé urgemment.
À l’issue de la manifestation, nous avons rencontré le recteur et lui avons demandé de saisir de toute urgence le ministre sur cette question, afin que l’État continue d’assurer la gestion des personnels précaires et contractuels. Nous lui avons rappelé notre position : à savoir que c’est l’État qui est responsable des transferts et qu’il lui revient en conséquence d’assurer la continuité de la gestion des contrats aidés.
Monsieur le recteur a reconnu qu’il existait bel et bien un blocage sur le dossier des contrats aidés (les collectivités et l’État se rejetant la responsabilité de leur gestion) et que le calendrier devenait très très serré pour une résolution du problème. À notre demande, il s’est déclaré prêt à saisir sans délais le ministre.
Une réponse devrait nous être communiquée très rapidement. (...) Comme nous l’avons indiqué à la presse, s’il le faut, nous irons jusqu’à engager des actions “coup de poing” pour sauver nos collègues (...).
Notre détermination reste entière. Nous demandons à chacun de rester mobilisé et de se tenir prêt à agir de nouveau très prochainement.
Refus du transfert des TOS, devenir de nos collègues en contrats aidés et contractuels ; Résistons encore et encore !!!"
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