
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
30 juin, parMézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
A Moroni
30 mars 2009, par
Sous une pluie battante, des centaines de Comoriens se sont réunis autour de la classe politique Place de l’Indépendance. Ils savent que cette ultime mobilisation n’aura aucun effet sur la tenue du référendum et l’issue du vote, mais ils ont tenu à dénoncer une fois de plus cette violation flagrante de leur souveraineté.
La revendication comorienne sur sa quatrième île sous administration française est restée au fil des années un des rares éléments fédérateurs de la classe politique et de la population en général. Selon l’équipe au pouvoir et ses affinités avec les dirigeants français, cette revendication est formelle ou agissante. Ainsi, depuis quelques années, en échange de quelques avantages politiques ou diplomatiques, la question de Mayotte était systématiquement retirée chaque année à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies. C’est sous la pression des organisations de la société civile que le débat occupe en permanence l’espace public. Le plus dynamique de ces mouvements est sans conteste le Comité Maoré qui a commencé par rallier l’Assemblée nationale et obtenu que le 12 novembre, date anniversaire de l’admission des Comores à l’ONU baptisée « Journée Mahoraise », devienne une journée chômée.
Appel au "non"
Au début de son mandat, le Président Sambi avait dit qu’il allait se consacrer au développement des trois îles afin que les Mahorais reviennent d’eux-mêmes. Il a convenu avec le président français la mise en place d’un groupe de travail qui devait aboutir à l’accroissement des échanges économiques, l’allègement des conditions de circulation entre les îles et des rencontres culturelles et sportives.
Cependant, depuis l’annonce du référendum sur la départementalisation de Mayotte, l’opinion comorienne s’est radicalisée et le gouvernement n’a eu d’autre choix que de récupérer le mouvement et demander à toutes les instances internationales de condamner cette tentative de sceller le morcellement de l’archipel.
A la veille de cette consultation qu’il a jugée nulle et non avenue, le Président Sambi a lancé un appel qui n’a aucune chance d’être entendu au Mahorais pour qu’ils votent le "non".
Hier 29 mars, au moment où les électeurs mahorais commençaient à se rendre aux urnes, des centaines de Comoriens se sont réunis autour de la classe politique Place de l’Indépendance sous une pluie battante. Pour inviter les gens, le Comité Maoré a bénéficié de l’outil de propagande du gouvernement de l’Union, un texto sur tous les téléphones portables du réseau national “huri-liberté”.
L’intégrité nationale passe avant les problèmes sociaux
Au cours de ce rassemblement, un ancien ministre qui milite au sein du collectif des associations a déclaré : « Nous savons que cette ultime mobilisation n’aura aucun effet sur la tenue du référendum et l’issue du vote, mais nous avons tenu à dénoncer une fois de plus cette violation flagrante de notre souveraineté ».
Toutefois, un autre son de cloche se fait entendre ici et là. Des revendeurs rencontrés à Anjouan à la veille de la célébration du premier anniversaire de la libération de l’île disent qu’au lieu de continuer à revendiquer Mayotte, on ferait bien de s’occuper de ceux qui vivent déjà dans l’Union : « depuis le départ du Colonel Mohamed Bacar, il n’y a certes plus de terreur, mais nous continuons à mener une vie de plus en plus difficile ».
Cette réaction pourrait être celle d’autres personnes vivant à Moroni. En effet, après un accident survenu dans la principale centrale thermique de Voidjou il a y une semaine, la capitale n’est plus approvisionnée régulièrement en eau et en électricité. Par ailleurs, une grève des transports en commun a bloqué la desserte de la RN1 en raison du très mauvais état des routes.
Ce contexte est semblable à celui qui prévalait au moment de la libération d’Anjouan, or, sur la même Place, des milliers de Comoriens ont applaudi Mohamed Ismaël du Front démocratique lorsqu’il a déclaré : « Les fonctionnaires accusent des mois d’arriérés de soldes, en dehors de la capitale, les routes sont délabrées, l’eau et l’électricité ne sont plus fournies régulièrement, et pourtant, nous nous sommes réunis ici uniquement pour exiger le retour d’Anjouan dans la République ».
Si la détermination des Comoriens et le soutien de la Communauté internationale ont fini par triompher du Colonel Bacar, les mêmes acteurs ont peu de chance face à l’ancienne puissance coloniale.
De notre correspondant
Mohamed
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Messages
1er avril 2009, 12:24, par Souk KHAN
Les dés sont jetés. La consultation dont certains demandaient, à cor et à cri, l’annulation pure et simple, a bien eu lieu. Au passage, on peut d’ailleurs se demander pourquoi cet acharnement, à vouloir à tout prix baillonner la voix des Mahorais !? A-t-on peur de leur entendre dire qu’ils souhaitent eux-même décider de leur avenir et de leur destin ?
Les responsables comoriens, dans leurs derniers baroudes d’honneur, prétendent que les manifestations qu’ils organisent ne peuvent avoir aucun effet sur le processus en cours à Mayotte. Mais s’ils les organisent quand même, ce n’est pas tellement pour changer le cours des évènements. Ils espèrent toujours endormir le peuple comorien sur les vrais problèmes du pays.Quand la fameuse question de Mayotte est soulevée, c’est souvent pour faire diversion. Le pire dans tout ça, c’est que cette morphine là a l’air de marcher. Les dirigeants comoriens l’ont tous compris. Ils en usent et en abusent. Jusqu’à quand ?