
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Filière canne-sucre
Partenariat "gagnant-gagnant" entre les producteurs mauriciens et Südzucker
9 juin 2008, par
Tournant historique à Maurice : l’île sœur abandonne la production de sucre roux pour survivre au choc de l’ouverture du marché européen aux pays ACP et PMA dès l’an prochain. A partir de 2009, Maurice livrera chaque année 400.000 tonnes de sucre blanc à Südzucker, premier acteur européen du marché du sucre. Le sucre sera raffiné à Maurice dans deux usines qui vont être construites pour un montant de 50 millions d’euros. Cet investissement sera financé par des prêts et par les producteurs. Jean Noël Humbert, ’chief executive officier’ du Syndicat des sucres de Maurice, apporte un éclairage sur ce partenariat ’gagnant-gagnant’ entre la filière mauricienne et le premier producteur européen de sucre.
L’accord avec Südzucker est le résultat de l’évolution des règles du marché européen du sucre. Il permet à Maurice de préserver son industrie sucrière, et à Südzucker de conserver ses positions commerciales en Europe.
« Ce contrat va permettre à notre partenaire de remplacer le sucre qu’il ne peut plus produire en Europe », indique Jean Noël Humbert, "chief executive officier" du Syndicat des sucres de Maurice, tout en donnant la possibilité à Maurice de se placer sur un marché où il peut être compétitif, ce qui ne sera plus le cas pour le sucre roux. C’est donc un partenariat "gagnant-gagnant".
L’Union européenne demande en effet à ses producteurs d’abandonner une partie de leur production, tout en ouvrant son marché aux pays ACP et PMA. Südzucker doit donc abandonner 870.000 tonnes. Il doit donc importer du sucre pour conserver ses positions sur le marché. Le partenariat avec l’industrie sucrière mauricienne lui permet donc de compenser près de la moitié de son abandon de production.
Jean Noël Humbert souligne que la réforme du marché sucrier européen va rendre l’Union européenne importatrice nette de sucre. Südzucker n’est donc pas le seul à rechercher à importer du sucre en provenance des pays ACP ou des PMA. Jean Noël Humbert cite notamment Téréos, qui est par ailleurs propriétaire de Bois-Rouge, Britsh Sugar et l’espagnol Ebro.
« L’époque des prix garantis, c’est fini »
Les 400.000 tonnes de sucre seront commercialisées en Europe par Südzucker, et seront vendues au prix du marché à condition que ce dernier soit supérieur au prix de référence européen. Pour le moment, ce prix de référence n’est pas connu. Mais pour Jean Noël Humbert, les choses sont claires : « l’époque des prix garantis, c’est fini ».
Mais qui dit prix du marché ne veut pas dire manque de rentabilité. Le "chief executive officier" du Syndicat des sucres de Maurice souligne que « ce partenariat nous permet de profiter de la valeur ajoutée du sucre blanc ». En effet, le sucre blanc vaut actuellement 20% de plus que le sucre roux, selon nos confrères de la presse mauricienne. Ces derniers précisent également que le sucre blanc représente 99% du marché du sucre en Europe.
« Derrière tout cela, l’essentiel sera d’être compétitif, nous devrons produire un sucre de qualité au moins égale à celui que fabrique aujourd’hui Südzucker en Europe », indique Jean Noël Humbert.
« Nous devrons préserver une marge suffisante, étant donné les investissements à prévoir », poursuit-il. Deux raffineries vont être construites à Maurice, afin de traiter les 400.000 tonnes annuelles achetées par Südzucker. Cela représente un investissement d’environ 50 millions d’euros. Elles seront financées par des prêts bancaires, de la Banque européenne d’investissement notamment, et par les producteurs mauriciens. « L’objectif est de livrer ces 400.000 tonnes de sucre blanc en totalité », rappelle le "chief executive officier" du SDS. Cet objectif pourra sans doute être atteint dès 2010.
Réflexion commune de toute la filière
Parallèlement, la concentration industrielle va se poursuivre pour aboutir à quatre usines sucrières contre six cette année.
Ce partenariat s’appuie sur des atouts spécifiques à Maurice. « Le client européen souhaite la qualité et la traçabilité, il est plus facile pour lui de suivre la traçabilité d’un produit sur une petit île », précise Jean Noël Humbert, « quant à la logistique, elle est plus simple dans une île ». Par ailleurs, le savoir faire de la filière est également un actif essentiel.
Le solde de la production, entre entre 100.000 et 125.000 tonnes, sera commercialisé sous forme de sucres spéciaux. Ce sont des sucres à forte valeur ajoutée mais c’est un domaine où la filière mauricienne veut avancer prudemment, avec une augmentation graduelle de sa production.
La signature de l’accord avec Südzucker est le résultat d’une réflexion commencée voici deux ans à Maurice, dans laquelle les producteurs étaient partie prenante. « Il y a eu une implication étroite de tout le monde, les industriels, les associations de planteurs, nous avons mis deux ans avant d’arriver à un consensus. Cet accord répond aux attentes de tous ».
Si contrat entre la filière mauricienne et Südzucker court jusqu’en 2015, date d’entrée en vigueur du nouveau règlement sucrier européen, « la volonté des deux partenaires est de s’inscrire dans le long terme, nous verrons dès 2013 les possibilités de renouvellement de l’accord », souligne Jean Noël Humbert. Cette révision s’effectuera donc en fonction de l’évolution du marché.
A travers la signature du contrat avec Südzucker, Maurice écrit une nouvelle page de son Histoire. L’île sœur tourne le dos au sucre roux, aux quotas et au prix garantis par l’Europe pour se tourner vers un nouveau marché porteur, sur lequel la filière peut être compétitive tout en relevant le défi de dégager des bénéfices à partir du prix du marché.
Manuel Marchal
Un tournant historique pour éviter la ruine de la filière
Sucre roux : la mort assurée en quelques années
15 tonnes de sucre à l’hectare au Zimbabwe : cette donnée montre l’impossibilité pour Maurice de concurrencer les pays d’Afrique australe et orientale qui ont un accès total au marché européen dès l’an prochain. A partir de là, Maurice fait le choix d’abandonner le sucre roux au profit du sucre blanc.
Signé lundi, ce contrat entre le Syndicat des sucres de Maurice et Südzucker va donc permettre à Maurice d’exporter chaque année, entre 2009 et 2015, 400.000 tonnes de sucre blanc. Pour l’île sœur, le quota et le prix garanti appartiendra au passé à partir de l’année prochaine du fait de la fin du Protocole Sucre. Jusqu’à présent, le sucre roux mauricien est raffiné par le britannique "Tate and Lyle". Cet accord prendra fin le 30 juin 2009.
Cela ne signifie pas que "Tate and Lyle" ne raffinera plus du sucre roux, mais veut dire que l’industriel britannique achètera sans doute du sucre PMA, bien meilleur marché.
Tout cela signifie un tournant historique pour la filière canne-sucre mauricienne. En effet, « Maurice ne produira plus de sucre roux ».
« Rester dans le sucre roux est dangereux. Maurice n’est pas le plus compétitif dans le roux dans la région par rapport à des pays tels que la Zambie, le Malawi, ou le Soudan », poursuit Jean Noël Humbert. « La productivité au champs est bien plus importante dans ces pays, au Zimbabwe, les rendements sont de 15 tonnes de sucre par hectare ». C’est en effet le double du rendement observé à La Réunion et à Maurice.
Du fait de l’ouverture du marché européen aux pays ACP et PMA sans quota ni droit de douane à partir de l’année prochaine, il devient impossible de concurrencer en Europe le sucre roux produit par les pays d’Afrique australe et orientale. Par ailleurs, dans ces pays, des investissements ont anticipé la réforme du marché sucrier européen. Ce qui veut dire que les usines pourront prochainement travailler à pleine capacité et exporter des centaines de milliers de tonnes de sucre à bas prix vers l’Europe.
Autrement dit, si Maurice restait sur le sucre roux, « c’était la mort assurée en quelques années. Les doigts d’une seule main suffisent pour compter », précise Jean Noël Humbert.
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