France et Océan indien

Le Clézio Prix Nobel de Littérature

10 octobre 2008

Le prix Nobel de littérature 2008 a été décerné à Jean-Marie Gustave Le Clézio. Le précédent lauréat français, Claude Simon, avait obtenu cette distinction en 1985. L’oeuvre de l’écrivain est déjà mondialement étudié, au-delà de la France, cet honneur resplendit aussi sur l’Océan Indien.

Prix Nobel de Littérature, Jean-Marie Le Clézio rejoint Claude Simon, Jean-Paul Sartre, Saint-John Perse, Albert Camus, François Mauriac, André Gide, Roger Martin du Gard, Henry Bergson, Anatole France, Romain Rolland, Frédéric Mistral et le premier d’entre eux en 1901 Sully Prudhomme.
Est-il un auteur français ? Est-il un auteur francophone ? La question ne se pose plus ainsi il est un écrivain de la terre amoureux du monde et particulièrement de l’océan indien. Sur le site littéraire d’île en île (www.lehman.cuny.edu) il est présenté parmi les auteurs de la littérature Mauricienne.

Quête des origines

Raymond Mbassi Atéba souligne que « Le rapprochement de Le Clézio avec l’Île Maurice ressemble à une quête des origines. Alexis François Leclézio, fils de Arnaud Leclézio et de Anne Dutoit, parti de Bretagne juste après son mariage avec Marie Julienne Monple le 18 août 1793 pour cette île, prête serment au nom de la couronne britannique en 1810, date du début de la colonisation anglaise. Sa progéniture jouera un rôle de premier plan aussi bien dans la vie politico-économique de Maurice que dans ses différentes enflures sociales. Tous les Leclézio qui y sont demeurés jusqu’à ce jour sont mauriciens. Le Clézio consacre une littérature abondante à cet espace mémoriel : "Le Chercheur d’or", "Voyage à Rodrigues", "La Quarantaine", "Sirandanes" et une partie de "Trois aventurières". "Révolutions" résume l’itinéraire riche et tumultueux de ce personnage-oxymore, écrivain du monde, de tous les mondes. Il n’y a pas d’aire géographique ni d’espace culturel qui ne soit évoqué, cité ou concerné explicitement ou implicitement par l’oeuvre de Le Clézio. Ce chantre de la fraternité universelle fait le constat d’un univers dont l’arc-en-ciel constitue la métaphore la plus achevée, un monde tout couleur ou tout simplement sans couleur qui intègre et implique toutes les espèces humaines et, au-delà, toute la biocénose. Le regard que Le Clézio porte sur l’homme résume l’ambiguïté des considérations contemporaines sur les identités et atteste aussi de l’unité de l’espèce sans nier la diversité des cultures : unité et diversité qui sont au coeur de toute articulation socio-politique de l’Île Maurice que les Leclézio, ses ancêtres, ont marquée de leur empreinte et qui reste à jamais le paradis perdu de cet écrivain.
L’oeuvre leclézienne joue sur plusieurs registres complémentaires qui théâtralisent tous les modes de vie en les distribuant de façon hasardeuse non seulement dans leurs milieux originels, mais aussi dans tous les espaces où les personnages se découvrent au gré des ruptures et des successions de leur histoire. »
L’oeuvre de l’écrivain est immense, elle couvre le romanesque, le conte, les nouvelles, les portraits, les journaux de voyages, les essais, sans compter ses traductions, ses articles...

 FL 


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus